Étymologie

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Dérivé de timbre, avec le préfixe dé- et le suffixe -er.

détimbrer \de.tɛ̃.bʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire perdre à la voix son timbre caractéristique.
    • La main de Patricia frémissait et sa voix même, qu’elle gardait sans effort insonore et détimbrée, avait eu sinon un éclat, du moins un mouvement de passion. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
    • Le chuchotis détimbré du confessionnal ne me vaut rien. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, chapitre 2 ; Éditions J'ai lu [© Albin Michel 1975], Paris, 1977, page 31)
    • Quant à Vassili, qui rentrait d’une promenade matinale à cheval dans le parc, il réagit en élève officier qu’il était jusqu’à la moelle : levant sa cravache, il cingla sa sœur en pleine face, crachant d’une voix détimbrée par le mépris : — Putain ! — (Sylvie Dervin, La dame de Kiev, 1985, chapitre 7)
    • Il y avait toujours des mots pour les hommes et pour les femmes, elles ne disaient ni « jouir » ni « queue », ni rien, répugnaient à nommer les organes sauf d’une voix détimbrée, spéciale, « vagin », « pénis ». — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 85)

Apparentés étymologiques

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Quasi-synonymes

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Traductions

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Prononciation

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