effilé
Étymologie
modifier- Dérivé du participe passé du verbe effiler.
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | effilé \e.fi.le\
|
effilés \e.fi.le\ |
Féminin | effilée \e.fi.le\ |
effilées \e.fi.le\ |
effilé \e.fi.le\
- Qui est mince et long, étroit et allongé.
Ce matin même, pourtant, elle avait eu une étrange façon de passer sur les lèvres une langue effilée, affilée même, alors que ses yeux allaient légèrement d’un objet à l’autre.
— (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 119)Chacun de leurs visages semblait buriné dans le bois, ou découpé dans le cuir le plus rude. Hâle jaune, lèvres cruelles, pommettes violentes, et les yeux effilés des oiseaux de proie.
— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)Le dernier des hommes, un pur Tutsi auraient dit les anthropologues, effilé, anguleux et doux à la fois, les yeux brillants, les pommettes saillantes, ne lui tendit pas la main lorsque le silence vint.
— (Gil Courtemanche, Un dimanche à la piscine à Kigali, 2000, réédition 2002 éditions Boréal, page 227)Avoir la taille effilée, le visage effilé ; des doigts effilés. ; une main effilée.
Voilà un cheval effilé,il a des formes fines et élégantes.
- Coupé en tranches très fines.
amandes effilées.
- Qui a le tranchant fin, aiguisé.
Les Français l'aimaient à la sauce piquante : Le requin était coupé en tranches , et la peau, particulièrement dure, était retirée avec un couteau très effilé.
— (Christian Goguet, « La cuisine à Saint-Domingue au XVIIe siècle », dans Conjonction, no 215-216 : Nourriture et cuisine en Haïti, Institut Français d'Haïti, septembre 2007, p. 117)
- (Coiffure) Qui est désépaissi.
- mèches effilées.
Traductions
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
effilé | effilés |
\e.fi.le\ |
effilé \e.fi.le\ masculin
- Tissu défait fil à fil pour former une sorte de frange.
Les calesines rappellent les corricoli de Naples : de grandes roues rouges, une caisse sans ressorts, ornée de peintures plus ou moins allégoriques, et doublée de vieux damas ou de serge passée avec des franges et des effilés de soie, et par là-dessus un certain air rococo de l’effet le plus amusant.
— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)Je la regardais ; elle baissait la tête, et, songeuse, jouait avec les effilés de sa robe, ou les dentelles de son corsage.
— (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)les ruchés, les volants, le gilet suivaient en toute indépendance, selon la fantaisie de leur dessin ou la consistance de leur étoffe, la ligne qui les conduisait aux nœuds, aux bouillons de dentelle, aux effilés de jais perpendiculaires.
— (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio no 1924, 1987, page 194)
Forme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe effiler | ||
---|---|---|
Participe | ||
Passé | (masculin singulier) effilé | |
effilé \e.fi.le\
- Participe passé masculin singulier de effiler.
Prononciation
modifier- France (Nancy) : écouter « effilé [Prononciation ?] »
Paronymes
modifierAnagrammes
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Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (effilé), mais l’article a pu être modifié depuis.