Étymologie

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(XVIIe siècle) Composé de ennemi et de extérieur : l’expression n’est utilisée que par opposition à ennemi intérieur.

Locution nominale

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Singulier Pluriel
ennemi extérieur ennemis extérieurs
\ɛn.mi ɛks.te.ʁjœʁ\

ennemi extérieur \ɛn.mi ɛks.te.ʁjœʁ\ masculin

  1. Ce qui menace de l’extérieur une société, une nation, un État.
    • Le Roi de France est un ennemi intérieur, qui a ses États au milieu de la Chrétienté, au lieu que le Grand-Seigneur est un ennemi extérieur, dont on se peut facilement donner garde, par conséquent il est moins à craindre que le Roi de France. — (Le vrai intérêt des princes chrétiens, depuis le changement arrivé en Angleterre par l’élévation du Prince & de la Princesse d’Orange sur le trône, Meyndert Uytwerf, La Haye, 1689, page 2)
    • C’est ainsi qu’au moment où la République triomphe de toutes parts de ses ennemis extérieurs, elle est déchirée par des convulsions intestines. — (Albert Metzger, Lyon en 1795, Henri Georg, Lyon, 1886, page 8)
    • Je glose : l’ennemi extérieur peut toujours être contenu, en ce sens il est tolérable pour une entité politique et fait partie du cours normal des choses. — (Ninon Grangé, De la guerre civile, Armand Colin, Paris, 2009)
    • L’ennemi extérieur est l’ennemi normal. Il est caractéristique du système des États, qui entretiennent les uns avec les autres des relations politiques, où le recours à la force comme moyen de régler les différends n’est pas constant, mais toujours possible. — (Paul Dumouchel, Le sacrifice inutile: Essai sur la violence politique, Flammarion, Paris, 2011)

Traductions

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