Étymologie

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Composé de envoyer, au et bain.

Locution verbale

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envoyer au bain \ɑ̃.vwa.je o bɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de envoyer)

  1. Éconduire une personne, se débarrasser d’elle de façon brutale, cavalière.
    • Mon grand gamin de Georges a manifesté tout à l’heure le désir de venir m’embrasser demain, et comme je n’ai pas de galette et que probablement il en apportera, je ne puis l’envoyer au bain. — (Paul Léautaud, Le Petit Ami, 1903, réédition Le Livre de Poche, 1964, page 109)
    • Nos Boches qui ne quittent pas les environs de la cantine viennent encore mendier, mais cette fois je les envoie au bain. — (Arnould Galopin, Les poilus de la 9e, Albin Michel, 1915)
    • Croyez-vous pourtant que si j’allais dire à quelques personnalités haut placées : « Ayez donc la bonté de reprendre ces traditions de raffinement, d’élégance dans la force, qui paraissent tombées en désuétude depuis M. de Morny », ils ne m’enverraient pas au bain ? Et Dieu sait pourtant, en fait de bains… — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • Tu parles si je l’ai envoyé au bain ! Je lui ai dit : « Je n’aime pas les feignants, je trouve qu’un homme doit travailler, je travaille bien, moi ! » — (Jean Galtier-Boissière, La Bonne vie, Bernard Grasset, 1925)
    • Au matin : sur pied, astiqués, recta. Louis-Philippe serait venu à genoux nous demander un service, on l’aurait envoyé au bain. Et comment ! — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)

Synonymes

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Prononciation

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  NODES
orte 1