faîte
Étymologie
modifier- (XIIe siècle)[1] En ancien français festre, dérivé d’une racine germanique first (« toit, comble ») d’où First en allemand moderne. (XVIe siècle) Réfection, à la Renaissance, en faîte par métanalyse avec rapprochement du latin fastigium de même sens qui ne peut être l’étymon de ce mot[2].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
faîte | faîtes |
\fɛt\ |
faîte \fɛt\ masculin
- (Architecture) Comble, partie la plus élevée d’un bâtiment, d’un édifice.
Au-dessus, se trouvent, sous le faîte, qui ressemble à deux cartes mises l’une contre l’autre, deux chambres de domestique, éclairées chacune par un œil de bœuf, et mansardées, mais assez spacieuses.
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Arête du toit.
Là, des blocs moussus jonchent le sol et des colonnes brisées sont étendues comme des mortes ; les colombes se posent sur les tuiles du faîte et les rebords usés des corniches ; dans un angle, le croissant de la lune veille au ciel.
— (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , LXXI. « Dans la ville inconnue », E. Sansot et Cie, 1907, page 145)Et la rafale redoublait, chassait sur le faîte des toits une poussière d’eau qui courait dans le vent, comme une fumée.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- (Par extension) Sommet de certaines choses qui ont de l’élévation.
Les collines se bombent à leur faîte, épatent leur base, se creusent à l’horizon dans un évasement élargi.
— (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 170)Alors, au faîte obscur de la cité rebelle,
— (Leconte de Lisle, Poèmes barbares dans la bibliothèque Wikisource , « Qaïn », Librairie Alphonse Lemerre, 1900 (1re éd. 1862), page 9)
Soulevant son dos large et l’épaule et le front,
Se dressa lentement, sous l’injure et l’affront,
Le Géant qu’enfanta pour la douleur nouvelle
Celle par qui les fils de l’homme périront.Le faîte d’une cheminée.
- Le faîte d’un arbre, sa cime.
- (Sens figuré) Point culminant, apogée.
Il est parvenu au faîte de la gloire.
Un soir de novembre, à l’occasion d’un prix littéraire quelconque, il fut même présenté à l’illustre Frédéric Beigbeder, alors au faîte de sa gloire médiatique.
— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 72)En France, le philosophe nouveau préfère les puissants au faîte de leur puissance.
— (Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde, 2022, Raisons d'agir, page 140)
Variantes orthographiques
modifierDérivés
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- \fɛt\
- Français méridional : /ˈfɛ.tə/
- Céret (France) : écouter « faîte [ˈfɛ.tə] »
- Canada : /fɛːt/, [faɛ̯t]
- Canada (Montréal) : écouter « faîte [faɛ̯t] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- faîte sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- ↑ « faîte », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « faîte », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage