gâté
Étymologie
modifier- (Participe passé et adjectif) Du verbe gâter.
- (Nom commun) De l’occitan gatet, gateta, dérivé de gat, "chat" : caresse, câlin[1].
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | gâté \ɡɑ.te\ ou \ga.te\
|
gâtés \ɡɑ.te\ ou \ga.te\ |
Féminin | gâtée \ɡɑ.te\ ou \ga.te\ |
gâtées \ɡɑ.te\ ou \ga.te\ |
- Qualifie un enfant, une personne, à qui son entourage passe tous ses caprices.
Cet enfant unique est d'ailleurs élevé très mal : un enfant gâté, dorloté, pourri d'égoïsme.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)Il demeure un enfant gâté, toujours prêt à opérer un quelconque Anschluss pour s'approprier les jouets qu'il convoite.
— (Frédéric Dard, San-Antonio : Mesdames, vous aimez ça !, Fleuve Noir, 1994)
- (Familier) Qui est altéré par putréfaction.
Un fruit gâté.
- (Spécialement) Qualifie des dents fort cariées.
Chiquant du tabac et recrachant entre ses dents gâtées des jets de salive marron, son père explosa de colère, […].
— (Catherine Fourgeau, Dobadjo: la première épouse, L'Harmattan, 2000, page 239)La barbe de l'homme pointait, la bouche ouverte découvrait des dents gâtées, il s'était étalé, la tunique déboutonnée, et avait posé une de ses jambes, revêtue d'une molletière en cuir, sur le siège en face de lui, […].
— (Sándor Márai, Les Étrangers, traduit du hongrois par Catherine Fay, Paris : Albin Michel, 2014, livre 1, chap. 1)
- (Sens figuré) Abîmé, endommagé, au point de ne plus servir.
Quéribus ne me pouvant souffrir en mon appareil gâté par le sang, me bailla un pourpoint marron clair avec des crevés jaunes, lequel, quoique fort beau, était un rien moins chatoyant que son satin jaune pâle, comme il convient au frère cadet d’un Baron ; habilla de sa livrée noir et or Fröhlich et mon Miroul, et fit si bien que son majordome — dont certes il avait, lui, l’usance, ayant hôtel à Paris, maison des champs à Saint-Cloud et châtellenie dans le Carcassonnais — prêta à Giacomi une vêture de velours bleu de nuit dont le maestro fut fort aise, n’étant pas ennemi de sa terrestre apparence, je le dis sans en faire péché, ne voulant paille-poutrer l’œil d’un ami.
— (Robert Merle, Paris ma bonne ville, Plon, 1980)
Synonymes
modifierAbîmé, endommagé
Dérivés
modifierTraductions
modifierAbîmé, gâté au point de ne plus servir
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
gâté | gâtés |
\ɡɑ.te\ ou \ga.te\ |
gâté \ɡɑ.te\ ou \ga.te\ masculin
- (Occitanie) (Parler gaga) Câlin.
Faire un gâté, aimer les gâtés.
- (La Réunion) Le chéri, le préféré de quelqu’un.
À cette époque, ce petit Noir créole, esclave de ma sœur, était mon gâté, et constamment avec moi.
— (Gaëlle Bélem, Le fruit le plus rare ou la vie d’Edmond Albius, Gallimard, 2023)Son gâté ! C’était lui. C’était son Fabio. Son petit-fils chéri. Et c’était aussi pour cela qu’il l’avait appelée Mémé Gâté.
— (Philippe Morvan, L’envol du papangue, Orphie, 2024)
Traductions
modifiercâlin
chéri
Forme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe gâter | ||
---|---|---|
Participe | ||
Passé | (masculin singulier) gâté | |
- Participe passé masculin singulier de gâter.
Mais il était gâté, archi-gâté, pourri même, par sa grand-mère, il était son unique petit-enfant, et par nous aussi, parce qu’on ne le voyait pas beaucoup.
— (Cathy Galliègue, Contre nature, 2020)
Prononciation
modifier- \ɡɑ.te\
- \ɡa.te\ (Accents ayant perdu la distinction \a\-\ɑ\)
- \gɑ.tɛe\ [2] (Parler gaga)
- \ga.tɛe\ [2] (Parler gaga)
- France (Nancy) : écouter « gâté [Prononciation ?] »
- Mulhouse (France) : écouter « gâté [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- [2]Jacques Plaine et Jeanluc Epallle, Les Trésors de Toutengaga : Dictionnaire gaga-français/français-gaga, Actes Graphiques, 2019, ISBN 978-2368830628
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
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Masculin | gâté \ɡɑ.te\
|
gâtés \ɡɑ.te\ |
Féminin | gâtée \ɡɑ.te\ |
gâtées \ɡɑ.te\ |
gaté \ɡɑ.te\
- (Affectueux) Sincèrement aimé.
Mo content toi, mo gaté
- Je t'aime mon chéri.