houppe
Étymologie
modifier- (XIVe siècle) De houpe, (1350) du vieux-francique *huppo[1] que l’on peut restituer d’après le flamand hoppe (« touffe d’herbe, de végétaux ») et le rhénan hupp, huppen (« tas de paille, de lessive, etc. ») → voir huppe.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
houppe | houppes |
(h aspiré)\up\ |
- (Textile) Assemblage de plusieurs filets de laine, de soie, etc., liés ensemble de manière à former un bouquet, une touffe, un flocon.
La houppe d’un bonnet carré, d’une ceinture, de poils, à poudre de riz.
Pour les hommes, ils portaient tous le chapeau pointu, bordé de velours avec des houppes de soie, ou bien une casquette en peau de loup de forme assez féroce, et l’inévitable manteau de couleur tabac ou ramoneur.
— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)Pour finir, je chargeai la houppe de son sac d’une poudre plus rosée.
— (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 37)Ce qui m’aida aussi, ce fut ce squelette sous parchemin : ces deux cotylédons d’os iliaques, ces cavités pelviennes dans lesquelles la peau s’enfonçait et dont il fallait que je nettoie le fond avec de petites houppes de coton, ce pubis rocheux, ce sexe ruiné sous des herbes blanches.
— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)- (Par analogie) — Le marais prend dès la dernière grange : peu à peu, l’herbe devient plus rêche, des houppes laineuses y floconnent ; il y luit des nappes de joncs ; la reine des près, le glaieul d’eau y buissonnent et, lentement, la sphaigne, la mousse décolorée, commence à régner. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
On traverse fréquemment des régions incendiées où les fûts carbonisés portent encore, comme de grosses houppes de tabac, leur ancien feuillage.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Chez les hommes, touffe de cheveux sur le devant de la tête, toupet.
- Riquet à la houppe, conte de Charles Perrault (Histoires ou contes du temps passé, 1697).
- (Héraldique) Touffe de soie qui termine un cordon de soie entrelacé et pendant du chapeau ; elle sert de timbre au chapeau des cardinaux, archevêques, évêques et protonotaires.
- (Zoologie) Huppe que certains oiseaux portent sur la tête.
Poules cochinchinoises, ces poules toutes noires avec leurs houppes blanches.
- (Zoologie) Petite touffe étalée de poils en quelque partie du corps d’un animal.
- (Botanique) Petite touffe de poils étalés à l’extrémité d’une graine.
Les Angiospermes ont des modes de dissémination très variés : si nous songeons aux arbres d’abord, nous trouvons les graines légères des Peupliers que le vent transporte au loin grâce à leurs houppes de poils.
— (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 16)Le petit chat effaré gisait entre elles, hérissé, bleuâtre, pareil à la houppe du chardon.
— (Sidonie-Gabrielle Colette, « Les Deux Chattes », dans La Maison de Claudine, Hachette, 1922, collection Livre de Poche, 1960, page 139)L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes.
— (Line Hesser, « La Souche bavarde », dans Nouvelles d’autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)
- (Sylviculture) La tête d’un arbre, son faîte, sa cime.
Le Chat-huant s’envola sans plus sonner mot, et sa dame monta la garde sur la houppe du peuplier.
— (Léonce Bourliaguet, Les Aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 50)
- Toison lavée et préparée pour être filée.
- Bout de fil d’or, d’argent ou de ruban effilé qui déborde le fer de l’aiguillette.
Dérivés
modifier- déhoupper
- houppe blanche (champignon)
- houppe des arbres (champignon)
- houppe du menton (petit muscle épais situé au menton)
- houppe nerveuse (petit mamelon nerveux répandu dans le tissu de la peau)
- houpper
- houppette
- houppier
Traductions
modifierForme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe houpper | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | je houppe |
il/elle/on houppe | ||
Subjonctif | Présent | que je houppe |
qu’il/elle/on houppe | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) houppe |
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de houpper.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de houpper.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de houpper.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de houpper.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de houpper.
Prononciation
modifier- France (Vosges) : écouter « houppe [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- Houppe sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (houppe)
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (houppe)
- ↑ « houppe », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Cette entrée est considérée comme une ébauche à compléter en ancien français. Si vous possédez quelques connaissances sur le sujet, vous pouvez les partager en modifiant dès à présent cette page (en cliquant sur le lien « modifier le wikicode »). |
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifierhouppe *\Prononciation ?\ féminin
- Bière tout particulièrement houblonnée .
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Synonymes
modifierRéférences
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifierhouppe \Prononciation ?\
- (Sud Haut-Marnais) (Sylviculture) Totalité des ramures d’un arbre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
modifier- André Bailly, Le Patois du Sud Haut-Marnais, Éditions Dominique Guéniot, Langres, 2010