hyène
Étymologie
modifier- (XIIe siècle)[1] Du latin hyaena, emprunté au grec ancien grec ancien ὕαινα, húaina[1], dérivé avec suffixe dépréciatif féminin de ὕενος, húenos (« laie, porc, sanglier »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
hyène | hyènes |
(h aspiré)\jɛn\ |
hyène (h aspiré)\jɛn\ ou (h muet)\jɛn\[2][3] féminin
- Mammifère carnassier digitigrade d’Asie et d’Afrique au pelage gris tacheté de brun. Précédée de de ou de la, l’élision est facultative, on peut donc aussi bien dire la hyène ou de hyène, que l’hyène ou d’hyène.
Quant à la hyène, sa forme étrange, ses allures mystérieuses, son invisibilité le jour et les ricanements sinistres par lesquels elle annonce sa présence la nuit, en font pour l’indigène une espèce de vampire ou de loup-garou.
— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 224)L’hyène rayée, la plus connue, a les oreilles longues, la crinière fournie, le dos déclive ou en toit, le pelage gris ou fauve sale, mêlé de brun.
— (Dictionnaire de l'Académie Française, 8e édition)Je contemplai l’hyène au train de derrière surbaissé.
— (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 191)Je n’avais jamais entendu rire comme ça. On aurait dit l’une des dix plaies, ou du gin à deux cents degrés, ou quatre cents hyènes courant les rues de Dingueville.
— (Paul Auster, M. Vertigo, traduction de Christine Le Boeuf, Paris, Actes Sud, 1994, page 124)— Ce n’est pas parce que la hyène hurle de rire, qu’elle n’est pas malheureuse quand le lion lui dévore ses petits.
— (Funky Cops, 2002)Contre sa jambe trottinait son chien « Lirot », un fort mâtin à museau aigu, à poil d’hyène, hérissé de piquants noirs de l’échine au panache.
— (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, 1910, chapitre 2)Sans compter qu’il avait également remarqué des crottes de hyènes sur la piste, blanches comme celles d’un chien, et qu’il les avait entendues pousser leur cri railleur la nuit précédente.
— (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- (Sens figuré) Personne cruelle et sournoise. → voir charognard
Le président multiplie les erreurs, les hyènes se déchainent dans la presse !
La vieille cousine changea de système ; elle voulut essayer de prendre Pierrette par la douceur. L’hyène allait se faire chatte.
— (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
Dérivés
modifierTraductions
modifierMammifère carnassier
- Afrikaans : hiëna (af)
- Allemand : Hyäne (de) féminin
- Anglais : hyena (en)
- Arabe : ضبع (ar) ḍayhaʿ, ضبع (ar) Dhab' . Dhabo', عَرْفَاءُ (ar) 3arfâ'u
- Arménien : բորենի (hy) boreni
- Asturien : hiena (ast)
- Balante-ganja : ŋoon (*)
- Breton : bleiz-brocʼh (br) masculin, bleizbrocʼh (br)
- Chinois : 鬣狗 (zh) liègǒu
- Chleuh : ⵉⴼⵉⵙ (*)
- Coréen : 하이에나 (ko) haiena
- Dadjo : borne (*)
- Danois : hyæne (da) commun
- Didinga : lohiirto (*)
- Espagnol : hiena (es) féminin
- Espéranto : hieno (eo)
- Estonien : hüään (et)
- Finnois : hyeena (fi)
- Frioulan : jene (*) féminin
- Galicien : hiena (gl)
- Géorgien : აფთარი (ka) ap't'ari
- Grec : ύαινα (el) íena féminin
- Hébreu : צבוע (he) tsavóa masculin
- Hindi : लकड़बग्घा (hi) lakaṛbagghā masculin
- Hunde : ndende (*)
- Ido : hieno (io)
- Indonésien : dubuk (id)
- Italien : iena (it) féminin
- Japonais : ハイエナ (ja) haiena
- Kabyle : iffis (*)
- Kassem : wiiru (*)
- Kazakh : қорқау (kk) qorqau
- Kikuyu : hiti (*)
- Kotava : digdatol (*)
- Latin : hyaena (la) féminin
- Letton : hiēna (lv) féminin
- Lituanien : hiena (lt) féminin
- Luhya : linani (*)
- Masalit : âwiye (*)
- Midob : pàrhúul (*)
- Modo : kïrïkïʼdï (*)
- Mpade : mashi (*)
- Mursi : gushuro (*)
- Néerlandais : hyena (nl)
- Ngiti : àpìkyí (*)
- Nubien : jélíg (*)
- Occitan : ièna (oc) féminin, iena (oc) féminin
- Oubykh : andə́k (*)
- Persan : کفتار (fa) kaftār
- Piémontais : jen-a (*) féminin
- Polonais : hiena (pl) féminin
- Portugais : hiena (pt) féminin
- Russe : гиена (ru) giena féminin
- Solrésol : doredolasi (*), d'oredolasi (*)
- Swahili : fisi (sw)
- Syriaque classique : ܝܕܢܐ (*)
- Télougou : దుమ్ములగొండి (te) dummulagoṇḍi
- Turc : sırtlan (tr)
- Vieil anglais : nihtgenġe (ang) féminin
- Vietnamien : linh cẩu (vi)
- Wolof : bukki (wo)
- Xhosa : ingcuka (xh)
- Zoulou : impisi (zu)
Hyperonymes
modifier(simplifié)
- mammifères
- carnivores
- hyénidés (Hyaenidae)
- carnivores
Prononciation
modifier- L’élision est facultative : « la hyène » ou « l’hyène » ; la version sans élision (« la hyène ») est la plus ocurante au XXIe siècle[2][3]. Cependant, on ne fait jamais la liaison : « des hyènes » se prononce toujours \de jɛn\ jamais \de.z‿jɛn\[2]. Ce fait n'est peut-être pas lié au h initial, mais à la semi-consonne \j\, comme dans « la yole », ou «le Yémen ».
- (h aspiré)\jɛn\ ou (h muet)\jɛn\[2][3]
- France : écouter « une hyène [yn jɛn] »
- Français méridional : (h aspiré)/ˈjɛ.nə/
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- Hyaenidae sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- ↑ a et b « hyène », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ a b c et d « hyène », Larousse.fr, Éditions Larousse
- ↑ a b et c « hyène », dans Le Robert : dico en ligne, Éditions Le Robert → consulter cet ouvrage
- Hélène Cajolet-Laganière, Pierre Martel et Chantal‑Édith Masson, Louis Mercier, Dictionnaire Usito, Université de Sherbrooke ©, 2019 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage