long comme un jour sans pain
Étymologie
modifier- L'expression fait référence au pain qui était la base de l'alimentation des pauvres. Une journée sans pain était donc une journée difficile. Au début du XVIIe siècle, elle a une connotation de longueur, de grandeur. C'est seulement au XVIIIe siècle qu'elle prend son sens d'ennui.[1]
Locution adjectivale
modifierlong comme un jour sans pain \lɔ̃ kɔ.m‿œ̃ ʒuʁ sɑ̃ pɛ̃\
- Très long.
C’était une bonne vieille lame espagnole, longue comme un jour sans pain, avec une coquille de fer ouvragé qui enveloppait bien le poignet, et qui, maniée par un homme de cœur, pouvait parer des coups et en porter de solides, sinon de mortels, car elle était épointée et mousse selon l’usage des gens de théâtre, mais cela suffisait bien pour la valetaille que le duc avait chargée de sa vengeance.
— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Très long ; ennuyeux.
D’autant que la liste des additifs est longue comme un jour sans pain : jusqu’à 18 à la queue leu leu.
— (Bon comme du pain de mie, Le Canard Enchaîné, 23 août 2017, page 5)
Variantes
modifierTraductions
modifier- Anglais : as long as a month of Sundays (en) (« long comme un mois de dimanches »)
- Occitan : long coma un jorn sense pan (oc)
- Same du Nord : guhki dego nealgejahki (*) (« long comme une année de disette »)
- Wallon : long come ene samwinne sins pwin (wa) (« long comme une semaine sans pain »)
Prononciation
modifier- France (Île-de-France) : écouter « long comme un jour sans pain [lɔ̃ kim ɛ̃ juʁ ɬ͡sɑ̃ pɛ̃] »
- France (Yvelines) : écouter « long comme un jour sans pain [Prononciation ?] »
- Aude (France) : écouter « long comme un jour sans pain [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « long comme un jour sans pain [Prononciation ?] »