lopin
Étymologie
modifier- De l’ancien français lopin (« morceau »), apparenté à loupe (« morceau informe qui pend lâchement »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
lopin | lopins |
\lɔ.pɛ̃\ |
lopin \lɔ.pɛ̃\ masculin
- Petite parcelle de terrain.
« Voyez, dit-elle, les prodiges qu’accomplit le paysan dès qu’il devient propriétaire du sol qu’il cultive ; voyez comment il pioche et remue son lopin, quelles récoltes il retire d’une terre très souvent ingrate ! […] »
— (Pierre Kropotkine, Paroles d’un révolté, C. Marpon et E. Flammarion, 1885, L’expropriation, chapitre II)Lorsqu’un paysan trouve une graine nouvelle, il l’essaie d’abord sur un petit lopin ; si elle prend, il peut se permettre de la semer sur tous ses champs.
— (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 74)Pourtant, un an après, la Française Cécile Fakhoury a ouvert à Abidjan une galerie de 600 mètres carrés sur un lopin de terre planté d’un magnifique ficus, en plein quartier résidentiel de Cocody.
— (Roxana Azimi, Arts visuels : la belle endormie ivoirienne se réveille, Le Monde. Mis en ligne le 2 décembre 2018)
- (Littéraire) Petite partie d'héritage.
on lui envoyait tous les ans les 416 livres, son lopin de cadet.
— (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1841, Première partie/Livre premier)
- Portion de quelque chose.
En quittant ces fougueux gentilshommes, Du Poirier alla d’un pas pressé chercher, au fond d’une rue étroite, un petit prêtre que le sous-préfet croyait son espion dans la bonne compagnie et qui, comme tel, accrochait un assez bon lopin des fonds secrets.
— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Métallurgie) Nom d'une enveloppe de tôle ou de vieux fer mince, renfermant de petits bouts de fer ou grains; on met cette enveloppe au feu et on la forge pour n'en faire qu'un tout.
- (Métallurgie) Morceau de fer destiné à être façonné.[1]
Le fer est le même que celui qui sert à forger les fers des solipèdes ; […] Les barres sont divisées en lopins d’une grandeur telle que chacun puisse servir à faire deux fers de bœufs ; […] L’ouvrier prend alors ce lopin avec les tenailles, une fois qu’il l’a débarrassé de la crasse et des battitures qui le recouvrent, il le place sur l’enclume.
— (Pierre Delbeuf, 1868, École impériale vétérinaire de Toulouse, Ferrure du bœuf, pages 15–16)
Dérivés
modifierTraductions
modifierAdjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | lopin \lɔ.pɛ̃\
|
lopins \lɔ.pɛ̃\ |
Féminin | lopine \lɔ.pɛ̃\ |
lopines \lɔ.pɛ̃\ |
lopin \lɔ.pɛ̃\ masculin
Prononciation
modifier- Aude (France) : écouter « lopin [Prononciation ?] »
- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « lopin [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- ↑ Petit Larousse, 1989
- « lopin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Cette page utilise des renseignements venant du site habitants.fr.
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lopin), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Joseph-Marie-Rose Morisot, Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions, volume V, Firmin Didot, Paris, 1814 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- De lope, loupe (« langue », « morceau informe qui pend lâchement ») avec le suffixe -in ; apparenté au moderne lampée.
Nom commun
modifierlopin *\Prononciation ?\ masculin
Variantes
modifierDérivés
modifier- lopiner (manger un morceau)
Dérivés dans d’autres langues
modifier- Français : lopin
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Forme de verbe
modifierlopin \ˈlo.pːĩn\