magnanerie
Étymologie
modifier- (Siècle à préciser) De l’occitan manhanièra (« lieu où on élève des vers à soie »), dérivé de manhan (« ver à soie »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
magnanerie | magnaneries |
\ma.ɲan.ʁi\ |
magnanerie \ma.ɲan.ʁi\ féminin
- (Soierie) Bâtiment destiné à l’élevage des vers à soie.
M. de Séverac avait cinquante-neuf ans, il était veuf et sans enfants ; la mère et la fille écoutèrent dont avec une dévotieuse admiration les détails qu’il leur donna sur ses magnaneries.
— (Honoré de Balzac, Illusions perdues, première partie : Les Deux Poètes)La pièce où l’introduisit raidement le chef du cabinet, M. de Hatzfeld en personne, qui était venu la recevoir dans l’antichambre, était pleine de fumée et d’une température de magnanerie.
— (Léon Bloy, Bismarck chez Louis XIV, dans Sueur de sang, 1893)Dans les Cévennes, la magnanerie est en général un bâtiment à deux étages. L’étage inférieur est un cellier voûté qui sert principalement de magasin aux feuilles. Les étages supérieurs sont occupés par des montants supportant une ou quatre rangées de claies superposées et mobiles. Aux quatre angles est un fourneau qui procure à la fois le chauffage et la ventilation.
— (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)Notre grand ami Habib bey Pharaon, qui possédait des magnaneries dans les hauteurs, connaissait personnellement deux ou trois de ces romanesques brigands.
— (Lucie Delarue-Mardrus, El Arab, l’Orient que j’ai connu, Lugdunum, 1944, page 239)
- (Par extension) Élevage des vers à soie.
La soie artificielle, à Anduze ! Ainsi, c’est donc bien vrai, l’un des fleurons de notre France ancienne est en train de s’effriter : la magnanerie se meurt !
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)Du côté de la mer, au-dessus de nos appartements, étaient de vastes salles, très ensoleillées, très chaudes, et que la municipalité louait à des magnaneries comme entrepôts de cocons.
— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)Pasteur diagnostiqua le mal : c’était la maladie dite des morts flats ou flacherie, indépendante de la pébrine. Contrairement à l’opinion générale, deux maladies différentes, mais concomitantes, décimaient les magnaneries.
— (Maurice Vallery-Radot, Pasteur, Librairie académique Perrin, 1994)
Synonymes
modifier- pour le bâtiment
Traductions
modifier- Espéranto : silkraŭpejo (eo)
- Néerlandais : zijderupsenkwekerij (nl)
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « magnanerie [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Voir aussi
modifier- magnanerie sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (magnanerie), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Alain Pontoppidan, 2002. Le mûrier. Actes Sud (Le nom de l’arbre) ed., 1 vol., 96 pages, page 48.