Étymologie

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(1798)[1] Dérivé de national, avec le suffixe -isme[1] ; mot forgé par Augustin Barruel[1].

Nom commun

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Singulier Pluriel
nationalisme nationalismes
\na.sjɔ.na.lism\

nationalisme \na.sjɔ.na.lism\ masculin

  1. Sentiment qui consiste dans l’exaltation de l’idée nationale, doctrine politique basée sur ce sentiment.
    • Le mépris où il tenait le nationalisme dont j’ai toujours eu l’aversion, le dédain qu’il témoignait pour les trémolos sur le grand air de patrie qui enchantaient le sentimentalisme alangui de mon cher Paul Deschanel achevèrent de m’attacher à lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Si la nation est un mode d'être, soit une présence distincte et originale au monde, le « nationalisme » est un mode d'expression. [...] Volonté de puissance chez les grands peuples, le nationalisme, chez les petits, est une volonté d'être. — (Jean Bouthillette, Le Canadien français et son double, Montréal, 1972)
    • La période de l’entre-deux-guerres fut pourtant dominée, en pays musulmans, par la suprématie politique d’élites dirigeantes laïques visant à promouvoir une idéologie politique séculière, le nationalisme. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
    • L’huile qu’on jette sur le feu du sentiment anti-turc en Europe donne lieu à un nationalisme anti-européen aveugle en Turquie. — (Orhan Pamuk, cité dans Le Devoir, 14-15 octobre 2006)
    • Il en naît un sentiment de haine diffuse et tenace pour l’étranger, un nationalisme exacerbé, un recours aux extrémismes et aux fanatismes, un dangereux complexe d’infériorité. — (Jean-Paul Roux, Histoire de l’Iran et des Iraniens des origines à nos jours, Fayard, Paris, 2006)
    • Nous inquiéter aussi devant la montée des nationalismes, l’incitation au « choc des civilisations », la radicalisation religieuse et la multiplication des régimes autoritaires. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance ; la Gauche décomplexée, 2008)
    • Sous influence d'un gourou arabe, Chakib Khalil qui vivait à Genève, Messali issu d'un milieu fétichiste, tomba totalement sous l'influence de ce sbire du nationalisme arabe alors en gestation, jusqu'à devenir une marionnette entre ses mains […]. — (Tarab Omar, Dans une autre vie, Editions Publibook, 2012, page 233)
En France, ce terme est connoté négativement parce qu’associé à une forme de chauvinisme; il s’oppose essentiellement à l’européisme. Au Québec, il s’oppose plutôt au fédéralisme canadien et, à ce titre, n’est connoté négativement que dans une optique partisane, du point de vue des fédéralistes (québécois ou canadiens). Le souverainisme (mouvement pour l’indépendance politique du Québec par rapport au Canada) est une manifestation du nationalisme, mais celui-ci est plus vaste : peut se dire nationaliste au Québec toute personne, souverainiste ou fédéraliste par ailleurs, prête à défendre les intérêts du Québec face au gouvernement fédéral ou au Canada anglais.

Synonymes

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Antonymes

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Apparentés étymologiques

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Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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  1. a b et c « nationalisme », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  NODES
Association 1
INTERN 1
Note 2