Étymologie

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(Siècle à préciser) Du latin obscuritas.

Nom commun

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Singulier Pluriel
obscurité obscurités
\ɔp.sky.ʁi.te\

obscurité \ɔp.sky.ʁi.te\ féminin

  1. Absence partielle ou totale de lumière.
    • Au milieu de l’insondable obscurité, dont s’enveloppe le Kara-Koum, j’éprouve l’impression que donne l’immensité nocturne de la mer autour d’un navire. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Le dirigeable commençait à se livrer à des exploits de jiu-jitsu atmosphérique, et Bert se trouva balloté dans une obscurité pluvieuse où il ne distinguait autre chose qu'un brouillard qui se déversait tout autour de lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
    • J'ai à peine terminé que l'obscurité arrive avec une pluie torrentielle. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Le bateau s'enfonce dans l’obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu'accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
  2. (Sens figuré) Défaut de clarté dans les idées, dans les expressions.
    • L'obscurité du commentaire fut loin de lui nuire, et peut-être à cause de cette obscurité même il fut révéré à l'égal des figures qu'il accompagnait. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
    • Le quiétisme, tant accusé d’obscurité, n'avait été que trop clair. Il érigeait en système et posait avec franchise comme suprême perfection l'état d'immobilité et d'impuissance où l'âme parvient à la longue quand elle abdique son activité. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.178)
    • Tout le monde se plaint de ce que les discussions relatives au socialisme soient généralement fort obscures ; cette obscurité tient, pour une grande partie, à ce que les écrivains socialistes actuels emploient une terminologie qui ne correspond plus généralement à leurs idées. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.I, Lutte de classe et violence, 1908)
  3. (Au pluriel) Passages difficiles à comprendre ; points douteux.
    • Certes, Libavius (1560-1616), dans son célèbre Alchemia de 1597, s'applique à traiter clairement et méthodiquement d'une science qu'il juge embarrassée d’obscurités inutiles et use ainsi de la taxinomie arborescente du logicien Pierre La Ramée (1515-1572) pour organiser la matière de son ouvrage. — (Frank Greiner, Les métamorphoses d'Hermès, Champion, 2000, page 249)
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  4. (Sens figuré) Situation médiocre, sans éclat.
    • Sa famille était pauvre et obscure, mais son mérite, secondé d'un travail opiniâtre, répara la faute du sort. Reçu docteur en théologie à Paris, il s'acquit par ses sermons et ses conférences une grande réputation. S.-Louis voulut l'entendre, et conçut pour lui la plus haute estime. Il le fit son chapelain, puis son confesseur; et il l'admettait à sa table.
      Robert, dans une situation si brillante, n'oublia point sa première obscurité, ni les peines qu'il avait éprouvées pendant le cours de ses études.
      — (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, vol. 2, p. 381)
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  5. (Sens figuré) Absence de connaissance qu’on a des choses ; ignorance.
    • L’obscurité qui couvre l'ancienne histoire des Celtes, n'a rien de surprenant , les tems où cette histoire se cache étant si fort éloignés de notre âge, et même de celui des anciens Romains. Nous ne trouvons rien, soit dans nos mœurs et dans nos usages, soit dans le témoignage des auteurs latins, qui puisse fixer nos doutes sur ce qui regarde ces peuples. — (Agricol-Joseph Fortia d'Urban, Tableau historique et géographique du monde, depuis son origine jusqu'au siècle d'Alexandre, no 9 : Tableau de la Celtique ou gaule transalpine, Paris : chez Déterville, chez F. Schoell & chez Petit, a Avignon : chez Séguin frères, 1810, vol. 1, p. 10)

Dérivés

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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  NODES