Voir aussi : pamer

Étymologie

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(Date à préciser) En ancien français pasmer, du latin *spasmare, de spasmus (« spasme »).

pâmer \pɑ.me\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se pâmer)

  1. (Vieilli) (Littéraire) Tomber en défaillance, s’évanouir.
    • Il n’en peut plus, il pâme.
    • Avec cela si drôle que je pâmais de rire et que ma mère s’écriait : "Arrêtez-vous, Baldi ! Cadio ne pourra plus dormir." Et le fait est que mes nerfs étaient solides pour résister à de pareilles excitations. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • On s’écria, se récria, on fit des ho ! on fit des ha ! On pâma d’admiration. — (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
    • Si l’auditoire pâme, Pati-Pati, dédaignant le bis, le comble en modulant une série de sons […] — (Colette, La « Merveille », dans La maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Livre de Poche, 1960, page 124)
  2. Devenir incapable de respirer en raison d'un malaise physique.
    • Il vous ferait pâmer de rire.
    • Carpe pâmée, carpe retirée de l’eau, qui semble prête à expirer.
  3. (Par extension) (Lorraine) Pour une plante, se flétrir.
    • Mince, ’faut que j’arrose, mes salades sont en train de pâmer !
  4. (Pronominal) Tomber en défaillance.
    • Se pâmer de douleur.
    • J'ai été si mystérieuse qu’il s'en est pâmé de bonheur. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 256)
  5. (Pronominal) Devenir incapable de respirer en raison d'un malaise physique.
    • Je n’ai jamais fait un meilleur tour de ma vie, et le soir, en le racontant à Médor, nous nous pâmions de rire. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
    • Pauvre Pierre ! Je l’aimais tout de même ; je l’ai vu parfois si charmant ! Il y avait des moments où un mot de lui vous faisait pâmer de rire. Il possédait une façon d’ironie, une manière de plaisanter sans qu’on fût averti, ni que rien préparât le trait, que je n’ai vues à personne. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 64)
  6. (Pronominal) (Sens figuré) Se laisser aller au transport d'une émotion forte agréable, comme la joie, l'admiration, etc.
    • Et Philibert, le jeune, tendre, zézéyant et crapuleux Philibert, au gentil profil de petit sémite, le Joas d'Athalie, doué d'une frimousse qui faisait se pâmer les filles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 125-126)
    • Tout concourt, à mes yeux, à rendre ce tableau très particulièrement suggestif, le type même de la peinture à se « pâmer » devant. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 54)
    • Car il arrive à nos raisonneurs linguistiques, après avoir prêté l'oreille à quelque diplomate étranger parlant français, ou bien à quelque officiel africain, ou encore à quelque membre anglo-saxon de la bourgeoisie internationale, de se pâmer devant l'excellence du français de certains de ces gens-là. — (Bélanger, Henri, Place à l'homme, Hurtubise HMH, Montréal (Québec), 1972)
    • Daniel Hue doit sa belle réputation à ses entremets irrésistibles, à ses meringues hors norme, à ses pâtes sablées à se pâmer et à une croustade aux abricots délicieuse. — (L'Express, 13 septembre 2007)
    • Son coup de génie, c'est d'interpréter son répertoire comme si c'était la première fois. Et celui de son public, de se pâmer, de se ravir comme pour la première fois. — (Anabelle Nicoud, Patrick Bruel n’a pas changé, La Presse. Mis en ligne le 11 juin 2007)

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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  NODES
INTERN 1