porte-plume
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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porte-plume | porte-plume porte-plumes |
\pɔʁ.tə.plym\ |
porte-plume \pɔʁ.tə.plym\ masculin (orthographe traditionnelle)
- Tige de bois, d’ivoire, de métal, etc., à l’extrémité à laquelle on fixe une plume à écrire métallique.
Elle s’était acheté un buvard, une papeterie, un porte-plume et des enveloppes.
— (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)Le jeudi même, il y avait des devoirs qui duraient tout le jour. Des pensums aussi, d’absurdes pensums, que je bâclais d’une affreuse écriture déformée, ou par lesquels j’essayais toutes les ruses écolières, décalcages et porte-plumes à cinq becs.
— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)Henri posa son porte-plume sur la table et ses regards errèrent au hasard.
— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)Elle allait lentement, s’arrêtant souvent pour remettre en place, entre ses doigts de plus en plus déformés par le rhumatisme, le porte-plume qui glissait. Elle remarquait souvent :
— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 48, Robert Laffont, 1968)
— Il faudrait que j’aie un porte-plume un peu plus gros. Celui-là est vraiment trop petit. Je ne le sens plus dans mes doigts.
Un soir, le père lui dit :
— Tu devrais enrouler une ficelle autour. Ça ferait plus gros, et ça glisserait moins.« Chez Bébé », nous pouvions aussi nous procurer avec nos deux sous, un superbe porte-plume en os où, par de petites ouvertures munies d”infimes verres grossissants, on voyait la tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, la Colonne de la Bastille. Les porte-plume n'offraient pas toujours les mêmes vues à notre curiosité. Ce qui fait – et la tentation était grande – qu’il y avait de brefs échanges pendant la classe. Il valait mieux ne pas nous attarder dans notre contemplation. Les détours de la fantaisie et du rêve étaient rarement admis.
— (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 64)Vers 1910, on m’avait fait cadeau d’un porte-plume réservoir, invention toute nouvelle. [...] Tout le monde voulait avoir un porte-plume réservoir. On le mettait dans la pochette de sa veste, retenu par une agrafe. [...] le maître ne voulait pas qu’on se servît du porte-plume réservoir car la plume ne permettait pas respecter les pleins et les déliés.
— (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 368)Nous le regardions au fond de la lunette comme l'Immaculée Conception dans un porte-plume souvenir de Lourdes.
— (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 138)
Variantes orthographiques
modifierDérivés
modifier- prise porte-plume (Tennis de table)
Vocabulaire apparenté par le sens
modifierTraductions
modifierTige où on fixe une plume à écrire métallique (1)
- Allemand : Federhalter (de) masculin
- Anglais : pen-holder (en)
- Danois : penneskaft (da) neutre
- Espagnol : portaplumas (es)
- Espéranto : plumingo (eo)
- Féroïen : pennaskaft (fo)
- Ido : plumiero (io)
- Néerlandais : penhouder (nl)
- Normand : porté-plleume (*)
- Occitan : pòrtapluma (oc)
- Polonais : obsadka (pl)
- Portugais : caneta (pt)
- Russe : перо (ru)
- Suédois : pennhållare (sv)
Prononciation
modifier- \pɔʁ.tə.plym\
- France (Paris) : écouter « porte-plume [pɔʁ.tə.plym] »
Voir aussi
modifier- porte-plume sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (porte-plume), mais l’article a pu être modifié depuis.