proie
Étymologie
modifier- De l'ancien français preie, praie (« proie »), lui même du latin praeda (« butin, dépouille, proie »)
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
proie | proies |
\pʁwa\ |
proie \pʁwa\ féminin
- Ce que les animaux carnassiers ravissent pour le manger.
A de grandes altitudes planaient les frégates et les phaétons, qui tombaient souvent avec une rapidité vertigineuse pour arracher en l'air leur proie aux oiseaux de mer plongeurs.
— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)Cet animal s'oriente dans l’espace par écholocation : il émet des sons de très haute fréquence et utilise l’écho renvoyé par les obstacles ou les proies pour les localiser.
— (Olivier Raurich, Science, méditation et pleine conscience, Chêne-Bourg : Jouvence Éditions, 2017)Le loup emporta sa proie dans le bois.
- Butin fait à la guerre, et généralement, toute chose dont on s’empare avec violence, avec une sorte de rapacité.
[…] videz vos poches, maîtres coquins, et rendez à ces dames ce que vous leur avez enlevé. Sans hésiter les voleurs débâillonnèrent la duègne, et restituèrent la riche proie qu’un instant ils avaient cru pouvoir s’approprier.
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Aussi rien n'est-il plus naturel que de voir des policiers […] prendre, pour ne pas effaroucher leur proie, l'apparence des gars qu'ils ont la mission d'appréhender.
— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Sens figuré) Personne qui a beaucoup à souffrir des passions des autres ou de sa propre passion.
Être en proie à l’avidité, à la cupidité des usuriers.
Il est en proie à la rapacité de son entourage.
Cet honnête homme a été la proie des aigrefins.
Il est en proie à la calomnie, à la médisance.
Dénué de tous ses appuis, il demeura, il resta en proie à la vengeance.
Il est en proie à ses passions, à sa douleur, à la tristesse.
J’avais reculé pour m’adosser au tronc de l’épineux. Ce n’était point lâcheté, j’en suis certain ; si j’en avais été la proie, je n’aurais aucun scrupule à le dire.
— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Action d'être soumis au ravage ou à la destruction.
A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage.
— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)
Notes
modifierAntonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifierCe que les animaux carnassiers ravissent pour le manger (1)
- Allemand : Beutetier (de) neutre, Beute (de) féminin
- Anglais : prey (en), quarry (en)
- Breton : preizh (br) masculin
- Indonésien : mangsa (id)
- Italien : preda (it) féminin
- Norvégien (bokmål) : bytte (no) neutre
- Occitan : presa (oc), preda (oc), pilha (oc)
- Polonais : ofiara (pl), zdobycz (pl)
- Portugais : presa (pt) féminin
- Same du Nord : bivdu (*), fitnet (*), bivddáhas (*)
(Sens figuré) Personne qui a beaucoup à souffrir des passions des autres ou de sa propre passion. (3)
Traductions à trier
modifier- Catalan : presa (ca) féminin
- Danois : bytte (da)
- Espagnol : presa (es), botín (es)
- Espéranto : predo (eo), kaptaĵo (eo)
- Féroïen : rán (fo), fongur (fo), herfongur (fo)
- Finnois : saalis (fi)
- Frison : proai (fy)
- Hébreu ancien : טֶרֶף (*) masculin
- Ido : kaptajo (io)
- Latin : praeda (la) ; captura (la)
- Néerlandais : buit (nl), prooi (nl), buit (nl), prooi (nl), vangst (nl)
- Occitan : presa (oc)
- Roumain : pradă (ro)
- Suédois : fångst (sv), kap (sv)
Prononciation
modifier- France : écouter « proie [pʁwa] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « proie [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « proie [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- proie sur le Dico des Ados