Étymologie

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Dérivé de terrain avec le préfixe sous-, calque du latin subterraneus.

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin souterrain
\su.tɛ.ʁɛ̃\
souterrains
\su.tɛ.ʁɛ̃\
Féminin souterraine
\su.tɛ.ʁɛn\
souterraines
\su.tɛ.ʁɛn\

souterrain \su.tɛ.ʁɛ̃\

  1. Qui est sous terre.
    • Il n'y a dans l’empire souterrain ni moissons, ni riches vignobles; on y voit le farouche Cerbère, et le hideux nocher du Styx. C'est là que les joues meurtries, et les cheveux consumés par les flammes, la pâle troupe des Ombres erre autour des lacs ténébreux. — (Élégies de A. Tibulle, traduction nouvelle par M. Valatour, livre 1, élégie 10, Paris : chez C.L.F. Panckouke, 1836, page 65)
    • Par exemple le travail souterrain dans les mines et les carrières est de plus en plus et dans la plupart des pays soumis à la surveillance de l’Etat. — (Christiaan Cornelissen, Théorie du salaire et du travail salarié, V. Giard & E. Brière, 1908)
    • Les éboulis imposent une biologie très spéciale, car de grandes parties souterraines doivent permettre à la plante de se fixer malgré le milieu mouvant. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 171)
  2. (Sens figuré) Qualifie des pratiques invisibles dont le résultat n’est perceptible qu’après un long processus.
    • C’est un travail souterrain, un lent cheminement, qui, une fois la première étincelle allumée, le premier élan impulsé, poursuit sa route, tout seul, sans dévier, sans pour autant qu’un seul indice ne soit ne soit apparent, ne trahisse sa présence en surface — (Fred Forest, Fonctionnement et dysfonctionnements de l’art contemporain, éditions L’Harmattan, 2000)
  3. (Sens figuré) (Péjoratif) Qualifie des pratiques cachées pour parvenir à ses fins.
    • Des menées souterraines.
    • Dans quel monde vivent donc les politiciens d’aujourd’hui, qui ne peuvent ignorer les courants souterrains d’un populisme et des mouvements extrémistes, déstabilisateurs de nos démocraties chancelantes ? — (Denise Bombardier, Justin Trudeau joue avec le feu, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
  4. (Sens figuré) Qualifie un pan de l’économie dont les activités légales se développent en dehors des règles juridiques et fiscales d’un pays et échappent ainsi à toute comptabilisation et taxation.
    • L’économie souterraine, que nous avons évaluée à 10% des ressources 3, comprend tout d’abord du travail au noir, ensuite des activités de ferraillage, de mécanique, de récupération, enfin de jardinage et d’élevage. — (Antoine Lion, Pedro de Meca, Culture et pauvretés, La Documentation Française, 1988)
    • Ce surplus, qui a déréglé les balances de presque tous les plans quinquennaux, indiquait un marché du travail souterrain, et mal maîtrisé, ce qui démentait totalement les justifications que le régime donnait de son propre fonctionnement. — (Paul Bouffartigues, Henri Eckert, Le travail à l’épreuve du salariat, Editions L’Harmattan, 1997)
    • La part de l’économie souterraine n’est pas négligeable ; la culture d’un bout de jardin, l’élevage de quelques animaux sont pratiques courantes dans ce milieu rural et les solidarités locales favorisent le recours au travail au noir — (Mauricette Fournier, Les dynamiques industrielles d’une moyenne montagne, Facultés des sciences et lettres de Clermont-Ferrand, 1998)

Synonymes

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Quant aux pratiques cachées :

Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Nom commun

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Singulier Pluriel
souterrain souterrains
\su.tɛ.ʁɛ̃\
 
Un souterrain.

souterrain \su.tɛ.ʁɛ̃\ masculin

  1. Passage pratiqué sous terre.
    • […], on descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre, […]. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
    • […] et sa voix monotone me narrait, avec une complaisance affreuse, la mort, dans le souterrain du palais du gouverneur, de plusieurs familles et d’une ribambelle d’enfants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

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Références

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Étymologie

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Du français souterrain.

Nom commun

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souterrain

  1. Sous-sol.

Taux de reconnaissance

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En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 84,3 % des Flamands,
  • 94,5 % des Néerlandais.


Prononciation

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Références

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  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]
  NODES
Note 1