taquin
Étymologie
modifier- (1411)[1] De l’ancien français taquehan (« assemblée illicite d'ouvriers, émeutier »)[1][2] puis tacain (« gueux, bandit ») et enfin taquin (« avare »).
- Littré[3] explique « Le radical paraît être tac (« clou, ce qui attache ») ; le taquin étant tenace de ce qu'il possède » et l’apparente à tacaño (« avare ») en espagnol, taccagno (« avare ») en italien, poursuivant : « Une autre étymologie, séparant taquin de taccagno, dit que le taquin, avare, a été nommé ainsi à cause de l'avarice d'un officier de la bouche chez Louis XI, nommé Taquin ».
- L’ancien français est issu[1] du moyen néerlandais *takehan composé de taken (« prendre, agripper ») et de Han (« Jean »).
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | taquin \ta.kɛ̃\ |
taquins \ta.kɛ̃\ |
Féminin | taquine \ta.kin\ |
taquines \ta.kin\ |
taquin \ta.kɛ̃\
- (Désuet) Avare.
Courtenvaux était avare et taquin, et, quoique modeste et respectueux, fort colère.
— (Saint-Simon)
- Qui prend un malin plaisir à contrarier ou à chicaner.
Cet enfant est taquin.
Il a l’humeur taquine.
Un grand homme sec et mince, le visage en lame de couteau, le teint pâle, à parole brève, taquin comme une vieille fille, méticuleux comme un chef de bureau.
— (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)Il la pressa de répondre pendant qu’ils étaient seuls ; elle répliqua, un peu taquine, qu’il était tard, qu’elle n’attendait plus de visites, et qu’il n’y avait que son mari qui pût entrer maintenant.
— (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 21)il nous exposa longuement toutes les misères du soldat, les dégoûts de la caserne, les exigences taquines de l’étiquette, toutes les cruautés de l’habit, l’arrogance brutale des sergents, l’humiliation des obéissances aveugles, l’assassinat permanent de l’instinct et de la volonté sous la masse du devoir.
— (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 46, 2012)
- Relatif à Mesmay, commune située dans le département du Doubs.
Dérivés
modifierTraductions
modifierNom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
taquin | taquins |
\ta.kɛ̃\ |
taquin \ta.kɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : taquine)
- Personne qui chamaille, plaisantin.
Petit taquin.
Laissez là ce taquin.
Traductions
modifierNom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
taquin | taquins |
\ta.kɛ̃\ |
taquin \ta.kɛ̃\ masculin
- (Jeux) Jeu de taquin.
On peut également donner au taquin la forme suivante : a b с d e f ho h р O n m 1 k j i Supposons que o désigne la case vide.
— (C. Henry, Encore le taquin, in Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique du 15/07/1880)
Traductions
modifiervoir jeu de taquin
Prononciation
modifier- Nancy (France) : écouter « taquin [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- taquin sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (taquin)
- Cette page utilise des renseignements venant du site habitants.fr.
- ↑ a b et c « taquin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (caquehan)
- ↑ « taquin », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Voir taquin ci-dessus pour des explications détaillées.
Nom commun
modifiertaquin *\Prononciation ?\ masculin
- Avare.
Icelui Pierre appela le suppliant arlot taquin… qui veut autant dire… truand, bastard.
— (Lettres de remission, 1411)Les courtisans estimoient Louis XII un taquin, pour estre plus retenu en ses dons.
— (Pasquier)Nous disons avare ou avaricieux, eschars, taquin.
— (H. Estienne, Précellence)
Dérivés dans d’autres langues
modifier- Français : taquin
Références
modifier- « taquin », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage