Voir aussi : timbré, Timbre

Étymologie

modifier
Du moyen français timbre, de l’ancien français tinbre, altération d’une forme *timbne, du latin tympanum (« tambour ») (→ voir tympan), du grec ancien τύμπανον, túmpanon[1].
(1170) « tambour en usage au Moyen Âge ».
(1374) « cloche immobile frappée par un marteau ».
(1858) « calotte de métal qui frappée par un petit marteau ou un vibreur, joue le rôle de sonnette ».

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
timbre timbres
\tɛ̃bʁ\
 
Un timbre des îles Féroé. (sens 8)
 
Un timbre. (sens 11)
 
Timbres monolithiques d’une fontaine (Hautes-Pyrénées) (sens 16).

timbre \tɛ̃bʁ\ masculin

  1. Cloche immobile qui est frappée par un marteau placé le plus souvent en dehors. Nolette d'horloge.
    • Puis, brusquement, il fit un pas vers sa table où se trouvaient un timbre et un marteau. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • … six heures sonnèrent tandis qu’il était là; au dernier coup du timbre j’entendis le même bruit et je revis mon chat. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Le Chat, l’huissier et le squelette)
    • Sur cette table, un timbre électrique, si vous avez besoin de quelqu’un, vous n’avez qu’à sonner ! — (Georges Feydeau, Un fil à la patte, 1894)
    • Au même instant le timbre électrique du tableau de service retentissait dans le vestibule. — (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, pages 291-292)
    • Un timbre résonna, très en dessous des greniers : la bonne s’impatientait, rappelait l’heure – largement dépassée – du déjeuner. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 220)
    1. (En particulier) Cloche utilisé dans les cloîtres des monastère.
      • Dans les monastères , cinq cloches de noms différents rythment la journée : le timbre (cloître), la nola (choeur), la nolette (horloge), la cloche (église abbatiale) et l'esquelle ( réfectoire ). — (Catherine Homo-Lechner , Sons et instruments de musique au Moyen Age, éd. Errance, 1996)
    2. (En particulier) Timbre sur les engins de déplacement personnel
      • Un EDPM doit être muni d'un appareil avertisseur constitué par un timbre ou un grelot dont le son peut être entendu à 50 mètres au moins. L'emploi de tout autre signal sonore est interdit. — (La nouvelle réglementation pour les Engins de Déplacements Personnels motorisés (EDPM), Cerema, 1 septembre 2023)
  2. (Sens figuré) (Familier) Tête, de quelqu’un d’un peu fou.
    • Il a le timbre fêlé.
  3. Corde à boyau mise en double au-dessous de la caisse d’un tambour pour le faire mieux résonner.
  4. Sonorité d’un instrument ou de la voix.
    • La voix de cette charmante enfant, […], avait gagné la plus précieuse flexibilité à l’étude de trois langues. Cet avantage est encore rehaussé par un timbre à la fois suave et frais qui frappe autant le cœur que l’oreille. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
    • Un cheval ronflait doucement, du côté des écuries. Biyanga : il reconnut le timbre grave et guttural de l’étalon. — (Karen Wood, Diamond Spirit, vol.2 : L’esprit du cheval sauvage, traduit par Sylvie Del Cotto, Fleurus, 2014, chapitre 2)
    • Quand ils parlaient, leur voix était trouble et fausse, cherchait son véritable timbre et ne le trouvait pas. — (Jules Supervielle, Le Voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 120)
  5. (Phonétique) Qualité acoustique des voyelles résultant du renforcement et de l'audibilité de certaines harmoniques lors du passage de l'onde sonore à travers les différentes cavités du chenal phonatoire.
    • Timbre oral, nasal, aigu, grave ; timbre ouvert, fermé.
    • Dans toutes les questions touchant l'acoustique, et, en particulier, le timbre des voyelles françaises d'après la prononciation parisienne, nul n'est plus averti que M. Robert de Souza. — (Henri Bremond, La Poésie pure, 1926, page 11)
  6. Indication d’un air connu sur lequel est composée une chanson.
    • Mettre les timbres aux couplets d’un vaudeville.
  7. Marque imprimée sur le papier dont la loi oblige à se servir pour certaines écritures ou pour certaines impressions.
    • La loi sur le timbre.
    • L’impôt du timbre.
    • Le prêt s’élevait en principe à la somme de dix mille francs. Nous prenions à notre charge les frais de timbre, assez peu considérables, et la perte causée par la vente des titres en un temps de moins-value. — (Georges Duhamel, Le Notaire du Havre, 1933, réédition Folio, page 183)
  8. Petit morceau de papier, vignette portant une effigie, une allégorie, un emblème et qui sert soit à remplacer la marque imprimée sur le papier, soit à divers autres usages.
    • Timbre fiscal.
    • Timbre-poste.
  9. (En particulier) Petit morceau de papier portant l’effigie du souverain, ou une autre marque, et qui sert à l’affranchissement des lettres envoyées par la poste.
    • D’abord, il lui a dit son goût pour les jeans 501 qu’il porte été hiver avec des T-shirts blancs et des Santiags qu’il collectionne comme d’autres, les timbres. — (Solène Vosse, Le T-shirt blanc : Meetoc-réel, Éditions Le Manuscrit, 2009, page 31)
  10. Marque particulière que chaque bureau des postes imprime sur les lettres qu’il fait partir, pour indiquer le lieu et le jour du départ, et sur celles qu’il reçoit, pour constater le jour de leur arrivée. Ce cachet apposé par le timbre humide.
    • Le timbre de cette lettre est de Lyon.
    • Et elle, n’avait-elle pas écrit la lettre avant qu’il fût arrivé ? Elle aurait dû regarder la date du timbre. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
  11. Marque d’une administration, d’une maison de commerce, etc.
  12. (Par extension) Instrument qui sert à imprimer cette marque.
    • Timbre sec : cachet gravé en relief dans du métal, qui imprime sa marque en creux dans le papier par une forte pression.
    • Timbre humide : cachet gravé en relief dans du métal ou du caoutchouc, que l'on enduit d'encre pour ensuite s'en servir pour imprimer sa marque.
    • Un timbre de cuivre, de caoutchouc.
  13. (Archéologie) Calotte d’un casque. Tymbon.
  14. (Héraldique) Ensemble des pièces (casque, couronne, toque, mortier, etc.) que l'on met au dessus d'un écu pour donner les qualités et le rang dans la hiérarchie sociale de son propriétaire.
    • J’offris de le tirer de peine à l’aide de ma science du blason, et je lui fis, vous pouvez m’en croire, des armoiries impayables. Il y avait une tête de nègre tirant la langue, deux brochettes de goujons, trois canards, et un cochon de Siam; le tout en champ d’azur avec timbre et cimier. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
  15. Pression maximale de vapeur que peut supporter une chaudière en fonctionnement normal, sans que cette dernière ne subisse de dommage, ou de détérioration.
    • Le timbre de cette locomotive est de 12,6 kg/cm².
  16. Abreuvoir monolithique, taillé dans un bloc de pierre.
    • timbre se dit aussi d’une grande pierre creuse dans laquelle on jette de l’eau pour abreuver les chevaux, les bestiaux. — (Dictionnaire universel François et Latin, volume 5, Gandouin, 1732, page 220)
  17. Grand évier, plonge.
    1. (Désuet) Timbre à glace : ancienne glacière, composée d'un bac, d'un bassin rempli de glace dans lequel on mettait des provisions au frais.
      • Tenez le gâteau 25 minutes dans le timbre à glace. Enfin, dressez-le sur un plat à gâteau garni d'une serviette ou sur un plateau de bois recouvert de papier. Remarque : le timbre à glace était, à la fin du XVIIIe siècle et encore à l'époque de Marie Henriette Chrétien, une sorte de glacière destinée à la conservation des aliments. — (Myriam Esser-Simons, Balade culinaire à travers les siècles illustrée de nombreuses recettes, tome 6, éditions Édilivre, 2019)
    2. Timbre d'office : petit meuble avec un bac sur le dessus, servant à laver les verres et l'argenterie.

Dérivés

modifier

Vocabulaire apparenté par le sens

modifier

Traductions

modifier

Forme de verbe

modifier
Voir la conjugaison du verbe timbrer
Indicatif Présent je timbre
il/elle/on timbre
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je timbre
qu’il/elle/on timbre
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
timbre

timbre \tɛ̃bʁ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de timbrer.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de timbrer.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de timbrer.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de timbrer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de timbrer.

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

modifier
  • timbre sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • timbre sur le Dico des Ados  

Références

modifier

Étymologie

modifier
Du français timbre.

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
timbre
\ˈtæm.bə\
ou \ˈtæm.bɚ\
timbres
\ˈtæm.bəz\
ou \ˈtæm.bɚz\

timbre \ˈtæm.bə\, \ˈtɪm.bə\, \ˈtæm.bɚ\, \ˈtɪm.bɚ\

  1. Timbre, ton, caractère de la sonorité.

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Étymologie

modifier
Du français timbre.

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
timbre
[ˈtĩm.bɾe]
timbres
[ˈtĩm.bɾes]

timbre [ˈtĩm.bɾe] masculin

  1. Timbre : cachet et sonorité.
    • Con timbre sonoro y hueco
      truena el maestro, un anciano
      mal vestido, enjuto y seco
      que lleva un libro en la mano.
      — (Antonio Machado, Soledades. Galerías. Otros Poemas, 1907.)
      D’un timbre (de voix) sonore et creux
      tonne le maître, un vieil homme
      mal habillé, décharné et sec
      qui tient (porte) un livre à la main.
  2. Sonnerie.
  3. Sonnette.

Prononciation

modifier

Étymologie

modifier
Du français timbre.

Nom commun

modifier

timbre \Prononciation ?\

  1. Timbre, ton.

Synonymes

modifier

Taux de reconnaissance

modifier
En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 87,3 % des Flamands,
  • 80,1 % des Néerlandais.

Prononciation

modifier

Références

modifier
  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]

Étymologie

modifier
Du français timbre.

Nom commun

modifier
Singulier Pluriel
timbre timbres

timbre \tˈĩ.bɾɨ\ (Lisbonne) \tʃˈĩ.bɾi\ (São Paulo) masculin

  1. Timbre, sonorité d’un instrument ou de la voix.

Références

modifier

Voir aussi

modifier
  • timbre sur l’encyclopédie Wikipédia (en portugais)  

Forme de verbe

modifier
Voir la conjugaison du verbe timbrar
Subjonctif Présent que eu timbre
que você/ele/ela timbre
Imparfait
Futur
Impératif Présent
(3e personne du singulier)
timbre

timbre \tˈĩ.bɾɨ\ (Lisbonne) \tʃˈĩ.bɾi\ (São Paulo)

  1. Première personne du singulier du présent du subjonctif de timbrar.
  2. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de timbrar.
  3. Troisième personne du singulier de l’impératif de timbrar.

Prononciation

modifier
  NODES
Chat 2
Done 1
orte 6