Étymologie

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De vautre (« chien de chasse »).
Voir vältra en suédois et wälzen en allemand.

vautrer \vo.tʁe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se vautrer)

  1. (Chasse) (Vieilli) Chasser le sanglier avec le vautrait.
  2. (Pronominal) S’enfoncer, s’étendre, se rouler dans la boue.
    • Le sanglier, le cochon se vautre dans la fange.
    • Ce M. Du Poirier était un être de la dernière vulgarité, et qui semblait fier de ses façons basses et familières ; c’est ainsi que le cochon se vautre dans la fange avec une sorte de volupté insolente pour le spectateur. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
  3. (Pronominal) (Par extension) (Péjoratif) S’affaler, s’étendre de tout son long, se rouler sur ou dans quelque chose, se vituler.
    • Se vautrer sur un lit, sur un canapé, sur l’herbe.
    • Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l’affront des fêtes décadaires, l’outrage de la déesse Raison vautrée sur l’autel à sa place. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • On se gronde de ne s'être pas creusé, même au prix de ses haines les plus chères, un trou heureux, pour vautrer ses lâchetés d’âme et de corps. — (Zola, E. Rougon, 1876, page 272)
    • Nenon, ce sera pas le fun, mais c’est pas la fin du monde. Regardez, c’est facile. On a juste à rester chez nous, exactement comme d’habitude, pis à attendre le retour de La faille vautrée dans le divan. — (Geneviève Pettersen, Couvre-feu: ce n’est pas la fin du monde, Le Journal de Québec, 7 janvier 2021)
    • Toi, bon chrétien, consacré à la Sainte-Vierge, porte-bannière de la Confrérie, au lieu d’aller à l’Office tu te vautres comme un gros congolio sous la galerie de ta case ! — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 8)
  4. (Pronominal) (Sens figuré) S’abandonner entièrement dans quelque chose.
    • Se vautrer dans le vice, dans la débauche…
    • Comme si le peuple était un vil troupeau d’esclaves stupidement attaché au stupide tyran qu’il a proscrit, voulant, à quelque prix que ce soit, se vautrer dans la bassesse et dans la servitude. — (Maximilien Robespierre, Sur le parti de prendre à l’égard de Louis XVI, novembre 1792)
    • Pendant plusieurs jours, il demeura au fond de l’abîme, vautré dans les marais pestilentiels du mépris de soi-même. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 235)
  5. (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Échouer lamentablement.
    • Je me suis bien vautré à l’exam.
  6. (Transitif) (Rare)
    • Il lui semblait tout naturel qu’on l’entretînt, comme une fille, à vautrer ses paresses sur les banquettes d’un estaminet, à les promener, aux heures fraîches, sur le Cours ou sur le Mail. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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