Algérie
République algérienne démocratique et populaire | |
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(ar) الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية | |
Drapeau | Blason |
Devise | بالشعب وللشعب La révolution par le peuple et pour le peuple |
Hymne national | 'Kassaman' |
Localisation | |
Géographie | |
Capitale | Alger |
Plus grande ville | Alger |
Superficie | 2 381 741 km2 |
Rang | Classé 10e |
Pays frontaliers | Maroc Sahara occidental1 Mauritanie Mali Niger Libye Tunisie |
Fuseau horaire | UTC+1 |
Démographie | |
Population | 42 000 000 habitants |
Rang | Classé 33e |
Densité | 16 habitants/km2 |
Gentilé | Algérien, Algérienne |
Langue(s) officielle(s) | Arabe, Tamazight |
Politique et fonctionnement | |
Formation | Décolonisation de la France |
Date | 5 juillet 1962 |
Type de gouvernement | République |
Président de la République | Abdelmadjid Tebboune |
Premier Ministre | Abdelaziz Djerad |
Monnaie | Dinar algérien |
Domaine Internet | .dz |
Indicatif téléphonique | +213 |
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L'Algérie (en arabe : الجزائر), en forme longue et officielle la République algérienne démocratique et populaire, est un pays d'Afrique du Nord situé en bordure de la mer Méditerranée. Sa capitale est Alger. C'est le pays le plus étendu d'Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen.
GéographieModifier
L'Algérie se situe en Afrique du Nord, dans le Maghreb. Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée et 80 % de son territoire est constitué par le désert du Sahara au sud où se trouvent deux massifs importants : le tassili n'Ajjer et le Hoggar. Ce dernier abrite le point culminant du pays, le Tahat (2 918 m). Les 20 % restants sont principalement formés par la chaîne montagneuse de l'Atlas, couverte d'une végétation naturelle et de cultures méditerranéennes qui poussent grâce au climat en vigueur. Cette chaîne se décompose en trois parties :
au nord : l'Atlas tellien dont les plus hauts sommets se trouvent dans le massif du Djurdjura ;
au centre : les Hauts Plateaux, une sorte de steppe s'étendant d'ouest en est et comportant des lacs salés appelés chotts ;
au sud : l'Atlas saharien qui culmine dans le massif de l'Aurès (au sud-est de la ville de Batna) avec le djebel Chelia (2 328 m d'altitude) qui est en même temps le sommet de l'Atlas algérien.
Un peu plus de quatre fois plus étendue que la France, l'Algérie est le plus vaste pays d'Afrique.
Des tremblements de terre et des inondations se produisent par intermittence.
HistoireModifier
Les autochtones de l'Algérie sont les Berbères. En effet, ils sont présents depuis la Préhistoire sur une grande partie du nord de l'Afrique ainsi que sur les îles Canaries. Les Berbères sont composés de plusieurs tribus : les Kabyles, les Chaouis, les Berbères du Tell, les Touaregs et les Mozabites.
L'Algérie a connu les Phéniciens vers 800 av. J.-C. (durant la fondation de Carthage), a été occupée par les Romains au IIe siècle av. J.-C., par la suite par les Vandales au Ve siècle, par les Byzantins au VIe siècle, enfin par les Arabes qui introduisirent l'islam au VIIe siècle (conquête durant laquelle ils perdirent à Biskra le plus valeureux de leurs guerriers Oqba ibn Nafae). Au XVe siècle, l'Algérie passe sous domination ottomane. Elle conserve pour autant une certaine autonomie. Ce statut particulier permet à l'Algérie de faire la force de l'empire ottoman : "Alger était devenu le plus ferme appui des sultans de Constantinople. Aucun événement ne s'accomplissait sur le bassin méditerranéen sans que les corsaires algériens y prissent part. La force principale de la marine ottomane reposait sur la participation algérienne. Soliman, voyant le grand succès de Barberousse et la terreur qu'il inspirait, lui avait confié le commandement de sa flotte." La période ottomane durera trois siècles. Enfin l'Algérie fut occupée par la France à partir de 1830 qui profita de la dispersion et de la désunion des tribus en Algérie mais aussi et surtout de la perte de la flotte algérienne à la bataille de Navarin en 1827. L'Algérie devint alors une colonie pendant que la guerre de conquête se terminait dans la douleur. En effet, des populations villageoises entières furent massacrées et de nombreuses exactions furent commises. Le pays devint une colonie de peuplement : des colons, principalement français et appelés « pieds-noirs », s'y installèrent et reconstituèrent un mode de vie à l'européenne.
Mais la contestation de la colonisation ne s'arrête pas et lorsque l'Algérie demande l'indépendance en 1954, la France refuse, ce qui déclenche une guerre qui durera jusqu'en 1962. Au cours de cette guerre d'indépendance, des centaines de milliers d'Algériens meurent dans plusieurs combats et massacres, mais certains combattent du côté des Français (les « harkis »). L'indépendance est accordée le 5 juillet 1962 et provoque un exode de la majorité des pieds-noirs et des Juifs qui quittent le pays pour s'installer en France, souvent malgré eux, pour éviter des représailles en Algérie (vols, pillages ou même mise à mort). En revanche, très peu de harkis quittent leur pays car ils n'ont pas l'autorisation de venir en France. Beaucoup d'entre eux sont exécutés par le gouvernement algérien qui les considère comme des traîtres.
L'Algérie devient ensuite un pays socialiste gouverné par un parti politique unique, le FLN. Mais des manifestations à la fin des années 1980 permettent des élections libres en 1992, avec en prévision l'arrivée au pouvoir des islamistes extrémistes. L'élection est alors annulée, ce qui provoque une guerre civile qui fera des dizaines de milliers de morts. Depuis la fin de la guerre civile à la fin des années 1990, les présidents successifs Liamine Zeroual et Abdelaziz Bouteflika ont poursuivi la politique autoritaire.
AdministrationModifier
L'Algérie se compose de 48 wilayas (régions administratives) : Alger, Oran, Tlemcen, Annaba, Béjaïa, ...
L’Algérie est une république présidentielle. Bien qu'elle soit constitutionnellement une démocratie, des associations ont dénoncé le grand rôle politique de l’armée, telles que le mouvement Barakat en 2014 sous l'égide d'Amira Bouraoui.
Le chef de l’État est le président de la République, élu au suffrage universel pendant cinq ans. Le nombre de mandats n'est pas limité. Le Président est chef des armées, s’occupe des relations à l’étranger, préside le Conseil des ministres, signe des décrets, dispose du droit de grâce, conclut ou ratifie les traités internationaux, donne des honneurs et peut organiser des référendum. C’est le Président qui nomme le président du Conseil d’État, le secrétaire général du Gouvernement, le Premier ministre, le gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, les juges, les responsables de la sécurité et les walis.
Le Président est secondé par un Premier ministre. Le système politique qui s’ensuit est assez complexe. Dès que le Président décide une réforme, il charge le Premier ministre de la transmettre au Parlement, composé de deux chambres : l’Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation. Les députés des deux chambres débattent ensuite sur la réforme et il est du rôle du Premier ministre de les convaincre par ses discours d’accepter la loi. Il faut à tout prix que l’Assemblée populaire nationale accepte, sinon, il doit démissionner, le président modifie la loi et charge le Premier ministre suivant de convaincre l’Assemblée populaire nationale de l’accepter, s'il n’y parvient pas, l’Assemblée est dissoute.
L’Algérie est divisé en 48 wilayas dirigées chacune par un wali assisté par une assemblée populaire de wilaya (APW). Les wilayas sont divisés en communes, dirigés par un maire et une assemblée populaire communale (APC).
Partis politiques :
- Front de libération nationale (nationaliste et socialiste)
- Rassemblement national démocratique
- Mouvement de la société pour la paix
- Parti des travailleurs (marxiste modéré) : il demande l’instauration d’un régime politique dirigé par un soviet élu au suffrage universel direct contrôlable et révocable possédant tous les pouvoirs. Dans l’heure, le PDT milite pour la libération des prisonniers politique, le droit à l’organisation politique, la liberté d’expression, le multipartisme, l’égalité hommes-femmes, la défense des langues régionales, le droit au travail, la préservation de la sécurité sociale, le droit de grève, l’interdiction des salaires en dessous du SMIC. Sur le plan international, le Parti des travailleurs proclame le droit aux Palestiniens d’avoir une république indépendante. Il est contre la mondialisation, selon lui porteur de chaos.
- Rassemblement pour la culture et la démocratie (social-démocrate) : défenseur de la laïcité, il veut mettre en avant la démocratie et la culture algérienne.
- Front national algérien (nationaliste et conservateur)
- Mouvement pour la renaissance de l’Islam : il rassemble des musulmans modérés et progressistes.
- Alliance nationale républicaine
- Mouvement de l’entente nationale
- Parti du renouveau algérien
- Mouvement de la réforme nationale
- Parti national pour la solidarité ou le développement
- Mouvement démocratique et social (de gauche, voir marxiste-léniniste).
- Front des forces socialistes (gauche, inspiré par le Parti socialiste français).
- Front démocratique
- Front de la justice et du développement (islam modéré et réformateur)
- Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (communiste)
- Parti socialiste des travailleurs (communiste trotskyste)
- Union pour la démocratie et la République (social-démocrate) : défend la liberté de culte, la laïcité, les droits de l’homme.
- Parti national-monarchiste algérien : il veut l’instauration d’une monarchie constitutionnelle où le roi représenterait le peuple algérien (« uni et cimenté derrière la querelle des partis politique »). Mais, ils ont un problème : l’Algérie n’a pas de prétendant au trône (le dernier deys n’ayant pas eu de descendance). Certains royalistes soutiennent les descendants d’Abdel-Kader, mais ceux-ci se déclarent républicains.
ÉconomieModifier
L'Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel et de pétrole exploités dans le Sahara. C'est la première puissance économique du Maghreb et la quatrième d'Afrique après le Nigéria, l'Égypte et l'Afrique du Sud.
Politique étrangèreModifier
Origine du mot AlgérieModifier
Algérie vient du nom de la capitale Alger. En arabe, Al-Djazâ'ir, « les îles », est une allusion à la poignée d’îlots que l'amiral ottoman Khayr ad-Din Barberousse a rattachés à la ville en 1517. Al-Djazâ'ir est aujourd'hui, en arabe, le nom du pays et de sa capitale. La ville d'Alger, nommée Gezaìre par les Turcs, est la capitale du royaume du même nom. Elle est fort ancienne si l'on en croit un texte écrit en 1750, "État général et particulier du royaume et de la ville d'Alger, de son gouvernement, de ses forces de terre et de mer" ... par M. Le Roy. C'est aussi l'Algeria (Algerium ou Algaria) des auteurs latins, que les Africains de Béni Mezgana appellent Gezeir. Pour leur part les Italiens et les Espagnols la nomment Algierì quand d'autres lui donnent le nom utilisé par les Arabes : Algezir (djazaïr). On retrouve aussi le nom d'Algériens dans un livre d'histoire édité en 1725 "Histoire du royaume d'Alger avec l'état présent de son gouvernement, de ses forces de terre & de mer, de ses revenus, police, justice politique & commerce" / par M. Laugier de Tassy, ...[1]
Voir aussiModifier
SourcesModifier
- (en) The World Factbook − Algérie
- (fr) Presse Algérienne
- Wikipédia
- Sylmpédia
Notes et référencesModifier
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- ↑ Territoire non autonome selon l'ONU : http://www.un.org/spanish/descolonizacion/folleto/UN/mapF.html
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