Ara de Spix
Ara de Spix | |
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Nom scientifique | Cyanopsitta spixii |
Classification | Famille des perroquets |
Répartition | Brésil |
Milieu de vie | Forêt dense |
Taille | 56 cm de long, pour 64 d'envergure |
Poids | 295 à 300 grammes |
Longévité | 28 ans dans la nature |
Reproduction | 2 à 3 œufs par couvée |
Régime alimentaire | végétarien : se nourrit principalement de graines et de fruits |
Statut UICN | Éteint dans la nature |
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L'ara de Spix (nom scientifique : Cyanopsitta spixii) est un perroquet de couleur bleue. Il est souvent appelé par erreur « ara bleu », alors qu'il s'agit en fait de son cousin.
L'ara de Spix est l'un des oiseaux les plus menacés de la planète : il ne reste que quelques spécimens vivant en captivité. L'espèce est éteinte à l'état sauvage.
Description et mode de vieModifier
L'ara de Spix est un ara assez grand, comparé à d'autres espèces, comme l'ara d'Illiger, mais beaucoup plus petit que d'autres, comme l'ara hyacinthe, qui est également de couleur bleue, et auquel il est parfois comparé.
L'ara de Spix a un plumage bleu clair sur tout le corps, et gris sur la tête.
Il vit dans la forêt dense amazonienne, au Brésil, où il fait son nid dans un trou dans un tronc d'arbre. On sait assez peu de choses sur son mode de vie dans la nature, puisque lorsque l'on a commencé à s'intéresser à cet oiseau, il n'en restait déjà plus que trois dans la nature. On pense que l'ara de Spix vit environ 20 à 30 ans dans la nature. Il se nourrit de fruits, et de graines. Les aras de Spix se reproduisent durant l'été, dans un nid creusé dans un tronc d'arbre. En captivité, un couple peut pondre jusqu'à 5 œufs.
HistoireModifier
DécouverteModifier
Découvert au XVIIe siècle?, cet oiseau a été décrit pour la première fois par le naturaliste Johann Baptist von Spix. Il n'a cependant été identifié comme une espèce distincte qu'en 1854 par un autre naturaliste, Charles Lucien Bonaparte, qui le nomma ara de Spix (en latin, Cyanopsitta spixi, qui veut dire « perroquet bleu de Spix ») en l'honneur de son collègue.
Menaces et protectionModifier
L'ara de Spix a toujours été rare dans la nature : à l'époque de von Spix, on n'a déjà pu en observer qu'un peu plus d'une centaine dans leur milieu naturel. L'ara de Spix est victime de la déforestation de la forêt amazonienne, qui détruit son habitat, mais aussi du braconnage : cet oiseau a été beaucoup piégé, et capturé dans la nature, pour être vendu comme oiseau d'ornement.
De plus, l'introduction au Brésil de l'abeille africanisée (ou abeille tueuse) met également en danger l'oiseau : très agressives, les abeilles installent leurs ruches dans les mêmes trous d'arbre que les aras utilisent pour leurs nids, et les attaquent pour cela.
Tous ces éléments ont conduit l'espèce au bord de l'extinction : dans les années 1980, il ne restait plus que quelques aras de Spix dans la nature. Pour toutes ces raisons, l'ara de Spix est une espèce strictement protégée, dans le monde entier : il est inscrit à l'Annexe I de la convention de Washington (CITES) : il est interdit de le vendre ou de l'acheter, ou même de commercialiser ses plumes, par exemple...
Malgré cela, en 1984, on ne connaissait plus que 4 oiseaux sauvages. Des collectionneurs étaient prêts à dépenser des fortunes pour les obtenir. En 1989, les derniers aras de Spix connus vivant à l'état sauvage ont été capturés par des braconniers. En 1990, cependant, on a pu en découvrir un dernier encore vivant : un mâle, qui vivait dans un groupe d'autres oiseaux, des aras d'Illiger. N'ayant pu trouver aucune femelle, ni même aucun autre oiseau de son espèce, il s'était apparié avec une femelle d'ara d'Illiger. Bien entendu, comme il s'agit en fait d'espèces différentes, l'ara de Spix s'est tout simplement « trompé » : il pourra vivre peut-être très heureux avec sa femelle, mais n'aura jamais d’œufs ni de petits...
Des scientifiques et des associations tentent depuis de sauver l'espèce : des oiseaux femelles issus d'élevage ont été relâchés dans la nature, dans l'espoir qu'elles rejoignent le mâle et qu'ils s'accouplent, et qu'ils aient de nouveaux petits dans la nature.
Des journaux ont affirmé depuis que le dernier mâle avait été capturé, et que l'espèce serait donc éteinte dans la nature : il est possible qu'à ce jour, les derniers aras de Spix encore vivants soient ceux qui vivent dans des cages et des volières, dans les zoos et chez les collectionneurs.
L'histoire du dernier ara de Spix a inspiré un dessin animé, Rio.
CultureModifier
Le dessin animé Rio, et sa suite, Rio 2, mettent en scène un couple d'aras de Spix, les derniers de leur espèce : Blu et Perla (Jewel en anglais). Dans le dessin animé, ils sont appelés « aras bleus », par erreur. Ils vont rencontrer d'autres oiseaux, comme le canari Nico, le paroare huppé Pedro, le toucan Rafael, et le méchant cacatoès à huppe jaune Hector, et vont vivre de nombreuses aventures.
Voir aussiModifier
Vikiliens pour compléterModifier
Sur les autres oiseaux menacés :
Liens externesModifier
- L'ara de Spix - Centre aviaire Johanne Vaillancourt
- (en) Spix's Macaw - Rio Wiki
SourcesModifier
- Nicole Bouglouan, L'histoire de l'Ara de Spix (page consultée le 30 mai 2014)
Article mis en lumière la semaine du 7 juillet 2014, la semaine du 4 mars 2024. |
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