Carnivore aquatique

Un carnivore aquatique est un carnivore qui vit dans l'eau.

Des insectes aquatiques zoophages (mangeurs d'autres animaux)Modifier

Dans l'eau des mares, il ne manque pas de petits carnassiers. La larve de libellule peut projeter en avant sa mâchoire pour saisir ses proies : autres insectes, têtards ou petits poissons. Le dytique et sa larve sucent leurs proies avec deux crochets de leur tête.

Des animaux-piègesModifier

  • La méduse laisse flotter, sous son corps en forme d'ombrelle transparente, des filaments venimeux qui attrapent de petites proies, rapidement digérées par l'animal.
  • L'anémone de mer ressemble un peu à une fleur dont les pétales, qui sont en réalité des tentacules venimeux, se referment sur l'imprudent (crustacé ou poisson) qui s'en est approché. N'importe quel petit poisson serait englouti définitivement par l'anémone de mer, mais le poisson-clown qui porte la même odeur qu'elle ne provoque pas la réaction des tentacules venimeux, ce qui lui permet de s'en sortir indemne et de manger quelques restes de nourriture, tout en attirant vers l'anémone d'autres poissons imprudents.
  • La pieuvre utilise seulement ses bras tentaculaires, munis de ventouses, pour saisir ses proies (poissons ou crustacés) que sa bouche cornée lui permet de broyer et d'avaler.

Certains ouvrent de force les coquillagesModifier

 
Une étoile de mer mangeant un coquillage

L'astérie, ou étoile de mer, ne pourrait avaler les mollusques bivalves dont elle se nourrit. Avec ses bras garnis de ventouses, elle entrouvre de force les coquilles et y introduit son estomac. Elle digère ainsi la chair du mollusque sans avoir besoin de pénétrer entièrement. Puis l'estomac plein reprend sa place dans le corps de l'étoile de mer qui abandonne la coquille vide. Certains mollusques, comme le cône, sont capables de percer un trou dans la coquille d'autres espèces pour absorber leur chair. Certains cônes tuent parfois aussi des poissons avec leur dard venimeux.

Choc électrique ou piège à lumièreModifier

Plusieurs espèces de poissons, comme la torpille (sorte de raie), le gymnote et l'anguille électrique, possèdent des organes produisant des décharges électriques, capables de paralyser leurs proies. Certains poissons vivant dans les profondeurs obscures possèdent des points lumineux situés sur la tête. Cette lumière attire des proies que le prédateur n'a plus qu'à avaler.

La règle fréquente des poissons : manger les plus petitsModifier

Chez les crustacés et les poissons, on est souvent carnivore ou omnivore (c'est-à-dire en y ajoutant quelques débris végétaux). Le seul problème est la taille des proies que l'on peut avaler. Les crustacés ont une petite bouche, mais leurs pattes mâchoires aident les mandibules dans leur travail de découpage de la nourriture. Certains, comme le crabe et le homard, possèdent aussi des pinces qui les aident à saisir leurs proies. La plupart des poissons ont de très petites dents ne leur permettant pas de découper leur nourriture, aussi avalent-ils ce qui est à la mesure de leur bouche. Celle-ci peut, chez certaines espèces (comme le brochet), se déplier vers l'avant, en s'ouvrant largement. Les plus petits poissons se contentent d'avaler du plancton, des œufs ou des alevins (poissons nouveau-nés). Ils sont eux-mêmes la proie des espèces de taille supérieure et ainsi de suite, depuis l'anchois jusqu'au requin.

La poursuite des proiesModifier

La plupart des poissons poursuivent les proies qui passent à leur portée. Ceux qui possèdent des dents peuvent s'attaquer à des proies assez grosses, car ils peuvent les saisir avant de les dévorer. En eau douce, peu de proies peuvent échapper au brochet. Les piranhas d'Amérique du Sud ne mesurent qu'une trentaine de centimètres, mais ils vivent en bandes très nombreuses et leurs dents, coupantes comme des rasoirs, leur permettent de dépecer et de dévorer un gros animal qui traversait leur rivière. Certains requins, aux dents redoutables, chassent en groupe et encerclent leurs proies pour les attraper plus facilement.

Le filtrage au tamis de la baleine francheModifier

Ce mammifère marin n'a qu'un petit gosier et ne peut guère avaler que des petites crevettes appelées krill. Comme il lui en faut des millions pour se nourrir chaque jour, elle engloutit d'énormes quantités d'eau de mer, puis la recrache à travers la fine passoire que constituent les fanons de sa bouche, filtrant ainsi le krill qu'elle avale.

Certains cherchent des proies hors de l'eauModifier

De nombreux poissons, comme la truite, guettent tout insecte s'approchant de la surface et le gobent, parfois en sortant la tête de l'eau. Le poisson-archer fait mieux : il crache des jets d'eau sur les insectes volant à sa portée et les avale quand ils tombent, étourdis par le choc. Le crocodile nage juste sous la surface de l'eau, il ne laisse affleurer que ses yeux et ses narines et guette les proies qui viennent boire ou se baigner. Quand il a saisi une proie, il l'entraine au fond pour la noyer et la dévorera un peu plus tard.

Des mammifères pêcheursModifier

La loutre plonge et nage dans les rivières à la poursuite de poissons qu'elle va ensuite dévorer sur un rocher. Le grizzli, ours brun du Canada, aime les saumons des rivières mais ses pattes sont trop massives pour lui permettre de les saisir. Sa technique de pêche consiste à donner un violent coup de patte sous le poisson pour le faire sauter sur la berge où il le saisit aussitôt avec les dents. Il parvient même parfois à le faire sauter directement dans sa gueule ouverte.

Ruses de chasse dans les océans polairesModifier

Les orques, mammifères cétacés (comme les baleines) mesurant une dizaine de mètres, se nourrissent surtout de phoques. Chassant en bandes, ils encerclent leurs proies. Une de leurs ruses consiste à faire basculer un bloc de glace de la banquise sur lequel se repose un phoque pour que leurs compères s'en saisissent. Le léopard de mer, grand phoque de l'Antarctique, aime dévorer les manchots, plus rapides que lui à la nage. Aussi se cache-t-il souvent sous les blocs de glace pour saisir au passage un de ces oiseaux au moment où il plonge. L'ours polaire nage sous la surface, ne laissant affleurer, pour respirer et voir, que ses naseaux et ses yeux. Il surprend ainsi des canards qui se reposent sur l'eau. Amateur de jeunes phoques, il sait repérer, grâce aux allées et venues de la mère qui allaite, la chambre creusée sous la glace où repose le petit. Il ne lui reste qu'à en défoncer le plafond pour saisir le bébé phoque et le dévorer.

  Article mis en lumière la semaine du 12 Octobre 2015.
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