Les Celtes sont un peuple indo-européen qui durant l'Antiquité s'étendait de l'océan Atlantique jusqu'en Autriche et dont la langue (ou des langues proches qui en sont les héritières) est encore parlée maintenant dans les actuelles Irlande, Écosse, Pays de Galles et Bretagne.

Les Celtes, durant l'Antiquité, vivaient notamment sur le territoire qui est maintenant la France (Gaule à l'époque car les Francs n'y avaient pas encore mis les pieds), les Gaulois étaient des Celtes. Ils vivaient également en Angleterre (nommée Bretagne car les Angles n'y étaient pas encore), Irlande, etc. Ils avaient une culture à eux seuls qui n'était pas la même que celle de leurs contemporains (Germains, Grecs, Romains).

Ensuite, des peuples ou populations de langue celtique ont subsisté dans une partie de la Grande-Bretagne, en Irlande et en Bretagne au cours du Moyen Âge et jusqu'à aujourd'hui.

Peuplement celte en Europe et en Asie Mineure : en jaune, la civilisation de Hallstatt ; en vert clair, l'expansion maximum ; en vert foncé, les nations celtiques au Moyen Âge et les zones de langues celtiques actuellement (en plus foncé).

Organisation politiqueModifier

Environ 200 territoires de Celtes avec un roi ou plusieurs chefs à leurs têtes se répartissaient sur 4 régions autour de la mer Méditerranée :

 
Statère des Parisii : monnaie gauloise en or, 100-50 av. J.-C., Région parisienne.

Ils n’ont pas l’impression de vivre dans un grand pays mais chacun dans sa petite communauté. Ils sont un peu nomades parce qu’ils partent de leurs maisons quand ils ont envie. Ils se battaient beaucoup entre les tribus, alors ils allaient se réfugier dans l'oppidum (ville fortifiée).

Organisation socialeModifier

 
Représentation de Celtes dans un musée en Pologne

La classe sociale la plus importante est celle des druides. Les druides sont les religieux, les médecins, les instructeurs et aussi les juges.

Ensuite, il y avait les chevaliers, les nobles, les guerriers. C'est à eux qu'appartenaient les terres.

Les chefs n’étaient pas portés sur des boucliers (comme Abraracourcix), cela c'était chez les Francs.

Les bardes chantent et racontent des histoires mais ils ne sont pas des professeurs (comme le montre la BD d'Astérix).

En dessous de l'échelle sociale, c'est le peuple, des hommes libres qui vivent d'agriculture et d'artisanat.

Ressources économiquesModifier

 
Dieu guerrier gaulois, Ier siècle, trouvé à Saint-Maur (Oise)

Agriculture, élevageModifier

Les Gaulois sont parvenus à développer une des plus riches agricultures du pourtour méditerranéen, en partie grâce à un très bon climat, à la mise au point d'engrais, d'outils et d'attelages permettant de labourer des terres lourdes. Ils accordent beaucoup d'importance à l'élevage, la taille et la beauté de leur troupeau étaient un signe de richesse.

ArtisanatModifier

Les Gaulois sont d'excellents forgerons, témoignant d'une bonne connaissance des minerais. En Gaule, l'or est très répandu au point que les Romains ont évoqué la Gaule comme le « pays de l'or  ». Le travail du bois est également développé. Leurs poteries, surtout l'émail de couleur rouge, sont alors réputées dans tout le bassin méditerranéen.

CommerceModifier

 
Un enfant celte dans une maison reconstituée en Allemagne

Étant placés entre le bassin Méditerranéen et les peuples nordiques, ils purent développer un commerce prospère car ils étaient l’intermédiaire entre le Nord et le Sud. Quasi toutes les exportations passaient par leur intermédiaire. Ils développèrent de très bonnes routes et voies maritimes.

Ex: Un convoi parti de Boulogne (ville située au Nord de la France, sur la mer du Nord) atteignait en seulement 30 jours Marseille (ville située au Sud de la France, près de la mer Méditerranée) alors qu’il y a plus de 850 km à vol d’oiseau entre les deux villes.

Les villages celtes étant situés sur des collines, reliaient les collines entre elles, par contre les villes romaines sont situées en plaine et donc leurs routes relient les plaines entre elles. Malgré ces différences, les Romains ont quand même repris le tracé de quelques routes celtes, car ces routes sont connues pour leur rapidité sans détour.

Les guerriers à cheval se chargeaient de ramener quelques marchandises d’autres pays tout en explorant de nouvelles contrées et intégrant de nouvelles cultures afin d’adapter les produits aux acheteurs, c’est notamment grâce à cela que le commerce celte a connu un tel essor.

À cette époque, il y avait deux manières d’acheter : la monnaie et le troc. Acheter avec de la monnaie, c’est comme aujourd’hui lorsque que l’on achète quelque chose, on donne des pièces ou des billets en échange. Par contre le troc consistait à donner un bien en échange d’un autre bien.

Exemple : On échangeait du sable, du sel (essentiellement utilisé pour la conservation des aliments, il n’y avait pas de réfrigérateur à cette époque), des esclaves contre des poteries, des vases en bronze ou toute sorte d’autre objets. Bien sûr, chaque objet avait une valeur, on ne pouvait pas échanger une poule contre un esclave, l’esclave vaut beaucoup plus qu’une poule.

Le marché des esclaves était très répandu en Europe, lors de guerres ou autres combats, il y avait souvent des prisonniers et quand ils n’étaient pas tués, ils étaient revendus, troqués dans des marchés à esclaves. Ces prisonniers pouvaient aussi être des victimes d’actes de pirateries, souvent certaines personnes partaient en mer dans le but d’attaquer un bateau, de voler ses marchandises et bien sûr revendre les prisonniers en tant qu’esclaves. Le transport en mer était donc très risqué.

Les produits de luxe tels que le vin, l’huile, la céramique étaient importés de Grèce et exportés dans tout le territoire celtique, en échange les Celtes procuraient du sel, des métaux, des chiens et des vêtements.

On a pu retrouver la trace de tout ces échanges grâce à une monnaie qui était propre aux Celtes.

Les premières monnaies celtes apparues au 3e siècle sont en fait seulement des imitations de leurs modèles : les statères d’or de Philippe II de Macédoine (statère = pièce de monnaie en or). Ils n’ont fait donc qu’imiter une monnaie de Macédoine (pays proche de la Grèce). Leur système monétaire ne fera qu’évoluer au cours des siècles, au cours de 2e siècle, une nouvelle pièce fit son apparition : le potin, il s’agit d’une pièce faite d’alliage d’étain, de cuivre et de plomb.

Pour ce qui est du bronze, il fit son apparition dans le système monétaire celte seulement vers 60-70 ans avant J.-C.

Sur les pièces, les Celtes représentaient des visages des héros ou d’ennemis vaincus, des symboles religieux, des monstres, et des animaux. Les fausses monnaies sont apparues presque en même temps que les vraies.

Vie quotidienneModifier

HabitatModifier

La structure de la maison gauloise est en bois. Son toit est en chaume. Dans la pièce principale, on y fait un feu pour cuire la nourriture et se chauffer. Il y a plusieurs étages. Parfois, un grenier à côté de la maison sert à stocker les provisions.

Article à lire : Maison gauloise.

VêtementsModifier

 
Chaudron en argent de Gundestrup, Danemark. Art celte, -Ier siècle.

Les gaulois ont ces vêtements : des manteaux à capuchons, des fibules, des tuniques en lin. Le manteau à capuchon est composé de lainage, la fibule est une épingle en bronze ou en fer pour attacher la tunique, la tunique en lin est formée d'un seul pan de tissu plié en deux.

Les Gaulois faisaient d'excellents bijoux en or et en bronze.

Panoplie guerrièreModifier

Ils étaient d'excellents forgerons.

Le gilet de mailles (ou cotte de mailles) a été inventé par les Gaulois et non au Moyen Âge. Il s'agit d'une sorte de t-shirt fait de petits anneaux en fer accrochés les uns aux autres. Mais cette protection de l'abdomen ne se plaçait pas directement sur la peau nue : le guerrier enfilait d'abord sa tunique (une sorte de chemise) en lin ou en laine, par dessus il mettait un gilet de cuir épais sans manches et enfin par dessus encore il ajustait sa cotte de maille. La cotte de maille des gaulois n'avaient pas de manches, elle pesait environ 10 kilogrammes.

Ils portaient des casques en fer. Sur leur casque, il y avait des protège-joues que les spécialistes nomment "paragnathides", cela servait à protéger la mâchoire et les oreilles des soldats pendant les batailles.

Les combattants gaulois utilisaient plusieurs armes pour se battre : des épées et des lances. Ils se protégeaient avec un grand bouclier.

L'épée était en fer et se tenait avec la main droite, elle était légère et très coupante. Quand le guerrier ne s'en servait pas, il la rangeait dans un fourreau fabriqué tout en fer lui aussi et accroché à une ceinture sur la hanche droite. Le bouclier était tout en bois, en forme d'amande. Au centre du bouclier il y avait une bosse en fer pour protéger la main, et on portait le bouclier avec la main gauche. La lance était tenue avec la main droite quand le guerrier ne se servait pas de son épée. La lance était constituée d'un grand bâton de bois de 2 mètres de longueur au bout duquel on fixait une pointe en fer très coupante ressemblant à une feuille de saule.

AlimentationModifier

Les Gaulois ne mangeaient jamais de sanglier : c'était un animal sacré...

Par contre, le porc était souvent au « menu du jour ».

CroyancesModifier

Les celtes étaient polythéistes, cela veut dire qu'ils croient en plusieurs dieux. Il y a tellement de dieux que cela serait difficile de tous les citer.

Dieux de la GauleModifier

  • Teutates : dieu de la guerre.
  • Taranis : dieu du tonnerre.
  • Esus : dieu de la terre.
  • Cernunnos : dieu des enfers.
  • Epona : déesse protectrice des chevaux et des cavaliers.
  • Lugus : dieu de la guerre des arts et de la médecine.
Article à lire : Dieux celtes.

Dieux de l'IrlandeModifier

  • Tuatha Dé Danann : tribu d'êtres surnaturels (parfois des elfes, parfois des dieux) de la déesse Dana.
  • Lug : dieu de la guerre, de la magie, des arts et des techniques.
  • Ogma : dieu qui fournit l'énergie nécessaire à la guerre.
  • Goibniu : un des chefs des Tuatha dé Danann et le "Grand Forgeron".
  • Diancecht : dieu médecin et guérisseur.
  • Creidne : dieu chaudronnier.
  • Morrigan : déesse de la guerre.

Dieux du Pays de GallesModifier

  • Gwydion : fils de la déesse Dôn, protecteur des arts.
  • Arianrod : sœur et épouse de Gwydion. Déesse du ciel et de la fertilité.
  • Les Enfants de Don : Dynastie galloise en lutte contre les Enfants de Llyr.
  • Les Enfants de Llyr : famille de géants.
  • Bran : dieu géant des vagues et des tempêtes.
  • Manawyddan : frère de Bran, dieu des eaux.
  • Branwen : sœur de Bran et Manawyddan et épouse du roi d'Irlande Matholwch.
  • Math : frère de la déesse Dôn.
  • Medyr : dieu des enfers.
  • Yspaddaden : allies des Enfants de Llyr contre les Enfants de Dôn.
  • Pwyll : prince de Dyfed, roi d'Annwn ( l'Au-delà).
  • Rhiannon : épouse de Pwyll.
  • Pryderi : fils de Rhiannon et de Pwyll, il succède à son père.

La mythologie celtique présente la particularité de n’avoir qu’un unique principe divin féminin. Dans la littérature mythique et dans la toponymie, différentes déités importantes en sont les émanations.

Pour compléterModifier

SourcesModifier

  Article mis en lumière la semaine du 18 novembre 2019.
  1. Wikipedia
  Portail du monde celtique —  Tous les articles sur la culture celtique.
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