Harfang des neiges

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Harfang des neiges
Une femelle harfang des neiges
Une femelle harfang des neiges
Nom(s) commun(s) Harfang des neiges, Chouette harfang, Ookpik (en langue inuit), Chouette de l'Arctique, Fantôme de la Toundra, Terreur blanche du nord
Nom scientifique Bubo scandiacus
Classification Famille des strigidés
Répartition nord de l'Amérique du Nord et de l'Eurasie
Milieu de vie Toundra (en hiver)
Taille 60 cm de long, pour 1,60 m d'envergure1
Poids 1,6 kg (mâle), 1,7 kg (femelle) 1
Longévité 10 ans2
Reproduction jusqu'à 141 (habituellement 3 à 9) œufs blancs pondus dans un creux, sur le sol
Régime alimentaire Carnivore
Harfang des neiges, sur le point de capturer un lemming, dans la neige
Harfang des neiges, sur le point de capturer un lemming, dans la neige
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Le Harfang des neiges (nom scientifique : Bubo scandiacus) est un oiseau, plus précisément un hibou, de couleur blanche, taché de noir, qui vit au nord de l'Amérique du Nord, et notamment au Canada, et de l'Eurasie, dans la toundra. C'est un proche cousin du hibou grand-duc, et l'un des rares rapaces nocturnes à ne pas être, justement, nocturne, mais diurne, puisqu'il vit et chasse durant la journée.

Son nom vient du suédois, et signifie « mangeur de lièvres ». En inuit, il est appelé ukpik ou uppik. C'est l'un des emblèmes du Québec.

DescriptionModifier

 
Un mâle adulte harfang des neiges. Le mâle est plus petit, et beaucoup plus blanc, que la femelle.

Le harfang des neiges est un grand hibou, qui peut mesurer entre 56 et 68 cm de longueur. La femelle est un peu plus grande, et également un peu plus lourde : elle pèse habituellement jusqu'à 1,7 kg, pour seulement 1,6 kg pour le mâle.

Le plumage est blanc, taché de noir. Le disque facial  est totalement blanc. Le mâle est plus clair que la femelle, et plus l'animal vieillit, plus les taches noires ont tendance à disparaître, et l'animal blanchit. Il n'est pas rare de voir un mâle adulte totalement blanc.

Bien qu'on le place parmi les hiboux, les aigrettes  sont très petites, et à peine visibles. Le harfang des neiges a, pour cette raison, été appelé « chouette harfang ». Les yeux sont jaunes, et le bec est noir.

Mode de vieModifier

Habitat et répartitionModifier

 
Carte de la répartition du harfang des neiges : en vert, les endroits où le harfang vit durant l'été, et où il élève ses petits. En bleu, les zones où il vit durant l'hiver.

Le harfang des neiges vit dans le nord de l'Amérique du Nord et de l'Eurasie, en Arctique. C'est un oiseau très bien adapté au froid : grâce à son plumage épais, et à son métabolisme, qui produit de la chaleur, son corps peut rester tout le temps à une température constante de 38 °C à 40 °C, même quand il fait −50 °C dehors! Mais, pour cela, il a besoin de beaucoup de nourriture. Or, les proies du harfang aussi doivent s'adapter au froid : certaines hibernent, ce qui fait que le harfang ne peut pas les trouver pour les chasser, et d'autres changent de milieu. C'est pourquoi le harfang, lui aussi, doit s'adapter à ce milieu très froid : il ne peut vivre dans les régions situées le plus au nord, là où il fait le plus froid, que durant l'été, quand on y trouve de nombreuses proies. L'hiver, il doit partir vers le sud, pour trouver des endroits où il fasse un peu plus chaud, et où il peut encore trouver des proies : on dit que c'est un oiseau migrateur.

Durant l'été, le harfang vit dans la toundra arctique, au nord de l'Alaska, du Canada, du Groenland, de la Scandinavie, de la Finlande et de la Sibérie. Il se perche habituellement sur des tas de neige gelée, appelés « pingaluks ». C'est un animal territorial, c’est-à-dire qu'il contrôle une partie de territoire qu'il défend contre les intrus. Ce territoire doit pouvoir contenir suffisamment de proies pour le nourrir, lui et sa famille. Selon l'abondance des lemmings, le harfang contrôle un petit territoire de 1 à 4 km21 (s'il y a beaucoup de lemmings), ou un grand territoire de 8 à 10 km2 (quand il n'y a pas assez de lemmings). À partir du mois de septembre, il commence à s'envoler vers le sud, à la recherche de nouvelles proies.

Il part s'installer au Canada, et même dans le nord des États-Unis, mais aussi dans toute la Scandinavie, la Finlande et tout le nord de la Russie. Là, il vit dans des milieux plus variés, principalement dans des prairie, les champs et les autres milieux herbeux, parfois même à proximité des habitations humaines. Comme d'autres chouettes et hiboux, certains harfangs s'installent à proximité d'une grange, ou d'un grenier : les endroits où l'on stocke des céréales attirent un grand nombre de petits rongeurs durant l'hiver, qui constituent des proies abondantes pour le harfang. Le harfang n'aime pas tellement les forêts. Il préfère suivre les cours d'eaux, les côtes, les berges, et les marais, qui lui offrent plus d'espace pour chasser. Durant l'hiver, le harfang vit seul, et il occupe un territoire nettement plus petit que durant l'hiver.

Autrefois, durant l'ère glaciaire, il y a environ 15 000 ans, le harfang vivait beaucoup plus au sud qu'aujourd'hui, et notamment dans le sud de l'Europe (voir plus bas)

NourritureModifier

Le harfang est un oiseau de proie carnivore, qui chasse et mange différentes espèces de mammifères et d'oiseaux. C'est à la fois un prédateur diurne et nocturne, c’est-à-dire que, contrairement à ses cousins, il ne chasse pas que la nuit, mais aussi durant la journée. La nuit, ses grands yeux jaunes lui permettent d'avoir une excellente vision. Il a également une très bonne ouïe, qui lui permet de détecter ses proies. Comme il ne vit pas toute l'année au même endroit, il ne trouve pas toute l'année les mêmes proies, et donc ne mange pas toute l'année la même chose.

Durant certaines périodes de l'année, et notamment durant la période de reproduction, le harfang se nourrit principalement de lemmings, des petits rongeurs dont la population varie de façon cyclique : quand il y a beaucoup de lemmings, ils vont constituer une ressource alimentaire très importante pour le harfang, quand il n'y en a pas, le harfang trouve autre chose à manger. C'est donc la quantité de lemmings disponibles qui contrôle la saison de reproduction.

 
Un lemming de Norvège, dans la toundra. Il existe plusieurs espèces de lemmings, ce sont les proies principales du harfang durant l'hiver, lorsqu'il chasse dans l'Arctique.

Durant l'été, dans l'arctique, le harfang se nourrit également de lièvres arctiques, de renards arctiques, de lagopèdes, ou d'oiseaux marins, quand il en trouve, mais les lemmings restent sa nourriture principale.

En hiver, quand il fait plus froid, le harfang migre plus au sud. Là, il se nourrit surtout de petits rongeurs, comme les campagnols ou les souris, mais il peut aussi capturer des proies plus inhabituelles, comme des musaraignes, des petits oiseaux, et même des faisans, selon ce qu'il trouve là où il vit. On a déjà vu des harfangs qui vivaient près de silos à grains en hiver, et qui ne se nourrissaient quasiment que de rats. Le harfang peut se nourrir de toutes sortes d'animaux, comme les marmottes, les chiens de prairies, les écureuils, les lapins, les lièvres, les rats musqués...

Il peut également se nourrir de charognes ou même de poissons, quand il réussit à en attraper.

Habituellement, le harfang repère sa proie depuis son perchoir, et plonge sur elle pour l'attraper. Cependant, c'est aussi un oiseau très rapide, qui est capable de chasser en vol, et de rattraper un canard en plein vol.

 
Harfang des neiges en vol, en hiver, au Québec.

Le harfang des neiges n'a pas de dents ; comme tous les oiseaux carnivores, il avale ses proies entières, et les digère grâce à ses puissants sucs digestifs. Ce qu'il n'arrive pas à digérer, les os, les dents, les poils, les plumes, etc., il le recrache sous forme d'une petite boulette appelée pelote de réjection. L'examen de ces pelotes permet donc de savoir précisément ce que le harfang a mangé.

ReproductionModifier

 
Un poussin de harfang des neiges.

Le harfang des neiges devient capable de se reproduire vers l'âge de 2 ans environ. Les couples restent unis pour une saison. Le mâle attire la femelle en volant en cercle, et en poussant des cris.

Les harfangs se reproduisent à la saison où les lemmings sont le plus abondants, durant la fin du mois de juin, ce qui correspond à l'été dans l'hémisphère nord : il fait donc moins froid pour les œufs et les petits.

Les harfangs choisissent les régions les plus au nord de leur milieu de vie (le nord de l'Alaska et du Canada, le nord du Groenland, le nord de la Sibérie) pour se reproduire : ces milieux sont difficilement accessibles, c'est là que les petits auront le plus de chance de survivre.

La femelle pond ses œufs à même le sol, dans un petit creux qu'elle a creusé et où ils seront protégés du vent. Elle y met parfois quelques plumes, de l'herbe des mousses et des lichens pour faire un nid. Selon la quantité de lemmings disponibles, elle pond jusqu'à 14 œufs, ou bien seulement quelques-uns. Les mauvaises années, quand il n'y a pas assez de lemmings, les harfangs ne se reproduisent pas du tout. C'est la femelle qui couve toute seule les œufs. Pendant ce temps, le mâle chasse et protège son territoire. Il peut se montrer très agressif durant cette période, et attaque n'importe quel intrus, quelle que soit sa taille, qui approcherait à moins d'un kilomètre de son nid !

Les petits naissent environ un mois plus tard, durant le mois de juillet. La femelle a pondu ses œufs un par un, à environ deux jours d'intervalle. Du coup, les petits aussi naissent un par un, et il y en aura toujours un plus âgé, et donc plus grand et plus fort, et un autre plus jeune, donc plus faible. Les poussins se battent pour leur nourriture, et le plus grand réussit toujours à avoir toute la nourriture qu'il veut. Du coup, les autres mangent quand le plus grand n'a plus faim, et le plus jeune mange en dernier. S'il y a suffisamment de nourriture, tous les oisillons auront à manger. En revanche, s'il n'y a pas assez de lemmings, les oisillons les plus jeunes peuvent mourir de faim. Cela peut paraître cruel, mais c'est en fait un mécanisme de survie : quand il n'y a pas assez de nourriture pour nourrir tous les oisillons, si la nourriture était répartie équitablement, tous les oisillons pourraient mourir. Alors que si les plus forts mangent en premier, on est sûr qu'il y aura toujours assez de nourriture pour les plus forts d'entre eux : ainsi, plus il y a de nourriture, et plus il y a d'oisillons qui survivent, mais on ne risque jamais de perdre la couvée en entier.

Les bonnes années, quand les lemmings prolifèrent, le couple de harfang arrive généralement à nourrir ses quatorze petits. Les oisillons ont besoin de beaucoup de nourriture : ainsi, pour une portée de 9 oisillons, par exemple, un couple de harfangs devra ramener environ 120 kg de nourriture (soit environ 1 500 lemmings!) au nid, avant que les petits ne soient capables de se débrouiller : sacré travail!

Les oisillons sont tous blancs à l'éclosion, mais leur plumage devient rapidement beaucoup plus foncé. Vers l'âge de 3 à 4 semaines, bien avant de savoir voler, ils quittent le nid pour aller vadrouiller alentour. Pendant ce temps, leurs parents continuent de chasser pour les nourrir. Ils commencent à voler vers l'âge de 7 à 8 semaines, au mois de septembre. Cette période correspond avec la fin de l'été arctique, et les harfangs doivent alors migrer vers le sud pour trouver des conditions plus favorables pour l'hiver.

La reproduction du harfang des neige est liée à la population de lemmings car le harfang des neige se nourrit de lemmings et si il n’a pas assez à manger, donc il ne peut pas se reproduire.

Importance écologiqueModifier

Le harfang a une grande importance écologique : en tant que super-prédateur, il est très important dans la chaîne alimentaire de la toundra. Il régule la population de lemmings et évite ainsi qu'ils ne deviennent trop nombreux et envahissants.

Bien que le harfang mange parfois des oies des neiges, on a observé que les oies préfèrent s'installer à proximité des harfangs pour faire leurs nids : cela est dû au fait que le harfang constitue une défense efficace contre le principal prédateur de l'oie, le renard polaire.

Dangers et prédateursModifier

Le harfang adulte a peu de prédateurs, mais les oisillons sont parfois attaqués par les renards polaires, les labbes, ou par les hermines.

Le principal danger pour le harfang est l'hiver : bien protégé, par son plumage, il ne craint pas le froid, mais plutôt le manque de nourriture. Cependant, comme c'est un oiseau qui se déplace beaucoup, il est très rare qu'il ne parvienne pas à trouver à manger et qu'il meure de faim.

Aujourd'hui, les principaux risques pour le harfang sont liés à l'homme. Durant l'hiver, il vit à proximité des habitations humaines, et risque de se faire heurter par une voiture, ou de heurter lui-même une ligne électrique. La chasse du harfang est désormais interdite. Comme beaucoup de grands oiseaux, c'est une espèce menacée, et protégée.

En plus, à cause des réchauffements climatiques, plus d’un milliard d’harfangs sont mort Ils doivent se rendre encore plus au nord pour survivre.

MenaceModifier

Le harfang des neiges est indirectement mis en péril par le fait que sa proie, le lemming, source principale de nourriture du rapace, est, elle, menacée par le réchauffement climatique. En effet, la fonte des neiges entraine la destruction de l'habitat du lemming qui ne peut pas se reproduire. Certains harfangs des neiges meurent donc par manque de nourriture.

L'Homme et le harfangModifier

Le harfang et les hommes préhistoriques durant la période glaciaireModifier

Autrefois, il y a bien longtemps, lorsque le climat était plus froid, le harfang des neiges vivait beaucoup plus au sud qu'aujourd'hui. Ainsi, durant la dernière glaciation, qui s'est terminée il y a environ 10 000 ans, on trouvait des harfangs des neiges au sud de l'Europe, et notamment dans les Pyrénées.

La fin de cette période glaciaire correspond à une période appelée le Magdalénien, durant laquelle on sait que l'homme préhistorique connaissait déjà le harfang. De nombreux os de harfang ont ainsi été retrouvés dans une grotte, la grotte de Bourouilla, dans le Pays Basque. On sait que l'homme préhistorique chassait le harfang, et qu'il utilisait sa chair, mais aussi ses os, même si on ne sait pas bien exactement pour quoi faire... Les os de harfang ont pu servir à faire des outils, ou bien servaient-ils à l'art, qui commence justement à bien se développer au magdalénien? L'homme préhistorique a peut-être été subjugué par les magnifiques plumes blanches du harfang, mais, comme les plumes ne se fossilisent pas, il est impossible de le savoir. Il est en tout cas probable que l'homme préhistorique ait à la fois chassé, mangé et vénéré le harfang des neiges.

Le harfang dans la culture traditionnelleModifier

  • Pour les Indiens Oglalas, le harfang est un animal sacré, qui symbolise le nord et le vent du nord. Les meilleurs guerriers portent des coiffes faites de plumes de harfang pour symboliser leur bravoure.
  • Le harfang est également un animal très présent dans le folklore inuit, où il est appelé Uppik, ou Upialuk. Il est très représenté dans l'art inuit. Les Inuits utilisent parfois un uniujaq, un morceau de cuir de caribou attaché au bout d'une longue ficelle, qu'ils font traîner dans la neige pour imiter un lemming en train de courir. Le harfang s'y trompe, et, croyant qu'il s'agit d'un vrai lemming, fonce sur le morceau de cuir pour le capturer3.

Le harfang dans la culture actuelleModifier

  • Okpik (du nom inuit du harfang) est le nom d'un stage de préparation en milieu froid chez les Boys Scouts of America.

Représentations modernesModifier

Le harfang des neiges est représenté sur de nombreux timbres-poste, notamment ceux des pays du nord de l'Eurasie et d'Amérique du Nord :

Emblème aviaire  du QuébecModifier

Le harfang n'est pas l'oiseau le plus fréquent du Québec, mais il est l'un des plus remarquables. En 1987, il a été choisi comme l'un des trois emblèmes du Québec (avec l'iris versicolore et le bouleau jaune)6.

Il symbolise la blancheur de l'hiver, la culture nordique et l'extension sur un vaste territoire.

Le harfang des neiges était représenté sur l'ancien billet de 50 $ canadiens (image)

Littérature et cinémaModifier

  • Dans la série Harry Potter, Hedwige, le hibou d’Harry, est un harfang des neiges. Dans les versions françaises, il y a une erreur de traduction, et Hedwige est décrite comme une chouette lapone, qui est en fait une espèce différente.
    • Au cinéma, le personnage de Hedwige est interprété par trois harfangs des neiges différents. Bien qu'Hedwige soit une femelle, les oiseaux qui ont joué son rôle sont des mâles, plus petits, et donc plus faciles à porter sur l'épaule, ou le bras, par exemple.
  • Dans la série Les Gardiens de Ga'Hoole, qui met en scène différentes espèces de chouettes et de hiboux, plusieurs personnages sont des harfangs des neiges :
    • Boron et Baran, étaient le roi et la reine de Hoole, jusqu'à l'arrivée de Coryn
    • Miss Plonk est la Chanteuse du Grand Arbre, et la compagne de Doc Bonbec
    • Doc Bonbec est un célèbre traqueur, et deviendra le compagnon de Miss Plonk
    • Le Forgeron Solitaire du Pays du Soleil d'Argent est la sœur de Miss Plonk. Ses plumes sont devenues noires, à cause du charbon
    • Tatie Finnie, était la Gardienne de Soren, à la pension de Saint Aegolius.

Voir aussiModifier

Liens externesModifier

ImagesModifier

SourcesModifier

Notes et référencesModifier

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 [MRNF - Espèces fauniques du Nunavik - Harfang des neiges]
  2. Nicole Boulgouan, Harfang des neiges, sur oiseaux-birds.com
  3. Institut Culturel Avataq, Unikkaangualaurtaa - Let's Tell a Story, A collection of 26 stories and songs from Nunavik, with activities from young children
  4. Institut Culturel Avataq, Les oiseaux - Les substances médicinales - Médecine traditionnelle - Les Nunnavimiuts - Avataq
  5. En philatélie, le premier jour d'émission d'un timbre est un événement particulier ; des cartes, ou des enveloppes spéciales sont souvent éditées à cette occasion
  6. Emblèmes - Harfang des neiges - Ministère de la Justice québecois
  Article mis en lumière la semaine du 19 novembre 2012, la semaine du 13 septembre 2021.
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Note 2