Jardins suspendus de Babylone

Les jardins suspendus de Sémiramis, ou jardins suspendus de Babylone, au sud de l'actuel Irak, sont l'une des sept merveilles du monde. La légende dit qu'ils ont été construits au VIe siècle av. J.C. sur ordre de Nabuchodonosor II en l'honneur de son épouse Amytis. Ce n'est que plus tard que le nom de Sémiramis, la reine mythique assyrienne, fut accolé à ces jardins. En fait ces jardins pourraient être ceux créés à Ninive par Sennachérib roi d'Assyrie au VIIe siècle av. J-C. On en a retrouvé des vestiges archéologiques.

Les sources antiquesModifier

Nous possédons beaucoup de descriptions écrites des jardins. La première qui a été écrite est celle de Ctésias de Cnide, un historien et médecin grec du Ve siècle av. J-C. Plus tard, d'autres auteurs gréco-romains s'intéressent à Babylone, ils écrivent d'autres textes. Tous ces auteurs pensent que les jardins suspendus étaient à Babylone alors qu'ils étaient sans doute à Ninive. Les auteurs antiques vivaient loin de la Mésopotamie. Ils ont donc confondu ces deux cités-États. Elle fait partie des 7 merveilles du monde

Les légendes de leur créationModifier

Une légende raconte que les jardins ont été construits par le roi Nabuchodonosor II pour sa femme Amytis de Médie, car les montagnes verdoyantes de son pays natal lui manquaient.

Une autre légende raconte que c'est la reine Sémiramis qui a fait construire ces jardins. Mais cette reine est légendaire, donc elle n'a jamais existé.

L'architecture de ces jardinsModifier

 
Reconstitution imaginaire des jardins de Sémiramis

Ces jardins étaient disposés sur cinq terrasses reliées entre elles par d'immenses escaliers de marbre. Ils avaient une forme de pyramide. Les murs étaient épais d'environ 7 mètres. De luxuriantes et exotiques espèces de fleurs et de plantes y étaient cultivées : cyprès, palmiers-dattiers... Elles étaient irriguées par l'Euphrate grâce à un système de canalisations et d'aqueducs. Plusieurs machines permettaient de remonter de l'eau jusqu'aux cinq terrasses.

L'acheminement de l'eauModifier

L'eau qui alimentait les jardins trouvait sa source dans les montagnes au nord de Ninive.

Elle parcourait ensuite 90 km de canaux. Un aqueduc monumental lui permettait de traverser une vallée. Une fois arrivée dans les jardins du palais de Sennachérib, l'eau parvenait aux terrasses grâce à des vis spéciales appelées « vis d'Archimède ». Par jour 300 tonnes d'eau étaient utilisées pour alimenter les jardins.

L'enquête archéologique de Stephanie DalleyModifier

Stephanie Dalley est une archéologue anglaise, qui a longtemps travaillé pour une université d'Oxford. Elle a consacré une grande partie de sa carrière à étudier l’Antiquité assyrienne. Elle pense que les jardins suspendus de Babylone se situeraient en fait à Ninive en Irak près de la ville actuelle de Mossoul. Elle affirme que les jardins n'ont jamais été à Babylone et qu'ils n'ont pas été réalisés par le roi Nabuchodonosor mais par le roi Sennachérib. Elle a élaboré une nouvelle théorie notamment grâce à un bas-relief et avec un autre objet archéologique, un prisme, qu'elle a su déchiffrer.

SourcesModifier

Livres et périodiques :

  • « C'était la 7e merveille du monde », Philippe Fontaine, in Science et vie junior n°287, août 2013. p. 46-51.
  • Les jardins suspendus de Babylone, Nick Green, Arte France. 2014.
  • Des pyramides aux gratte-ciel ; les merveilles du monde, G. Caselli, Hachette Jeunesse, 1989.
Sites internet
  Sept Merveilles du monde antique

32° 32′ 08″ N 44° 25′ 39″ E / 32.53554, 44.42753

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