Mollusque
Mollusque | |
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Euhadra peliomphala, une espèce de mollusque gastéropode | |
Nom(s) commun(s) | Mollusque |
Nom scientifique | Embranchement Mollusca |
Classification | Groupe des bilatériens |
Répartition | Cosmopolite |
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Les mollusques forment un groupe très diversifié d'animaux au corps mou. Tous les mollusques partagent quelques points communs : un pied ou organe musculeux qui leur sert à se déplacer ; un manteau qui sécrète souvent une coquille, et la plupart ont une tête. Ce groupe contient notamment les escargot, les limaces, les nudibranches, les moules, les pieuvres, les calmars.
L'immense majorité des mollusques vit dans l'eau, que ce soit dans la mer ou l'eau douce. Les mollusques terrestres sont presque tous des escargots. De nombreux mollusques sont mangeables, comme les escargots, les poulpes, les moules, les huîtres...
En général, les mollusques sécrètent, avec un organe de leur corps, le manteau, une coquille calcaire qui les fait souvent appeler coquillages. La coquille s'agrandit progressivement avec la croissance du corps. On distingue bien les cernes de croissance sur la coquille.
Catégories de mollusquesModifier
Les mollusques sont répartis en huit classes, dont trois à connaître :
CéphalopodesModifier
Les céphalopodes, appelés ainsi parce qu'ils possèdent des tentacules à ventouses reliés à leur tête, comme la pieuvre, le calmar ou la seiche.
Beaucoup de céphalopodes possèdent une coquille interne (« os de seiche »), gorgée de gaz et les aidant à compenser leur masse souvent importante. Certains céphalopodes possèdent, comme les autres mollusques, une coquille externe : l'argonaute et le nautile sont les deux derniers céphalopodes primitifs.
Les céphalopodes sont pour la plupart capables de mimétisme et sont d'ailleurs les espèces qui copient le mieux leur habitat en changeant de couleur.
GastéropodesModifier
Les gastéropodes, appelés ainsi parce qu'ils se déplacent sur le ventre, n'ont qu'une seule coquille, simple comme la patelle (en forme de chapeau chinois) ou enroulée en spirale comme chez l'escargot ou le bigorneau.
On retrouve une particularité chez les gastéropodes : il y a autant d'espèces terrestres (escargots), qui respirent au moyen d'un poumon, que d'espèces marines (bigorneaux, patelles...), qui respirent au moyen de branchies.
BivalvesModifier
Les bivalves (comme la moule, l'huître, la palourde) possèdent une coquille double, pouvant s'entrouvrir et se refermer. (Les scientifiques disent aussi lamellibranches.) Les bivalves sont tous aquatiques.
Coquille et chance de survieModifier
La chance de survie d'une espèce animale ne dépend pas de sa coquille externe.
Les coquillages ne résistent pas au bec de certains oiseaux, comme l'huitrier pie, ni aux étoiles de mer qui les ouvrent de force.
De nombreux mollusques et petits crustacés s'enfouissent dans le sable ou sont abrités dans des creux de rochers. Mais certains oiseaux de mer possèdent un bec assez long pour les déloger et les dévorer. Il est curieux de constater que, chaque espèce s'enfouissant à une profondeur constante dans le sable ou la vase, les oiseaux, selon la longueur de leur bec, se nourrissent de proies différentes.
Parmi les plus anciennes espèces apparues sur la Terre, certaines ont disparu malgré leur coquille ou leur carapace, alors que d'autres, au corps beaucoup moins bien protégé, ont continué de se développer. Par exemple, de nombreux animaux marins cuirassés n'ont été retrouvés que sous forme de fossiles, car ils ont disparu depuis des millions d'années. Alors que le calmar, mollusque sans coquille, a survécu sans se modifier depuis cette lointaine époque.
Des élevages de mollusquesModifier
Si les coques, les palourdes, les coquilles Saint-Jacques sont récoltées à l'état sauvage et revendues pour l'alimentation, d'autres font l'objet d'un élevage.
L'ostréiculture est l'élevage des huîtres en bordure de mer. La mytiliculture est l'élevage en mer des moules et l'on appelle bouchot l'ensemble de pieux sur lesquels on les fait s'accrocher pendant leur croissance.
Sur terre, on nomme héliciculture l'élevage des escargots (les plus recherchés sont dits « de Bourgogne ») dans des lieux nommés escargotières.
Divers usages des coquillages par les hommesModifier
La beauté de nombreux coquillages marins a incité certaines personnes à les collectionner. Mais il existe de nombreux autres usages, parfois inattendus.
- En Méditerranée, dans l'Antiquité, le murex était recherché vivant, car il contenait un colorant pourpre, réservé aux tissus des gens très riches.
- La conque sert de trompe. Dès l'Antiquité, on s'était aperçu qu'en cassant la pointe d'un énorme escargot marin, appelé conque, on pouvait en soufflant produire des sons très forts, au début comme signal d'attaque guerrière, mais encore aujourd'hui comme instrument de musique en Asie.
- Le petit coquillage, appelé cauris, servait de monnaie chez certains peuples isolés qui ne pouvaient fabriquer des pièces de métal.
- L'énorme valve inférieure de certaines coquilles pouvait servir de cuvette et l'on donna le nom de bénitiers à celles qui furent installées et emplies d'eau bénite à l'entrée de certaines églises catholiques, pour que les fidèles y trempent le bout des doigts avant de faire le signe de croix.
- La nacre est le revêtement interne, aux magnifiques reflets, de nombreuses coquilles. Cette matière est fabriquée par le mollusque, avec son organe appelé manteau, pour recouvrir l'intérieur de la coquille et le rendre moins rugueux que l'extérieur. On profite de ce magnifique matériau pour faire partie de la décoration des luxueux panneaux de marqueterie (sorte de puzzle de bois divers soigneusement collés, polis et vernis).
Un autre usage, moins luxueux : des coquilles nacrées servaient à la fabrication de boutons de vêtements. On en trouve encore, mais les fabrications en matière artificielle les ont progressivement remplacés.
- Une nacre plus rare et plus précieuse est la « perle fine}} que fabriquent sans le vouloir certaines huîtres, appelées perlières, des pays tropicaux d'Asie. Agacée par la présence d'une petite particule indésirable, l'huître l'a roulée longuement avec son manteau et cela a formé une boule brillante, appelée perle fine. Des hommes ont eu l'idée d'élever de telles huîtres et d'y introduire de minuscules grains de sable pour provoquer la fabrication de perles qui sont appelées « perles de culture » pour montrer la différence avec les perles fines naturelles, beaucoup plus rares et plus chères. Enfin, certains ont fabriqué totalement de « fausses perles », parfois jolies, mais jugées sans valeur équivalente aux autres.
Des coquilles peuvent donner des idées aux hommesModifier
- Il est possible que les Grecs de l'Antiquité aient inventé la vis après avoir longuement observé l'enroulement de la coquille des gastéropodes. C'est en effet le même mot hélix (spirale) qui désignait également l'escargot. C'est l'étude des formes hélicoïdales qui aboutit bien plus tard à l'invention des hélices, pour les bateaux, puis pour les avions et les hélicoptères.
- Au Moyen Âge, un autre rapprochement de nom incite à penser que la forme interne des coquilles d'escargots a donné l'idée des escaliers en spirale, appelés longtemps « en colimaçon ».
- Au XXe siècle, il est certain que les études de résistance des matériaux ont amené à constater qu'avec une faible épaisseur de matière, les mollusques bivalves, comme la coque ou la coquille Saint-Jacques, fabriquaient une coquille très solide. D'où l'idée de remplacer, chaque fois que c'est possible, les fines surfaces plates de béton par des formes courbes plus solides qu'on voit se multiplier dans les constructions modernes.
Quelques mollusquesModifier
Article mis en lumière la semaine du 2 février 2009. |
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