Navette spatiale Challenger
Challenger ou OV-099 (OV sont les initiales de Orbital Vehicle) est une navette spatiale américaine construite le 3 novembre 1980 et accidentellement détruite le 28 janvier 1986 lors du décollage de la mission STS-51-L ce qui tue tout l'équipage de la mission.
Cette navette spatiale a fait un total de dix vols, le dernier inclus. Avant celui-ci, Challenger est de loin l'orbiteur le plus expérimenté et fiable. Avec neuf vols sans encombre, cette navette totalisait 40% de l'ensemble des missions réalisées, une renommée à laquelle sa destruction a mis fin. Après la catastrophe, elle est remplacée par la navette spatiale Endeavour, construite en 1991, qui aura réalisé vingt-cinq missions sans problème majeur.
Membres du dernier équipageModifier
Aucun des astronautes n'a survécu à la destruction de la navette (les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre de vols spatiaux effectués par l'astronaute, la mission funeste incluse) :
- (2) Francis Richard Scobee, le commandant ;
- (1) Michael John Smith, le pilote ;
- (2) Ronald Erwin McNair ;
- (2) Ellison Shoji Onizuka ;
- (2) Judith Arlene Resnik ;
- (1) Gregory Bruce Jarvis ;
- (1) Christa McAuliffe, une simple enseignante choisie sur des milliers de personnes enseignantes pour le projet Teacher in Space et devenir première citoyenne de l'espace.
Teacher in Space ProjectModifier
Origine et sélection des enseignantsModifier
Le Teacher in Space Project, dit TISP est un programme spatial de la NASA. Ces civils étaient en fait des professeurs d'école. Il a été lancé en 1984 par le gouvernement du président américain Ronald Reagan. Le but était d'envoyer des non professionnels dans l'espace, d'honorer les enseignants, d'encourager les élèves et d'augmenter l'intérêt pour les mathématiques, les sciences et l'astronomie. En 1985, au moins 11 000 enseignants se sont inscrits au programme. C'est Christa McAuliffe qui est sélectionnée en tant que première citoyenne de l'espace et Barbara Morgan en tant que sa doublure de remplacement. Les enseignants étaient formés cinq mois pour participer à un voyage dans l'espace puis revenaient en salle de classe après.
Après la catastrophe de ChallengerModifier
Le président des États-Unis Ronald Reagan fit un discours sur la catastrophe. Il promit que le programme continuerait d'exister, mais ce ne fut pas le cas. Le programme fut annulé en 1990, soit 4 ans après la catastrophe.
Catastrophe de ChallengerModifier
Le 28 janvier 1986, la navette Challenger fait son dernier vol (STS-51-L). Un vol qui n'atteindra pas l'espace. Pendant le décollage, le réservoir externe et l'arrière de la navette se désintègrent au bout de 73 secondes d'un coup faisant une apparente explosion (le réservoir externe se désintègre très rapidement et le carburant enflammé à l'intérieur se libère d'un coup ce qui forme un « gros dégagement de flamme »).
Au moment du décollage, la navette s'arrache du pas de tir à l'aide de deux propulseurs d'appoint à poudre. Ces propulseurs sont constitués de quatre segments boulonnés. À la jonction, l'étanchéité est assurée par des joints thoriques, censés se dilater pour empêcher une fuite de propergol.
Or, à cause d'un froid glacial (-1 °C), les joints du booster droit avait été fragilisés. En conséquence, les joints durcis se consumment ce qui entraîne tout d'abord des panaches de fumée au moment du décollage, puis une fuite de propergol pendant le décollage qui touche le réservoir externe en léchant l'attache-arrière entre le booster et le réservoir. Celle-ci finit par céder et toute la partie inférieure du réservoir s'effondre. Sous l'effet de la chaleur, l'hydrogène remonte à travers le compartiment d'oxygène tandis que la pointe du booster en rotation autour de l'attache-avant vient percer le réservoir externe. Le carburant et comburant qui se trouvaient à l'intérieur s'enflamment. Les forces aérodynamiques excessives brisent le réservoir externe et la navette Challenger sous la forme d'une gigantesque boule de feu. Les boosters, plus résistants, poursuivent leur route sans but. Considéré dangereux pour le sol, le signal d'autodestruction est transmit.
L'apparente explosion ne tue pas les astronautes. Le réservoir externe et l'arrière de la navette, désintégrés, tombent en morceaux (certains en laissant une traînée de fumée). La cabine de pilotage de la navette, résistante aux forces aérodynamiques, est restée intacte. Privée de parachute, elle vient percuter l'océan à une vitesse supérieure à 300 km/h, tuant les sept astronautes sur le coup.
Liens internesModifier
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