Joseph Staline
Joseph Staline | |
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Joseph Staline vers 1942. | |
Naissance | 18 décembre 1878 |
Lieu de naissance | Gori (Empire russe) |
Date de décès | 5 mars 1953 |
Lieu de décès | Moscou (Union soviétique) |
Nationalité | Soviétique, Géorgien |
Profession | Homme politique |
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Joseph Staline, né Iossif (Joseph) Vissarionovitch Djougachvili (en russe Иосиф Виссарионович Сталин ; en géorgien : იოსებ ბესარიონის ძე ჯუღაშვილი) né le 18 décembre 1878 à Gori, dans l'Empire russe et mort le 5 mars 1953 (à 74 ans) à Moscou, en Union soviétique, est un homme politique soviétique et dictateur d'origine géorgienne dont l'histoire personnelle s'est confondue entre 1924 et 1953 avec celle de l'URSS.
Par son poids politique et militaire, Joseph Staline fit de l'URSS la seconde puissance mondiale et il eut un rôle important dans la diffusion du communisme. Il est à l'origine d'un système totalitaire fondant son organisation sur la terreur d'État. Sa politique a causé des millions de morts (on estime qu'elle aura causé plus de 20 millions de victimes 1) en URSS ; Staline a en effet résumé sa politique en une phrase : « La mort d'un homme est une tragédie. La mort de millions d'hommes est une statistique. ». Ses crimes ont été révélés après sa mort, ce qui a contribué à discréditer le communisme ; de nombreux livres, comme Une Journée d'Ivan Denissovitch ou L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne, y ont également beaucoup contribué.
Le militant révolutionnaireModifier
Staline naît à Gori, en Géorgie, le 18 décembre 1878 (dans l'Empire russe). Il est le quatrième fils d'un cordonnier, Vissarion Djougachvili. À quatorze ans, il est envoyé dans un séminaire orthodoxe à Tiflis pour y devenir prêtre comme le souhaite sa mère, qui était une femme très pieuse. C'est là bas qu'il apprendra les techniques répressives qu'il mettra en place en URSS, qui sont comme il les énumère :
- Surveillance
- Espionnage
- Intrusion dans la vie intérieure
- Viol des sentiments
C'est aussi à cette époque où il apprendra la loi du silence, pour lui, il faudra toujours préférer écouter que parler.
En 1898, il adhère au Parti socialiste géorgien. Il est renvoyé du séminaire à cause de ses idées révolutionnaires l'année suivante.
Il poursuit son action en Géorgie et en Russie : arrêté de nombreuses fois, il est déporté par la police du tsar, chaque fois soit il s'évade, soit il est libéré. En 1904, il rejoint le Parti social-démocrate russe, dirigé par Vladimir Lénine, puis il participe l'année suivante à la révolution russe de 1905. Au cours des années suivantes, il poursuivit ses actions de militant clandestinement, notamment dans le grand centre industriel de Bakou (Azerbaïdjan) sous différents pseudonymes comme Koba (l'« indomptable », s'inspirant d'un héros du folklore géorgien), puis à partir de 1913 Staline, (l'« homme d'acier »).
En 1912, Lénine lui confia la direction du journal du parti bolchévique la Pravda (« la Vérité »). À la demande de Lénine, et parce qu'il n'était pas d'origine russe, il écrivit Le Marxisme et la Question nationale. Il fût de nouveau arrêté en 1913 et il disparait jusqu'en 1917, où il fut libéré par la révolution russe de février. Il reprit la tête du journal la Pravda, il prépara le retour de Lénine. Staline prit également part à la révolution d'octobre, au terme de laquelle le tsar Nicolas II et sa famille sont assassinés.
Staline participe au nouveau gouvernement en étant nommé Commissaire du peuple aux Nationalités (c'est-à-dire ministre) dans le premier gouvernement de Lénine. Il s'employa à renforcer habilement sa position au sein du Parti, ce qui lui permit d'être élu en 1922 au poste décisif de secrétaire général du Comité central. Vers la fin de sa vie, Lénine tenta de s'opposer à cette ascension qu'il considérait comme dangereuse.
Le maître de l'Union soviétiqueModifier
L'ascensionModifier
Staline s'allia d'abord avec Zinoviev et Kamenev avec lesquels il réussit à bannir Trotski du Parti (1926) puis de l'URSS en 1929. Mais Staline se retournera bien vite contre ses partenaires, purgeant le parti des derniers compagnons de Lénine. Dès lors, Staline règne en maître sur l'URSS.
L'URSS de StalineModifier
Les usines se développèrent durant les années 1930, ce qui permit à l'URSS de devenir la première puissance industrielle mondiale après la Grande Dépression. En décembre 1934, Kirov, un membre du secrétariat du Parti, est mystérieusement assassiné à Leningrad, et ce meurtre donna le départ d'une grande campagne de purge des opposants, des chefs historiques de la révolution (dont Kamenev, Zinoviev, Boukharine, etc), de l'armée et du pays. Entre 1936 et 1938 les « Procès de Moscou » au cours desquels les accusés faisaient publiquement leur autocritique . Ils étaient généralement exécutés ou déportés au goulag.
La Seconde Guerre mondialeModifier
Malgré le pacte germano-soviétique signé en 1939, l'Allemagne nazie attaqua l'URSS sans prévenir en juin 1941, ce qui obligea Staline à concentrer le pouvoir militaire entre ses mains. Il réussit malgré de nombreuses pertes, à renverser le cours de la guerre notamment à la bataille de Stalingrad, après quoi il poursuivit l'armée allemande jusqu'à Berlin, ce qui lui permit de s'afficher comme grand vainqueur de la Seconde Guerre mondiale.
Les dernières annéesModifier
Dans la période d'après-guerre, le culte de la personnalité autour de Staline atteignit un niveau inégalé. Seul au pouvoir et atteint d'une paranoïa de plus en plus importante, il se voyait entouré de complot : en janvier 1953, il fit arrêter des médecins juifs russes les accusant d'avoir organisé des assassinats dans l'exercice de leur fonction . Le prétendu complot des « blouses blanches », faisait craindre un retour à la terreur des années 1930. Mais Staline mourut d'une hémorragie cérébrale, le 5 mars 1953.
HéritageModifier
Staline est une figure controversée de l'histoire.
De nombreux historiens le considèrent comme un dictateur impitoyable, bien que certains le considèrent comme le Père de l'État soviétique. Staline a été critiqué pour son rôle dans l'Holodomor. Un sondage récent réalisé en Russie (2008) l'a classé comme la troisième personne la plus populaire de l'histoire de la Russie. En 2006, un autre sondage indiquait que près de la moitié des adultes en Russie pensaient que Joseph Staline était une bonne personne.
SourcesModifier
Liens externesModifier
BibliographieModifier
- Alan Bullock, Hitler et Staline, Paris, Albin Michel, 1994.
- Isaac Deutscher, Staline, biographie politique, Paris, Gallimard, 1974.
- Jean-Jacques Marie, Staline, Paris, Presses universitaires de France, 1995.
- Hélène d'Encausse, Staline, l'ordre par la terreur, Paris, Flammarion, 1979.
- Alessandro Mongili, Staline et le stalinisme, Tournai-Florence, Casterman-Giunti, 1995.
- Norman M. Naimark, Les génocides de Staline, L’Arche Éditeur, 2012.
- Boris Souvarine, Staline, aperçu historique du bolchevisme, Paris, Ivréa, 1992
- I.V. Staline, Textes, Paris, Éditions sociales, 1983.
- D. Volkogonov, Staline : triomphe et tragédie, Paris, Flammarion, 1991
WebographieModifier
"Staline, Joseph." Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.
Article mis en lumière la semaine du 28 décembre 2015, la semaine du 9 mai 2016, la semaine du 13 décembre 2021. |
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