Varan
Les Varans (Varanidae) forment une famille de squamates, cette famille comprend un seul genre, le genre Varanus. On en compte environ 80 espèces dont le célèbre varan de Komodo, le plus gros lézard du monde.
DescriptionModifier
Les varans sont de tailles très diverses, mais ils restent facilement reconnaissables à leur morphologie : long cou et longue queue, les quatre membres bien développés avec de grands doigts et des griffes puissantes leur permettant d'être de bons grimpeurs malgré leur taille (le varan de Komodo toutefois ne grimpe généralement pas au arbres à cause de son poids trop important). Ce sont aussi de très bons nageurs. Les varans les plus grands sont souvent aussi les plus massifs : le varan de Komodo par exemple, la plus grande espèce, a un corps plus trapu et épais que les autres varans.
Le mégalania, une espèce éteinte de varan (nom savant Varanus priscus, anciennement Megalania prisca), est le plus gros lézard qui ait jamais existé. La forme de son squelette n’est pas précisément connue (on ne possède que quelques vertèbres), donc l'estimation de ses dimensions est très incertaine : taille maximale de 5 à 7 mètres pour une masse de 500 à 2000 kilos, ce qui est dans tous les cas bien plus que la varan de Komodo.
Le varan de Komodo, qui est endémique de l’île de Komodo, est la seule espèce dont les études ont prouvés qu’il possède bien du venin. On pensait pendant longtemps que la seule toxicité de leur salive, dû aux millions de bactéries y étant présentes, leurs permettaient de tuer de grosses proies comme des buffles ou des cerfs, mais de récentes études ont belle et bien prouvé que cette espèce de varan possède bien des glandes à venins reliées à leurs dents. Contrairement au serpents venimeux, ils ne possèdent pas de dents creuses à travers lesquelles est déversé le venin à la manière d’une aiguille hypodermique mais plutôt une dentition sillonné qui permet au venin de venir s’infiltrer à travers les plaies infligées par la morsure. L’effet de venin est hémotoxique, c’est à dire qu’il empêche le sang de la proie de circuler correctement, provoque de grosses hémorragies et un état de choc. Le varan peut alors n’infliger qu’une seule violente morsure, laisser la proie succomber d’une hémorragie et se nourrir de façon à économiser son énergie en évitant un long combat. Le venin est très rare chez les lézards (on le rencontre chez d'autres espèces non apparentées comme le monstre de Gila), ce qui rend d'autant plus remarquable que de rares espèces de lézards en possèdent.
Répartition et habitatModifier
On trouve des varans en Afrique (sauf Madagascar), dans tout le sud de l’Asie (Moyen-Orient, Inde et Asie du sud-est) et en Australie.
La plupart sont terrestres avec certaines espèces arboricoles. Bien qu'ils ne soient pas aquatiques, ce sont de bons nageurs.
DéfenseModifier
Les gros varans n'ont pas, ou peu, de prédateurs. Ils se défendent surtout en mordant et en se servant de leur queue comme fouet. Leur venin a un effet encore mal connu.
ProgénitureModifier
La femelle pond des oeufs qu'elle dépose dans un nid creusé dans la sol et les abandonne là, sans surveillance.
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