Yonne (rivière)
L'Yonne est un affluent de rive gauche de la Seine.Elle mesure 293 km. En réalité, à son confluent avec la Seine, c'est l'Yonne qui apporte le plus d'eau ; géographiquement c'est la Seine qui est un affluent de l'Yonne, cette dernière étant alors le fleuve qui passe à Paris.
L'Yonne nait dans le Morvan, au Mont Prenelay, près de Château-Chinon. C'est une région de roches cristallines imperméables. C'est une région élevée (730 mètres d'altitude à la source de l'Yonne) . Cette région du flanc nord du Morvan est très arrosée (précipitations océaniques en région de moyenne montagne). L'Yonne reçoit de nombreux affluents comme la Cure, le Serein, et l'Armançon qui eux-ausssi coulent dans des terrains imperméables.
Les crues de l'Yonne sont redoutables. Elles se propagent très vite du fait de la pente du cours d'eau. On appelle l'Yonne « l'enfant terrible de la Seine » : en 1910, le débit de l'Yonne était de 1200 m3/s à Montereau. Pour régulariser le débit on a construit des barrages pour retenir l'eau : barrages des Settons sur la Cure, de Chamecon sur le Chalau, barrage du Crescent au confluent Yonne-Chalau, barrage de Saint-Agan sur le Cousin et barrage de Pannessière sur l'Yonne.
Le canal du Nivernais relie l'Yonne à la Loire et le canal de Bourgogne à la Saône.
Problème de dénominationModifier
La Seine et l'Yonne confluent à Montereau-Faut-Yonne en Seine-et-Marne. Mais qui est le cours d'eau principal ? À Montereau, la Seine dont le lit ne mesure que quelques dizaines de mètres de large a un débit moyen inférieur à 50 M3/s. L'Yonne, quant à elle, a une largeur de 100 mètres et son débit moyen est de 93 m3/s, soit presque le double de celui de la Seine. C'est donc l'Yonne le cours d'eau principal, la Seine en étant un affluent. Cependant l'erreur d'appréciation datant des Romains on ne change pas les dénominations. Donc officiellement c'est la Seine qui reçoit l'Yonne et c'est la Seine qui coule à Paris et se jette dans la Manche.
HistoireModifier
L'Yonne a eu un grand rôle économique. Elle permettait l'approvisionnement de Paris en vins venus de Bourgogne ou de la région de Châblis. Les bateaux de transports construits grâce au bois fourni par les forêts du Morvan, ne faisaient qu'un voyage. Arrivés à Paris ils étaient détruits et fournissait du bois de construction ou de chauffage dans la capitale.
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