Amazighe standard marocain
forme standardisée de la langue berbère marocaine (toutes formes régiolectales), utilisant l'alphabet tifinagh
L'amazighe standard marocain ou tamazight standard marocain[2] — appellation officielle[3] —, est une langue standardisée de la langue berbère élaborée au Maroc par l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Utilisée pour l'enseignement, l'usage officiel et l’écrit soutenu, elle est une langue officielle depuis la Constitution de 2011[3]. Elle s'écrit en néo-tifinagh[4].
Amazighe marocain Tamaziɣt n Murakuc ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ ⵏ ⵎⵓⵔⴰⴽⵓⵛ | |
Pays | Maroc |
---|---|
Région | Afrique du Nord |
Nom des locuteurs | tamazighophones[1] |
Typologie | VSO, flexionnelle |
Écriture | néo-tifinagh |
Classification par famille | |
|
|
Statut officiel | |
Langue officielle | Maroc |
Régi par | Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) |
Codes de langue | |
ISO 639-3 | zgh
|
Étendue | individuelle |
Type | vivante |
Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) |
|
modifier |
Également, depuis un vote par les députés marocains en 2019, cette langue est enseignée dans les écoles du Maroc[5].
En novembre 2023, Wikipédia en amazighe standard marocain (zgh) a été acceptée et lancée en tant que project indépendant de Wikipédia[6].
Prononciation
modifierConsonnes
modifierLabiales | Dentales | Alvéolaires | Patales | Vélaires | Labiovélaires | Uvulaires | Pharyngales | Laryngale | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Occlusives | Non-emphatiques | Sourdes | t | k | kʷ | q | |||||
Sonores | b | d | g | gʷ | |||||||
Emphatiques | Sourdes | ṭ | |||||||||
Sonores | ḍ | ||||||||||
Constrictives | Non-emphatiques | Sourdes | f | s | c | x | ḥ | h | |||
Sonores | z | j | ɣ | ɛ | |||||||
Emphatiques | Sourdes | ṣ | |||||||||
Sonores | ẓ | ||||||||||
Nasales | m | n | |||||||||
Vibrantes | Non-emphatiques | r | |||||||||
Emphatiques | ṛ | ||||||||||
Latérale | l | ||||||||||
Semi-consonnes | w | y |
Écriture
modifierHistoire
modifierNotes et références
modifier- Le terme « amazighophones » désigne de manière générale les locuteurs des langues berbères.
- Nom masculin. Voir « Amazighe », sur BDLP-Maroc (consulté le ).
- « Dahir no 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la Constitution », Bulletin officiel du Royaume Starfoullah Maroc, no 5964, , p. 1902 (ISSN 0851-1217, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Salem Chaker, « L'écriture berbère : libyque et tifinagh », sur Centre de recherche berbère, INALCO (consulté le ).
- « La langue amazighe (berbère) sera enseignée dans les écoles du Maroc », sur Franceinfo, (consulté le ).
- (ar) « "ويكيبيديا" تقبل إطلاق النسخة الأمازيغية », (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Stéphanie Pouessel, « Écrire la langue berbère au royaume de Mohamed VI : les enjeux politiques et identitaires du tifinagh au Maroc », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, université de Provence, no 124, , p. 219-239 (lire en ligne [PDF])
- Fatima Boukhris, Abdllah Boumalk, El Houssain El Moujahid et Hamid Souifi, La Nouvelle Grammaire de l'amazighe, Rabat, Institut royal de la culture amazighe, coll. « Publications de l'Institut royal de la culture amazighe / Manuels », , 199 p. (ISBN 9789954439906, lire en ligne [PDF])
- « Imalas N Tamazight : L'amazighe sur le Net : données générales », Al Bayane, Casablanca, (lire en ligne)Cet article comprend « une rubrique [ayant] pour objectif d'apporter […] des explications sur la signification de certains toponymes amazighs du Maroc. »
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Mohamed Outahajala (EMI et IRCAM) et Lahbib Zenkouar (EMI), « La langue amazighe dans le Web » [PDF], sur W3c.org.ma,
- Fatima Zahra Nejme et Siham Boulaknadel, « Formalisation de l’amazighe standard avec NooJ » [PDF], sur Association for Computational Linguistics, JEP-TALN-RECITAL 2012, Atelier TALAf : Traitement automatique des langues africaines, 4-8 juin 1012
- « Portail TALAM (traitement automatique de la langue amazighe) », Institut royal de la culture amazighe