Carmen Franco

fille du général Franco

María del Carmen Franco y Polo, marquise de Villaverde, première duchesse de Franco et Grande d'Espagne, née le à Oviedo et morte le à Madrid[1], est la fille unique du chef d'État et dictateur Francisco Franco et de son épouse Carmen Polo.

María del Carmen Franco y Polo
Carmen Franco y Polo, lors de son mariage ().
Fonction
Présidente d'honneur (d)
Fondation nationale Francisco Franco
-
Juan Chicharro Ortega (d)
Titre de noblesse
Duc de Franco
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 91 ans)
Calle de los Hermanos Bécquer (d) (Madrid, Espagne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Crypt of the Cathedral of Our Lady of La Almudena (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
María del Carmen Ramona Felipa María de la Cruz Franco y PoloVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Carmencita, Nenuca, Morita, Cotota, CarmelillaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Mère
Conjoint
Cristóbal Martínez-Bordiú (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Carmen Martínez-Bordiú y Franco
María de la O Martínez-Bordiú y Franco (d)
Francisco Franco (en)
María del Mar Martínez-Bordiú y Franco (d)
José Cristóbal Martínez-Bordiú y Franco (d)
María Aranzazu Martínez-Bordiú Franco (d)
Jaime Felipe Martínez-Bordiú y Franco (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem
Ordre civil de la Bienfaisance (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Grand-croix de l'ordre civil du ministère de la Santé (d) ()
Grand-croix de l'ordre de la Bienfaisance (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Vue de la sépulture.

Le , elle épouse le marquis Cristóbal Martínez-Bordiú, célèbre chirurgien espagnol, avec qui elle aura sept enfants.

Elle est, par ailleurs, la grand-mère maternelle du prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, actuel prétendant légitimiste au trône de France, appelé « Louis XX » par ses partisans.

Biographie

modifier

Jeunesse

modifier

« Carmencita » vit une enfance dorée mais cloîtrée. Mise à l'abri dans des casernes puis dans des palais, elle y est éduquée par des gouvernantes françaises. À l'âge de treize ans en 1939, après la prise de pouvoir par un coup d'État militaire de son père, elle s'installe avec ses parents au palais du Pardo[2].

Une personnalité controversée

modifier
 
À gauche, en 1971.

Après la mort de Franco, on reproche à Carmen Franco y Polo d'avoir été « la fille d'un dictateur ». On lui reproche également d'avoir hérité de sa « fortune opaque ». Elle est toutefois protégée par le roi Juan Carlos, qui lui accorde le titre de duchesse de Franco, tout en veillant à ce que ni sa mère, ni elle, ne soient importunées[2].

Elle hérite de 22 propriétés en 1975, à la mort de Francisco Franco. Sa fortune serait, à sa mort, de 500 à 600 millions d'euros[3].

Fin de vie

modifier

Le , sa petite-fille par alliance, la princesse Marie-Marguerite de Bourbon, duchesse d'Anjou, annonce que la duchesse de Franco est atteinte d'un cancer en phase terminale[4]. Le , elle reçoit les derniers sacrements[5]. Le lendemain, le prince Louis Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou annonce publiquement sa mort : « Dieu a repris Man » sur son compte Instagram, en la désignant par son surnom. L'information est reprise par sa biographe, Nieves Herrero (es) qui précise dans le quotidien El Mundo qu'elle est morte à son domicile de Madrid, à l'âge de 91 ans[6]. Elle est inhumée auprès de son époux dans la crypte de la cathédrale de l'Almudena à Madrid.

Prise de position

modifier

Présidente d'honneur de la Fondation nationale Francisco Franco, elle assiste chaque année à la messe célébrée à Madrid à la mémoire de son père. À propos de ce dernier, qu'elle décrit volontiers comme un chef de famille autoritaire et « machiste comme les hommes de son époque », elle explique : « Mon père, c'est à l'Histoire de le juger, pas à moi. [...] Quand on me dit qu'il était un dictateur, je ne le nie pas, mais ça ne me plaît pas parce que c'est dit souvent comme une insulte alors que pour moi, ça ne semble pas si grave »[2].

Descendance

modifier

Voir aussi

modifier

Références

modifier
  1. « Mort de la fille unique du géneral Franco, Carmen Franco », sur Libération, (consulté le )
  2. a b et c ats, « Espagne – La fille unique du dictateur Franco est morte », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  3. (es) « Los Franco, una inmensa fortuna que arrancó con una gran matanza fundacional », Publico,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Margarita Vargas se derrumba al hablar sobre la enfermedad de la abuela de su marido, Luis Alfonso de Borbón
  5. (es) El Periódico, « Carmen Franco recibe la extremaunción », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Le Figaro.fr avec AFP, « Espagne: décès de Carmen Franco, fille unique du dictateur », Le Figaro,‎ (lire en ligne  , consulté le ).

Liens externes

modifier

Publication

modifier
  • (es) Carmen Franco y Polo, Jesús Palacios, Stanley G. Payne, Franco, mi padre, Madrid, La Esfera de los Libros, 2008.

Bibliographie

modifier
  • (es) Nieves Herrero, Carmen : el testimonio novelado de la hija de Franco. Una mujer testigo de la Historia, Madrid, La Esfera de los Libros, 2017.
  NODES