Centrale nucléaire de Sinop
Le projet de la centrale nucléaire de Sinop est situé sur les bords de la mer Noire dans la province de Sinop.
Pays | |
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Province | |
Ville | |
Coordonnées | |
Construction |
2017 (prévision) |
Mise en service |
2023 (prévision) |
Statut |
en projet |
Fournisseurs | |
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Type | |
Puissance nominale |
4x1100 MW |
Source froide | |
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Coût |
17 milliards d'euros |
Le fournisseur français Areva, associé au japonais Mitsubishi prévoit d'y construire 4 réacteurs nucléaires à eau pressurisée de type ATMEA d'une puissance unitaire de 1100 MW, le tout pour 17 milliards de dollars.
Histoire
modifierDans les années 1980, la Turquie a envoyé une lettre d'intention à General Electric pour construire des centrales nucléaires dans la province de Sinop[1].
Depuis , un projet est à l'étude pour le site de Sinop situé sur la côte de la mer Noire, en vue de la construction d'une centrale nucléaire[2].
Le , le gouvernement turc annonce avoir attribué un contrat à un consortium franco-japonais, duquel fait partie Areva, pour la fourniture de 4 réacteurs ATMEA de 1100MW chacun sur ce site qui est controversé car situé en zone sismique[3].
Le contrat s'élève à 17 milliards d'euros, les travaux débuteraient en 2017 et le premier réacteur devrait être mis en service en 2023. La maitrise d'ouvrage sera assurée par un groupement de sociétés composé de la Compagnie d'électricité turque EÜAŞ (25 à 45 %)[4], des Japonais Mitsubishi Heavy Industries Ltd et Itochu Corporation, et de GDF Suez (20 %) qui sera notamment responsable de la partie exploitation, Areva NP et Mitsubishi étant chargées de la construction[5],[6],[7].
Un accord d’État à État a été signé le à Ankara en présence des premiers ministres turc et japonais (Recep Tayyip Erdoğan et Shinzo Abe) pour la construction et l'exploitation de 4 réacteurs ATMEA[8],[9].
C'est l'un des rares contrats à avoir été attribués récemment par la Turquie à une entreprise française. (GDF Suez participera au projet à hauteur de 20 %) depuis l'atténuation des différends entre la France et la Turquie (notamment à la suite du rejet par le Conseil Constitutionnel de la loi condamnant la négation des génocides[10])[11].
En 2020, environ 1 million d'arbres ont été abattus sur le site du projet de centrale nucléaire à la suite du transfert d'une zone de 10 km² du ministère turque de l'agriculture et de la forêt au ministère de l'énergie. L'étude d'impact environnementale réalisée par le groupe de conseil français Assystem évoque un chantier qui devrait débuter par des fouilles en 2021 et se terminer par une mise en service en 2031, avec 4 réacteurs sur le modèle de l'EPR de Flamanville[12].
En octobre 2022, Rosatom annonce avoir engagé des négociations avec la Turquie pour la construction de la centrale de Sinop[13].
Références
modifier- « La Turquie lance un appel pour la construction de centrales nucléaires », sur info-turk.be (consulté le ).
- Nuclear Power in Turkey Sinop - WNA - 09/04/2013 "Since February 2008 preparatory work has been under way at Sinop on the Black Sea to build a second nuclear plant there"
- Areva et MHI vont construire la 2e centrale nucléaire de Turquie La Croix 02/05/2013 "M. Erdogan a justifié le choix de son gouvernement par le savoir-faire des Japonais en termes de résistance aux tremblements de terre --la mer Noire est une zone à forte activité sismique"
- Turkey, Japan sign $22 bln deal for Sinop nuclear plant - Hurriyet Daily News 03 mai 2013
- Areva et GDF-Suez remportent un contrat de 17 milliards d'euros en Turquie - La Tribune 02 mai 2013
- Économie - Nucléaire : contrat historique en vue en Turquie pour la France - armenews 03 mai 2013
- La Turquie choisit un consortium franco-japonais pour une centrale nucléaire - Euactiv 03 mai 2013
- GDF Suez : le retour au nucléaire par la Turquie - l'Usine Nouvelle - 03 mai 2013
- Le Premier ministre japonais signe en Turquie un juteux contrat pour... GDF-Suez et Areva - La Tribune - 03 mai 2013
- Turkey, Japan sign $22 bln deal for Sinop nuclear plant - Hurriyet Daily News 03 mai 2013 Two French companies had expressed their desire to participate in Turkey’s nuclear power plant project offer process, but Turkey rejected the attempts amid political disputes between the two countries stemming from a bill approved in the French Parliament making the denial of the Armenian “genocide” a punishable crime. The disagreements cooled down only after the French Constitutional Court overturned the bill and François Hollande replaced Nicholas Sarkozy as French president. France’s GDF Suez was then allowed to join forces with the Japanese firm for the bid.
- Nucléaire : Areva remporte un «méga-contrat» en Turquie - Le Parisien 02 mai 2013
- (en) For Sinop NPP, Turkey seeks EIA without a company for a reference reactor
- (en) Rosatom starts negotiations with Türkiye for second nuclear plant, agence Anadolu, 19 octobre 2022.