Dimanche de la divine Miséricorde

Le dimanche de la divine Miséricorde est une fête catholique célébrée le premier dimanche après la fête de Pâques dans le calendrier liturgique de l'Église catholique. Elle a été instituée par le pape Jean-Paul II le lors de la canonisation de Faustine Kowalska [1]. Kowalska déclarait avoir reçu de nombreuses visions de Jésus-Christ qui lui demanda notamment d'instaurer une fête en l'honneur de sa Miséricorde[2]. Le dimanche de la divine Miséricorde a été célébré pour la première fois le . Il correspond à la fête de la quasimodo, achevant l'octave de Pâques, dimanche in albis, ou dimanche de saint Thomas.

Tableau de Jésus Miséricordieux par Eugeniusz Kazimirowski(1934). Peint sous les indications de Faustine Kowalska, contrairement au tableau d'Adolf Hyła (1943).

Tout catholique qui se confesse au préalable et reçoit la communion ce dimanche de la Miséricorde divine reçoit le pardon complet de ses péchés et la remise de leur peines. En plus de cette grâce similaire à la grâce reçue lors du baptême[3], une indulgence plénière est également accordée ce jour-là aux conditions habituelles[4].

Histoire

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Cette fête a été instituée en 1985 dans l'archidiocèse de Cracovie par le cardinal Franciszek Macharskiet était d'abord célébrée localement autour de la ville, puis dans d'autres diocèses de Pologne. En 1995, Jean-Paul II l'étend à tous les diocèses de Pologne, puis en 2000 à toute l'Église catholique[3].

Le , Jean-Paul II a inauguré le troisième millénaire en confiant le monde à la miséricorde du Père dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine à Kraków-Łagiewniki, sanctuaire qu'il visitait régulièrement durant sa jeunesse et où sont conservées les reliques de Faustine Kowalska, .

Jean-Paul II est mort lors des vêpres de la divine Miséricorde, et en l'honneur de cette dévotion, sa béatification a eu lieu le et sa canonisation le , deux dimanches de la divine Miséricorde.

Faustine Kowalska

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Faustine Kowalska (1905-1938) dit avoir été gratifiée d'apparitions régulières du Christ, consignées dans son livre : Le Petit Journal. L'essentiel du message qu'elle dit avoir reçu concerne la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Au cours de ces révélations privées, le Christ aurait demandé que sa miséricorde soit particulièrement honorée par toute l'Église le deuxième dimanche de Pâques.

Extrait du Petit Journal

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« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. »

— Faustine Kowalska , Petit Journal, § 699.

« Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde. Demande à mon fidèle serviteur de parler en ce jour au monde entier de ma grande miséricorde, que celui qui s'approchera ce jour-là de la Source de Vie obtiendra une totale rémission de ses fautes et de leurs châtiments. »

— Faustine Kowalska, Petit Journal, § 299-300.

« Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier. »

— Faustine Kowalska , Petit Journal, § 1517.

Neuvaine à la divine Miséricorde

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D'après le Petit Journal, le Christ a demandé que la fête de la divine Miséricorde soit précédée par une neuvaine à commencer le Vendredi saint[3],[5]. Cette neuvaine peut cependant être récitée à tout moment de l'année.

« Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu'elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l'heure de la mort. [...] Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde. »

— Faustine Kowalska, Petit Journal, § 1209.

Célébration du dimanche de la divine Miséricorde

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Dans de nombreuses paroisses est proposé ce jour-là, au cours de la messe, le sacrement de l'onction des malades.

Notes et références

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  1. « 30 avril 2000, Canonisation Marie Faustine Kowalska | Jean Paul II », sur www.vatican.va (consulté le )
  2. « Sainte Faustine, apôtre de la Miséricorde », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Dimanche de la Divine Miséricorde : tout ce qu’il faut savoir sur cette fête », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. Indulgences attachées aux actes de culte accomplis en l'honneur de la divine Miséricorde, décret de la pénitencerie apostolique, 29 juin 2002.
  5. « Dimanche de la Miséricorde : comment faire la neuvaine ? », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • Petit Journal, Sœur M.Faustine Kowalska, Apostolat de la Miséricorde Divine, 6ème édition, Paris 2010.
  • Pascal Frey, Sainte Faustine, une pensée par jour, Médiapaul, Paris 2013.
  • Marie-Hélène Froeschle-Chopard, « La dévotion au Sacré-Cœur », Revue de l'histoire des religions, t. 217, La prière dans le christianisme moderne, no 3,‎ , p. 531-546. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Note 2