Dov-Ber Borochov
Dov-Ber Borochov (דב בר בורוכוב), né le à Zolotonocha en gouvernement de Poltava (dans l'Empire russe) et mort le , est un écrivain, linguiste et chercheur dans les domaines du yiddish et de l'histoire du peuple juif. Marxiste sioniste, il est l’un des fondateurs du mouvement sioniste travailliste.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Kinneret (d) |
Nationalités |
République populaire ukrainienne (à partir du ) République russe |
Formation |
Gymnasium ( - |
Activités | |
Fratrie |
Harry Borochow (d) |
Partis politiques |
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Biographie
modifierMembre actif du mouvement Poale Sion, il voit dans l'implantation en Terre d'Israël, la solution aux problèmes du prolétariat juif, tout en continuant la lutte pour les revendications du prolétariat mondial.
En 1903, Lors de la proposition du projet Ouganda, Borochov défend le camp des inconditionnels de la Terre d'Israël. Puis en 1904, il est arrêté pour ses activités par les autorités russes.
Après la reprise des événements révolutionnaires en Russie, Borochov se dirigea vers son pays natal. En route, il a participé en tant que délégué de Poalei Sion à la session de la Commission socialiste internationale des pays neutres à Stockholm. Borochov a participé à l'élaboration d'articles liés à la question juive dans le manifeste de la Commission socialiste internationale sur l'ordre mondial de l'après-guerre. En Russie, il continua de participer activement à la vie publique, notamment en août 1917 lors du troisième congrès « Poalei Zion » appelant à la colonisation socialiste de la Palestine et en septembre à Kiev (dans le cadre du Congrès des peuples et des régions de Russie[1]) avec un rapport sur le thème « La Russie en tant que communauté de nations ». Au cours de ses voyages dans les colonies juives d’Ukraine, Borochov a contracté une pneumonie et est décédé en .
Dov-Ber Borochov meurt peu de temps après sa libération, à l'âge de 36 ans. Le [2], sa tombe est transférée au cimetière de Kinneret.
Idéologie
modifierBorochov devient influent dans le mouvement sioniste en théorisant le nationalisme en général et le nationaliste juif en particulier, en termes de lutte des classes et de matérialisme dialectique[3]. Borochov se définit comme marxiste et expose sa philosophie dans son premier ouvrage majeur, La question Nationale et la lutte des classes publié en 1905[4]. Il explique que les juifs d’Europe sont répartis socialement selon une pyramide des classes inversée, dans laquelle ils occupent peu les activités productives de l'agriculture et de l'industrie, pour être surreprésentés dans les métiers d’artisan, de colporteur, de petit commerçant, de l'enseignement ou des activités intellectuelles. Il développe l'idée selon laquelle les juifs d'Europe vont être contraints de migrer de pays en pays pour finalement s'installer sur un territoire national où ils formeront la base prolétaire d'une pyramide normale, fondée sur des activités productives agricoles et industrielles.
Une idée fondamentale de la pensée de Borochov est que les classes prolétaires arabes et juives ont des intérêts communs en tant que travailleurs et qu'ils doivent participer ensemble à la lutte des classes après le retour des juifs en Palestine[5].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ber Borochov » (voir la liste des auteurs).
- (ru) О. П. Реєнт, Б. І. Андрусишин., З'їзд поневолених народів, Київ, Інститут Історії України HAH України, , 35 p. (ISBN 5-7702-0745-0, lire en ligne)
- Quotidien israélien Davar, , page 1
- Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Flamarion 2010 p. 79
- Ilan Greilsammer, Le sionisme, t. 1801, PUF, coll. « Que sais-je », , 128 p. (ISBN 978-2-13-054383-1, lire en ligne).
- « Ber Borochov », Marxists Internet Archive (consulté le )