Efficacité des méthodes contraceptives

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L'efficacité des méthodes contraceptives désigne la performance des moyens utilisés en vue d'une contraception. Elle se mesure par l'indice de Pearl, qui donne le nombre de grossesses pour 100 femmes par année d'utilisation.

Méthodologie

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On distingue habituellement une efficacité théorique, consécutive à l'usage correct de la méthode, et une efficacité pratique, calculée sur l'ensemble de l'échantillon, y compris les couples n'ayant pas respecté la méthode (oubli de prise de la pilule, usage incorrect du préservatif, etc.). L'efficacité pratique varie en fonction des caractéristiques de l'échantillon observé. L'indice de Pearl minore la perception des risques de grossesse la première année d'utilisation d'une méthode, risque qui est généralement plus élevé que lors des années ultérieures et il est quelquefois remplacé par des calculs se basant sur les premiers mois d'utilisation[1].

Efficacité des méthodes

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Le tableau ci-dessous indique les statistiques fournies par l'Organisation mondiale de la santé dans le document intitulé Critères de recevabilité pour l'adoption et l'utilisation continue de méthodes contraceptives[2] basées sur une étude réalisée aux États-Unis, ainsi que les statistiques françaises, quand elles existent, fournies par l'HAS dans le document État des lieux des pratiques contraceptives et des freins à l’accès et au choix d’une contraception adaptée[3]. Les données correspondent au pourcentage de femmes concernées par une grossesse non intentionnelle durant la première année d’utilisation.

Méthode Échec avec utilisation correcte (États-Unis) Échec en emploi typique (États-Unis) Échec en emploi typique (France) Administration Fréquence des prises ou de l'usage
Aucune méthode 85 % 85 % N/A N/A
Pilule 0,3 % 8 % 2,4 % Médication orale Tous les jours
DIU au cuivre 0,6 % 0,8 % 1,1 % Intra-utérin 3 à 12 ans
DIU hormonal 0,2 % 0,2 % 1,1 % Intra-utérin 5 à 7 ans
Préservatif masculin 2 % 15 % 3,3 % Sur le pénis À chaque rapport sexuel
Contraception masculine thermique[4] N/C N/C 0,5 % Maintien des testicules en position supra-scrotale Tous les jours, 15h/24h
Retrait 4 % 27 % 10 % Retrait À chaque rapport sexuel
Préservatif féminin 5 % 21 % Insertion vaginale À chaque rapport sexuel
Anneau vaginal 0,3 % 8 % Insertion vaginale En place 3 semaines / 1 semaine de repos
Timbre contraceptif 0,3 % 8 % Application dermique 1 fois par semaine
Diaphragme 6 % 16 % Insertion vaginale À chaque rapport sexuel
Cape cervicale 9 % pour les nullipares / 26 % ayant un enfant[réf. nécessaire] 16 % / 32 %[réf. nécessaire] (nullipare / ayant un enfant) Insertion vaginale À chaque rapport sexuel
Éponge 9 % / 20 % (nullipare / ayant un enfant) 16 % / 32 % (nullipare / ayant un enfant) 22 % Insertion vaginale À chaque rapport sexuel
Spermicides 18 % 29 % 22 % Insertion vaginale À chaque rapport sexuel
Contraceptif injectable combiné 0,3 %méthode 3 % Injection 7 à 12 semaines
Stérilisation masculine (vasectomie) 0,1 % 0,15 % Chirurgie Définitif
Stérilisation féminine (ligature des trompes) 0,5 % 0,5 % Chirurgie Définitif
Méthode des jours fixes 5 %[3] 25 % (pas de distinction entre différentes méthodes pour l'emploi typique dans l'étude de l'OMS) 8 % (pas de distinction entre différentes méthodes pour l'emploi typique dans l'étude de la HAS) Calcul sur calendriers Tous les jours
Méthode des températures 3 %[3] Calcul sur les températures Tous les jours
Méthode symptothermique 0,4 %[3] Observations et calculs Tous les jours

Le dispositif intra-utérin et l'implant contraceptif sont les deux méthodes contraceptives réversibles les plus efficaces. Selon la même source, 85 % des femmes qui n'utilisent aucun moyen de contrôle des naissances ont une grossesse dans l'année.

Ni le document de la HAS, ni celui de l'OMS ne faisant de distinction entre différentes méthodes de planification familiale naturelle en usage typique, le tableau suivant présente des études scientifiques sur l'efficacité de ces méthodes :

Échec avec utilisation correcte Échec en emploi typique Administration Fréquence Étude
Méthode Billings 1,1 % 10,5 % Observations Tous les jours en période pré ovulatoire [5]
0 % 0,5 % Observations Tous les jours en période pré ovulatoire [6]
Méthode symptothermique 0,43 % 1,8 % / 1,62 % Observations et calculs Tous les jours en période pré ovulatoire [7]
Fertilitycare 0,5 % 3,2 % Observations Tous les jours en période pré ovulatoire [8]
1,2 % 2 % Observations Tous les jours en période pré ovulatoire [9]
0,14 % Non renseigné Observations Tous les jours en période pré ovulatoire [10]
Méthode Marquette 2,1 % 14,2 % Lecteur électronique Tous les jours en période pré ovulatoire [11]

Critique des données

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Les pourcentages d'efficacité des méthodes peuvent varier en fonction des études et des ensembles de personnes testées. Une étude de 2015 trouvant un taux d'échec de 0,52 % pour le DIU au cuivre[12]. « Les résultats [de cette étude] ne sont pas forcément applicables à la France: les femmes suivies avaient en moyenne 33 ans (24% d’entre elles avaient plus de 40 ans) et seules 12% d’entre elles étaient nullipares. »[13] Une autre étude atteste de chiffres allant jusqu'à 0.8%[14]. Les statistiques des DIU s'appuient principalement sur des études anciennes ne prenant pas en compte les évolutions d'usages de ceux-ci[13].

Notes et références

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  1. Helen Varney, Jan M. Kriebs et Carolyn L. Gegor, Varney's Midwifery, Jones & Bartlett Learning, , 1386 p. (ISBN 978-0-7637-1856-5, lire en ligne), p. 466–.
  2. Critères de recevabilité pour l'adoption et l'utilisation continue de méthodes contraceptives, (4e édition, 2009), p. 4, tableau 1
  3. a b c et d Efficacité contraceptive et taux d’abandons de la méthode après 1 an aux États-Unis et en France, HAS 2013, p. 27, tableau 1
  4. J. -C. Soufir et R. Mieusset, « Guide pratique d’une contraception masculine hormonale ou thermique », Basic and Clinical Andrology, vol. 22, no 3,‎ , p. 211–215 (ISSN 2051-4190, DOI 10.1007/s12610-012-0192-1, lire en ligne, consulté le )
  5. H. Bhargava, J. C. Bhatia, L. Ramachandran et P. Rohatgi, « Field trial of billings ovulation method of natural family planning », Contraception, vol. 53, no 2,‎ , p. 69–74 (ISSN 0010-7824, PMID 8838482, lire en ligne, consulté le )
  6. « Evaluation de l’efficacité d’un programme de régulation naturelle de la fécondité en Chine Shao-Zhen QIAN, De-Wei ZHANG, Huai-Zhi ZUO, Ren-Kang LU, Lin PENG, Chang-Hai HE »
  7. P. Frank-Herrmann J. Heil C. Gnoth E. Toledo S. Baur C. Pyper E. JenetzkyT. Strowitzki G. Freundl, "The effectiveness of a fertility awareness based method to avoid pregnancy in relation to a couple's sexual behaviour during the fertile time: a prospective longitudinal study", Human Reproduction, Volume 22, Issue 5, 1 May 2007, Pages 1310–1319,
  8. Hilgers TW, Stanford JB. Creighton model naproeducation technology for avoiding pregnancy-use effectiveness. J Reprod Med. 1998;43:495–502
  9. R. J. Fehring, D. Lawrence et C. Philpot, « Use effectiveness of the Creighton model ovulation method of natural family planning. », Journal of obstetric, gynecologic, and neonatal nursing: JOGNN, vol.  23, no 4, mai 1994, p.  303–309 (ISSN 0884-2175, PMID 8057183, lire en ligne [archive])
  10. Howard MP, Stanford JB. Pregnancy probabilities during use of the Creighton model of FertilityCareTM system. Arch Fam Med. 1999;8(5):391–402
  11. Fehring RJ, Schneider M, Raviele K. Efficacy of cervical mucus observations plus electronic hormonal fertility monitoring as a method of natural family planning. J Obstet Gynecol Neonat Nurs. 2007;36:152–160
  12. Klaas Heinemann, Suzanne Reed, Sabine Moehner et Thai Do Minh, « Comparative contraceptive effectiveness of levonorgestrel-releasing and copper intrauterine devices: the European Active Surveillance Study for Intrauterine Devices », Contraception, vol. 91, no 4,‎ , p. 280–283 (ISSN 1879-0518, PMID 25601350, DOI 10.1016/j.contraception.2015.01.011, lire en ligne, consulté le )
  13. a et b Daphnée Leportois et Cerise Sudry-Le Dû, « On a voulu savoir si les stérilets au cuivre étaient aussi efficaces que promis », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3638209/pdf/nihms458000.pdf


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