Espalier
En horticulture, l'espalier est une forme d'arbre, le plus souvent fruitier, obtenue par une technique de taille permettant d'avoir un arbre à forme plate. La technique était populaire au Moyen Âge en Europe pour décorer les murs, mais son origine est plus ancienne et pourrait dater de l'Égypte antique. Le mot espalier désigne aussi le treillage (treillage d'espalier[1]) sur lequel le plant s'appuie lors de sa croissance.
L'art de l'espalier *
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Domaines | Savoir-faire Pratiques agricoles |
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Lieu d'inventaire | France |
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Un espalier supporté par un mur est un contre-espalier.
L'art de l'espalier a été classé à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2023[2].
Avantages de la technique
modifierL'espalier et le contre-espalier occupent moins de surface qu'un sujet en port libre, permettant d'optimiser la production fruitière sur un espace réduit. Le mur réfléchit la lumière et restitue la chaleur durant la nuit, permettant d'adoucir localement les températures en climat rigoureux.
L'espalier permet aussi de mettre à fruit plus rapidement.
Certains essences d'arbres, tels que les figuiers (Ficus carica), les pommier ou les poirier, s'adaptent mieux à cette technique que d'autres car les branches doivent être longues et flexibles.
La technique d'espalier a historiquement été utilisée pour le forçage de la vigne en région septentrionale comme ce fut le cas pour le chasselas de Thomery près de Fontainebleau avec le développement de tailles en cordons spécifiques (cordons Charmeux).
Différentes formes
modifierIl existe différents types d'espaliers : horizontal (les branches poussent horizontalement à partir du tronc central), palmette (les branches poussent en éventail autour du tronc), et cordon.
La haie belge est une forme d'espalier qui tresse un ensemble d'espalier en forme de haie.
On distingue entre autres :
- la palmette simple : tronc central d'où partent de multiples charpentières horizontales.
- la palmette double : tronc divisé en deux branches charpentières verticales rapprochées, d'où partent de multiples sous-charpentières horizontales.
- la palmette à la diable : tronc muni de deux branches charpentières, elles-mêmes dotées de sous-charpentières[3].
- la palmette verrier : tronc à quatre branches ou plus formant des sortes de U imbriquées les uns dans les autres[4].
- la palmette en U, simple ou double : tronc commun d'où partent deux branches formant un U, éventuellement elle-même ramifiées aussi en U[5].
- la palmette Baldassari
- etc.
Il y a aussi l'espalier Lepage, verrier candélabre, U double, et drapeau marchand.
Porte-greffes adaptés
modifierPour obtenir de beaux espaliers ou de belles palmettes, il faut utiliser des porte-greffes adaptés. Pour le pommier, on recommande d'utiliser des formes naines type « Pommier Paradis » ou Doucin (série Malling M27, M9, M26, MM106).
Notes et références
modifier- Morisot J.M., Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (Treillage), Carilian, 1814
- Ministère de la Culture, « L'art de l'espalier - taille de formation et de fructification » [PDF], sur Ministère de la Culture, (consulté le )
- Palmette à la diable sur Pomum, consulté en nov. 2010.
- palmette verrier sur le site les Jardins Fruitiers de Laquenexy, consulté en nov. 2010
- palmette en U sur le site les Jardins Fruitiers de Laquenexy, consulté en nov. 2010