Famagouste
Famagouste (en grec moderne : Αμμόχωστος /aˈmːoxostos/ ; en turc : Gazimağusa /ɡaːzimaˈusa/) est une ville portuaire située sur la côte est de Chypre. Sa population est de 42 000 habitants.
Famagouste turc : Gazimağusa grec moderne : Αμμόχωστος | ||||
Administration | ||||
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Pays | Chypre | |||
District | De jure : Famagouste De facto : Gazimağusa |
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Maire Mandat |
İsmail Arter 2006 |
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Indicatif téléphonique | (357) 22 | |||
Démographie | ||||
Population | 42 526 hab. ( SPO census) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 06′ 54″ nord, 33° 56′ 33″ est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Chypre
Géolocalisation sur la carte : Chypre
Géolocalisation sur la carte : district de Famagouste
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Liens | ||||
Site web | gazimagusabelediyesi.org | |||
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Nom
modifierLe nom grec Αμμόχωστος / Ammóchostos signifie « caché dans le sable »[réf. souhaitée].
Le nom turc fut « Mağusa » pendant la période ottomane, l'épithète « Gazi » (« la victorieuse ») fut ajoutée après l'occupation du nord de Chypre par la Turquie.
Situation
modifierFamagouste est une ville située à l'est de Chypre, centre administratif du secteur du même nom, sous administration de la république turque du Nord de Chypre depuis 1983.
Son port maritime est un lieu d'exportation d'agrumes et autres produits agricoles.
Histoire
modifierÀ proximité, se trouvent les ruines de l'ancienne ville de Salamine de Chypre, détruite vers 647.
Fondée vers 300 av. J.-C. sur le site antique d’Arsinoé[Lequel ?], Famagouste reste un petit village de pêcheurs pendant une longue période, puis se développe en un petit port de commerce qui devient au fil des siècles un des plus importants de la Méditerranée[1].
Sous le règne des Lusignan (1192-1489), elle est capturée par la république de Gênes en 1372. En 1402, le roi Janus tente vainement de la reprendre.
Elle échoit en 1489 aux Vénitiens. En 1570, alors qu'elle est leur plus formidable forteresse en Méditerranée orientale, la ville est assiégée par les Turcs. Au terme d'un long siège, le commandant de l'expédition turque, Lala Moustafa Pacha, exige de Marcantonio Bragadin les 50 otages encore en sa possession (pour la plupart des pèlerins en partance pour La Mecque). Il découvre que ce Bragadin les avait exécutés. Moustafa pacha devenu sûr que Bragadin est un criminel et bien que le traité de reddition garantisse aux rescapés militaires et civils une retraite à Candie, le gouverneur est arraché de sa monture et sa garde massacrée. Il finit écorché vif. L'outrage conduit à la formation de la flotte de la Sainte-Ligue[2], qui remporte la bataille de Lépante en 1571. En dépit de cette victoire, et pour obtenir quelques garanties de tranquillité dans leur commerce, les Vénitiens reconnaissent la souveraineté des Ottomans sur Chypre lors de la paix du 7 mars 1573.
Durant la période ottomane (1572-1878), l'île est utilisée comme lieu de bannissement pour dignitaires déchus ou personnages indésirables, et en particulier la ville de Famagouste devient « little more than a prison » (« guère plus qu'une prison »)[3]. Au nombre de ses prisonniers les plus célèbres, il faut compter Subh-i Azal, le successeur du Bab, fondateur du babisme[4].
Passée sous domination britannique de 1878 à 1960, la ville nouvelle (Varosha) devient un grand centre touristique balnéaire jusqu'à l'intervention militaire turque sur l'île en 1974. Les habitants hellénophones fuient la ville nouvelle de Varosha, qui devient dès lors une ville fantôme car située dans un no-man's-land. Famagouste (tant l'ancienne ville que la nouvelle) est depuis administrée par la république turque de Chypre du Nord. Ses dirigeants ont décidé de rouvrir Varosha malgré son statut juridique de No man's land, ce qui a conduit à une condamnation par le Conseil de sécurité des Nations unies[5].
Sports
modifierLes deux clubs de football de la ville, l'Anorthosis Famagouste Football Club et le Nea Salamina Famagouste, se sont repliés à Larnaca tout en conservant leur nom et leurs couleurs originelles. En 2008, après avoir remporté son treizième titre de champion, l'Anorthosis devient le premier club chypriote à accéder à la phase de poules de la Ligue des champions.
Monuments
modifier- Les remparts, d'une hauteur de 17 mètres et d'une épaisseur de 9 mètres, furent érigés par les Lusignan puis consolidés par les Vénitiens au XVIe siècle. Ils enferment la vieille ville où se trouve la plupart des autres monuments.
- La tour appelée « Tour d'Othello » aurait inspiré William Shakespeare dans sa pièce Othello.
- La cathédrale (aujourd'hui mosquée) Saint-Nicolas (Hagios Nikolaos), d'architecture gothique française, fut bâtie au début du XIVe siècle lorsque Chypre était « franque » (États latins d'Orient). Ses tours furent détruites lors des bombardements du siège de 1570-1571. Sitôt Famagouste tombée entre leurs mains, les Ottomans la transformèrent en mosquée et lui greffèrent un minaret.
Personnalités liées à Famagouste
modifier- Pierre Thomas (1305, 1366), patriarche latin de Constantinople, carme et légat universel du Saint-Siège, il participe à la croisade d'Alexandrie[6] et revient mourir à Famagouste. Il a été enterré dans l'église des Carmes[7].
- Subh-i-Azal, (1831-1912), réformateur religieux persan, successeur du Bāb et chef des bayanis-azalis, mort en exil à Famagouste.
- Mike Brant (1947-1975), chanteur, né à Famagouste.
Jumelage
modifierPhotos
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Varosha en 2017
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Vue depuis la plage
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Vue depuis le chemin qui mène à une plage
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Place royale du château
Notes et références
modifier- Fabrizio Frigerio, « Un plan manuscrit inédit du XVIe siècle du port de Famagouste » [PDF] .-Πρακτικά του Β Διεθνούς Κυπρολογικού Συνεδριου [Actes du deuxième Congrès international d'Études chypriotes], Nicosie, 1986, t. II, p. 297-302 e Tables I-XI.
- Fabrizio Frigerio, Une relation de 1572 sur la guerre de Chypre et la Sainte Ligue [PDF].- Κυπριακαί Σπουδαί [Études chypriotes], Nicosie, 1980, t. 44, p. 91-106.XI.
- (en) Sir G. Hill, A History of Cyprus, Cambridge, 1952, vol. IV, p. 253, note 4.
- Fabrizio Frigerio, "Un prisonnier d'État à Chypre sous la domination ottomane : Soubh-i-Ezèl à Famagouste" [PDF], Πρακτικά του Γ Διεθνούς Κυπρολογικού Συνέδριου [Actes du IIIe Congrès international d'études chypriotes], Nicosie, 2001, vol. 3, p. 629-646.
- ONU Info, 23 juillet 2021 [1]
- André Clot, L'Égypte des Mamelouks 1250-1517 : L'empire des esclaves, Paris, Perrin, , 474 p. (ISBN 978-2-262-03045-2), p. 152
- « Saint Pierre Thomas », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Weyl Carr, Annemarie (ed.), Famagusta, Volume 1. Art and Architecture (= Mediterranean Nexus 1100-1700. Conflict, Influence and Inspiration in the Mediterranean Area 2), Turnhout: Brepols Publishers, 2014. (ISBN 978-2-503-54130-3)
- Michael J. K. Walsh, City of Empires: Ottoman and British Famagusta, Cambridge, 2015.
- (en) Benjamin Arbel, « What happened to Famagusta's Jews following the Ottoman Conquest of 1571? », Mediterranean Historical Review, vol. 27, no 2, , p. 241–249 (ISSN 0951-8967 et 1743-940X, DOI 10.1080/09518967.2012.730793, lire en ligne).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Cartes anciennes de Famagusta - Historic Cities