Giovanni Battista Salvi

peintre italien (1609–1685)

Giovanni Battista Salvi ( - ), dit il Sassoferrato du nom du village où il est né, est un peintre italien du XVIIe siècle, connu principalement pour ses sujets religieux.

Giovanni Battista Salvi
Autoportait, Corridor de Vasari, Galerie des Offices, Florence
Naissance
Décès
Activité
Mouvement

Biographie

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Les détails de la vie de Giovanni Battista Salvi sont peu connus.

Giovanni Battista Salvi naît à Sassoferrato, dans l'actuelle province d'Ancône, dans la région des Marches qui appartient alors aux États pontificaux et dont la ville de Lorette est alors le centre occidental du culte marial.

Il devient l'apprenti de son père Tarquinio Salvi, dont on possède encore quelques œuvres (dans l'église de Sassoferrato notamment).

 
La Vierge en prière (1640-1650). National Gallery, Londres

On pense qu'il a ensuite été l'apprenti du célèbre peintre bolonais Domenichino, lui-même apprenti du non moins célèbre peintre bolonais Annibale Carracci.

Salvi a été influencé par d'autres élèves de Carracci comme Francesco Albani et surtout Guido Reni, que certains critiques considèrent comme son mentor bien que cela n'ait pas été prouvé.

Ses peintures montrent également l'influence d'Albrecht Dürer, du Guerchin et surtout de Raphaël qu'il admirait.

Le français Pierre Mignard, qui travaillait à Rome à l'époque, a aussi été l'un de ses modèles.

On sait qu'il a réalisé peu de commandes publiques et sa production artistique s'est surtout orientée vers la copie et la création de tableaux de dévotions commandés par des personnes privées, type de production qui entrait dans le cadre de la Contre-Réforme menée par l'Église catholique et qui était pratiquée par de nombreux peintres. (Carlo Dolci par exemple dont la peinture s’apparente grandement à celle de Sassoferrato.)

En 1630, l’on sait qu'il peint dans le monastère bénédictin de Saint Pierre de Pérouse. En 1643, qu'il complète le retable de la Madone du Rosaire pour l’Autel de Sainte Sabine à Rome.

En 1648, il se marie à Rome et vit à San Salvatore ai Monti. En 1649, son fils Francesco est baptisé à Rome.

En 1683, son autoportrait, aujourd'hui dans la galerie des autoportraits du corridor de Vasari du Musée des Offices de Florence, fut offert à Cosme III de Médicis par le cardinal Chigi.

Salvi a par ailleurs réalisé quelques grandes compositions pour les églises de Rome et de la région des Marches. Il meurt en 1685.

 
portrait d’Ottaviano Preti, de Sassoferrato.

Postérité

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Très estimée pendant la plus grande partie du XIXe siècle, son œuvre, que l'on pensait parfois contemporaine de celle des élèves de Raphaël, souffrit en Angleterre de la critique menée par John Ruskin à la fin du siècle à l'encontre de la peinture de dévotion.

Néanmoins, la fin du XXe siècle marqua un regain d'intérêt pour le baroque italien autour de Guido Reni et ses suiveurs, dont Sassoferrato.

Au-delà de cet héritage, ce qui fait aujourd’hui pourtant la spécificité des oeuvres de Sassoferrato tient en des plans rapprochés, des compositions simples à la très grande douceur formelle et gestuelle qui confinent à l’icône hyperréaliste ou l’ex-voto mondain.

Ses peintures s’inscrivent dans une époque où le culte marial, aujourd’hui oublié, de Notre Dame de Lorette est à son comble en Occident, et où les reliques de la sainte Vierge sont vénérés avec grande intensité et les images votives de la Madone très prisées.

En cela, la peinture de Sassoferrato excède la fonction traditionnelle de la peinture religieuse qui tend à présenter un personnage ou un épisode des Evangiles ou de la Bible. Elle devient une icône moderne propre à provoquer de manière excessive le sentiment d’adoration voire à susciter l’idolâtrie. Le style de Sassoferrato pourrait annoncer le kitsch des images d’adoration qui cherchaient, au XIXe siècle, a représenté la foi par le halo lumineux et l'expression caricaturale de douceur extatique ; mais la force du clair-obscur, la délicatesse de l’équilibre entre figure et fond obscur, ainsi que la très grande rigueur de la technique picturale le maintient paradoxalement du côté des très grands peintres classiques.

Œuvres

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On connaît plus de 300 tableaux de lui exposés dans des musées ou d'autres lieux publics ou des collections privées.

La plupart de ses dessins se trouvent dans la Collection royale du Royaume-Uni à Windsor.

Galerie

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Références

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  1. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°376

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