Greenspan put
Le Greenspan put (en français : garantie Greenspan[1]) est une politique monétaire menée par Alan Greenspan en réponse au krach d'octobre 1987. L'expression est venue à caractériser le relâchement des politiques monétaires de la Réserve fédérale des États-Unis après une crise économique.
Concept
modifierLes Greenspan puts ont consisté en la mise en place systématique, après une crise économique, d'un ensemble de procédures inhabituelles[2]. Ces procédures sont pour certaines les ancêtres des politiques monétaires non conventionnelles :
- Une réduction des taux directeurs, et du taux interbancaire, quitte à ce qu'il soit négatif ;
- Des achats de bons du Trésor (titres de dette publique) en grandes quantités et à des prix élevés, afin de réduire leur taux d'intérêt et abonder les banques en liquidités ;
- Une proposition par la Réserve fédérale de puts (aussi appelés options d'achat) par lesquels la banque centrale rachète des actifs difficiles.
Applications
modifierLe Greenspan put est mis en œuvre à plusieurs reprises. Sa première utilisation a lieu en 1987, après le krach boursier américain[3]. Le put refait son apparition en 1998 lors de la chute de Long Term Capital Management, qui fait suite à la crise économique asiatique de 1997. La surutilisation du put à la suite de cette crise a permis la formation de la bulle Internet[4].
Notes et références
modifier- OECD, OECD Economics Glossary English-French: Anglais-Français, OECD Publishing, (ISBN 978-92-64-03586-7, lire en ligne)
- Frederick Sheehan, Greenspan's bubbles : the age of ignorance at the Federal Reserve, McGraw-Hill, (ISBN 978-0-07-159158-4 et 0-07-159158-3, OCLC 189666321, lire en ligne)
- (en) Marcus Miller, Paul Weller et Lei Zhang, « Moral Hazard and The US Stock Market: Analysing the ‘Greenspan Put' », The Economic Journal, vol. 112, no 478, , C171–C186 (ISSN 0013-0133 et 1468-0297, DOI 10.1111/1468-0297.00029, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Jeff Madrick et Jeff Madrick, « How Alan Greenspan Helped Wreck the Economy », sur Rolling Stone, (consulté le )