Interféron bêta-1a

composé chimique

L'interféron bêta 1a est une glycoprotéine recombinante de 166 acides aminés, ayant une séquence et un état de glycosylation identique à l'interféron bêta humain naturel. Il agit sur la sclérose en plaques en tant qu'immunomodulateur. Il est commercialisé en France sous le nom de Rebif (22 et 44) par le laboratoire Merck Serono Europe ou sous le nom d'Avonex par le groupe Biogen.

Interféron bêta 1a
Image illustrative de l’article Interféron bêta-1a
Identification
No CAS 145258-61-3
Code ATC L03AB07, L04AA23
DrugBank DB00060
Propriétés chimiques
Formule C908H1406N246O252S7  [Isomères]
Masse molaire[1] 20 024,831 ± 0,985 g/mol
C 54,46 %, H 7,08 %, N 17,21 %, O 20,13 %, S 1,12 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Synthèse pharmaceutique

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Il est produit par une lignée cellulaire (cellules de cobaye CHO) qui a été modifiée pour contenir et surexprimer le gène humain. L'avantage de la production dans des cellules mammifères est que celles-ci peuvent glycosyler la protéine recombinante, ce que ne peuvent faire les bactéries E. coli modifiées génétiquement qui produisent l'interféron bêta 1b.

Traitement à base d'interféron bêta 1a

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L'interféron bêta 1a est un traitement de la sclérose en plaques de type rémittente.

Rebif 44 (22 existe aussi) est une solution injectable sous-cutanée en seringue pré-remplie. Chaque seringue pré-remplie contient 22 ou 44 microgrammes d'interféron bêta 1a[2]. Le traitement a été conçu par le laboratoire Merck Serono.

Les seringues de Rebif doivent être placées au réfrigérateur à une température comprise entre 2 et 8 °C. Les seringues peuvent être conservées en extérieur jusqu'à 25 °C pour une période limitée ne dépassant pas un mois. En aucun cas, il ne faut mettre Rebif au congélateur.

Effet contre le COVID-19

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Partant de la constatation que le Covid-19 supprime la production d'interféron bêta dans le poumon[3], l'entreprise britannique Synairgen a réalisé une étude en double aveugle sur 101 patients répartis dans 9 hôpitaux britanniques, dont il résulte que l'inhalation d'interféron bêta-1a réduirait de 79 % les chances de développer une forme grave de la maladie[4].

Le 15 Octobre 2020, un rapport intérim sur l'essai clinique Solidarity Trial piloté par l'OMS conclut que l'interféron bêta n'a pas d'effet significatif notable sur les patients hospitalisés pour la Covid-19, que ce soit au niveau de la mortalité, de l'initiation de la ventilation ou de la durée d'hospitalisation[5].

Effets secondaires de l'interféron bêta 1a

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Ses effets secondaires principaux sont :

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. http://www.ema.europa.eu/docs/fr_FR/document_library/EPAR_-_Product_Information/human/000136/WC500048681.pdf
  3. (en) « Synairgen gets green light for coronavirus drug trial », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Arnaud BÉLIER, « Un traitement contre le Covid-19 jugé prometteur au Royaume-Uni », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) WHO Solidarity Trial Consortium, Hongchao Pan, Richard Peto et Quarraisha Abdool Karim, « Repurposed antiviral drugs for COVID-19; interim WHO SOLIDARITY trial results », medRxiv,‎ , p. 2020.10.15.20209817 (DOI 10.1101/2020.10.15.20209817, lire en ligne, consulté le )
  6. Leila Alba Palé, Jordi León Caballero, Berta Samsó Buxareu et Purificación Salgado Serrano, « Systematic review of depression in patients with multiple sclerosis and its relationship to interferonβ treatment », Multiple Sclerosis and Related Disorders, vol. 17,‎ , p. 138–143 (ISSN 2211-0356, PMID 29055445, DOI 10.1016/j.msard.2017.07.008, lire en ligne, consulté le )
  NODES
Note 2