James Bruce (explorateur)

explorateur britannique

James Bruce est un diplomate, explorateur et géographe écossais, né le dans le domaine familial de Kinnaird, alors dans le Perthshire, dans une zone incluse depuis dans le Stirling, et mort le à Stirling (Écosse).

James Bruce
Portrait de James Bruce par Pompeo Batoni (1762).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
StirlingVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Mary Dundas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Abréviation en botanique
BruceVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Il fait ses études à Harrow School puis à l'université d'Édimbourg.

Il voyage d'abord en Europe (Espagne, Portugal). En 1763, il est nommé consul à Alger[1] et profite des facilités que lui offre ce titre pour parcourir l'Afrique septentrionale.

En juin 1768, il arrive à Alexandrie, résolu à découvrir la source du Nil. Après un séjour au Caire, puis la visite de Thèbes où il achète le codex Bruce, un manuscrit contenant des textes gnostiques, il embarque à Kosséir, atteint Djeddah en , puis traverse la mer Rouge et, le , débarque à Massaoua, alors port turc. Le , il atteint Gondar, capitale de l'Éthiopie où il est accueilli par le negusä nägäst Tekle Haymanot II ainsi que par le ras Mikael Sehul, le véritable maître du pays.

En , Bruce et ses accompagnateurs, Beluganie et Strates, repartent et, le , ils atteignent le lac Tana, source du Nil bleu. En le descendant, Bruce découvre qu'il rejoint le Nil blanc au niveau de Khartoum.

 
Trajets de James Bruce.

Il arrive en Grande-Bretagne, où on le croyait mort, en 1774 et publie en 1790 son récit de voyage sous le titre de Travels to Discover the Source of the Nile (cinq volumes)[2] (Voyage à la recherche des sources du Nil, traduit par J. H. Castera). De son voyage en Abyssinie, il rapportera les livres de Hénoc et des Jubilés écrits en guéze[3].

Selon le Dictionnaire Bouillet, sa vanité notoire, les singulières aventures qu'il relate et sa narration excessive ont fait que ce livre a été accueilli avec un grand scepticisme et a inspiré de nombreuses satires.

On mesure mieux à partir du XIXe siècle la contribution de James Bruce à l'enrichissement des connaissances géographiques. Il a montré que le lac Tana était une des sources du Nil. La deuxième, le lac Victoria qui alimente le Nil blanc, ne sera découvert par Speke et confirmée par Stanley qu'à la fin du XIXe siècle.

Les spécimens d'histoire naturelle qu'il récolte sont envoyés au roi de France et utilisés par Buffon (1707-1788) pour son Histoire naturelle.

Notes et références

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  1. Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 264
  2. Bruce 1813.
  3. Les livres de Hénoc et des Jubilés (Kufale) ont été traduits par l'orientaliste August Dillmann en latin, Liber Henoch aethiopice, Liber Jubilaerum, et en allemand, Das Buch Henoch, traductions qui furent suivies par le révérend George Schodde (en) en anglais, The Book of Enoch, puis par l'archevêque et professeur d’hébreu Richard Laurence (en) et Ray H. Charles, théologien hébraïsant.

Bibliographie

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  • James Bruce, Voyage aux sources du Nil, éd. de 1880 en ligne sur Gallica.
  • James Bruce, Aux sources du monde : À la découverte de l'Afrique des montagnes, Abyssinie, 1769-1772, éd. Phébus, 1996.
  • James Bruce, Voyage aux sources du Nil, éd. Karthala, Paris 2004.
  • (en) Bruce, 1813, Travel to discover the source of the Nile in the years 1768-1773 [lire en ligne].
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