Joux-la-Ville
Joux-la-Ville est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Joux-la-Ville | |||||
L'église. | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Avallon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Serein | ||||
Maire Mandat |
Jean Pierre Carré 2023 - |
||||
Code postal | 89440 | ||||
Code commune | 89208 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 151 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 37′ 24″ nord, 3° 51′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 183 m Max. 339 m |
||||
Superficie | 43,81 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Joux-la-Ville (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Géographie
modifierJoux-la-Ville occupe « le fond d'une large dépression de terrain formant le point de départ d'une vallée qui, après avoir décrit un grand contour, va se réunir à la vallée de la Cure, un peu au sud de Vermenton et vis-à-vis de l'ancienne abbaye de Reigny »[1].
Depuis Vermenton, la route emprunte le Val-de-Sacy (qui est le fond de la vallée). De chaque côté aboutissent de petits vallons secs très déboisés. Seule la forêt d'Hervaux et « quelques massifs de bois qui s'y rattachent, en se prolongeant du côté de la vallée de la Cure, témoignent de l'étendue des forêts anciennes »[1].
« L'étage oxfordien affleure dans la forêt d'Hervaux près de la route de L'Isle ; il est représenté par des argiles schisteuses, d'un gris brun avec oolithe ferrugineux; on y rencontre en assez grande abondance le Belemnites hastatus et l'Ammonites plicatilis. Mais le terrain qui domine et occupe la plus grande partie du territoire de la commune de Joux-La-Ville est l'étage corallien moyen, caractérisé par ses calcaires compactes, jaunâtres, lithographiques, se délitant le plus souvent en dalles très régulières. Ces calcaires sont exploités sur plusieurs points ; ils fournissent tantôt du moellon, tantôt de la pierre à chaux, et partout ils se font remarquer par l'uniformité de leurs caractères. Les fossiles sont assez rares ; on rencontre cependant, dans quelques bancs, des pholadomyes, des panopées, la Terebratula insignis et la Rynchonella corallina »[1].
Joux-La-Ville est alimenté par une fontaine qui ne tarit jamais et de nombreuses sources : les pentes pierreuses formant une sorte de cirque autour du village
La superficie de la commune est de 4 379 hectares.
De nombreux hameaux : Couchenoire, Fontemois, Merry-les-Joux, Oudun, La Poste-aux-Alouettes, Pourly, Le Puits d'Edme, le Val-de-Mâlon, le Petit-Val-de-la-Nef, le Grand-Val-de-la-Nef.
Communes limitrophes
modifierVermenton (Sacy) | Nitry | Grimault | ||
Lucy-sur-Cure Arcy-sur-Cure |
N | Massangis Coutarnoux Sainte-Colombe | ||
O Joux-la-Ville E | ||||
S | ||||
Précy-le-Sec | Lucy-le-Bois | Thory |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 841 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Joux-la-Ville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), forêts (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones urbanisées (1,1 %), prairies (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierAttestée sous la forme Jugae en 1104, jugum en 1157, De joux au XIVe siècle.
Du latin jugum («crête de montagne, sommet»)[14].
Histoire
modifierLa présence de nombreuses médailles antiques et des débris de constructions plaident en faveur d'un habitat ancien. Les restes d'une villa gallo-romaine se trouvent au lieu-dit Les Bouchies
Le village de Joux-la-Ville est cité en 1104 sous le nom de Jugae ou Jugum. Le village était autrefois divisé en deux parties : Joux-le-Châtel relevant du comté de Noyers, et Joux-la-Ville dépendant de celui d'Auxerre. La première appellation viendrait selon Courtépée des « vestiges d'un très-ancien château ruiné de fond en comble ».
L'ermitage de Fontemoy (Fons Humidus ou Fontismus) y fut fondé en 1097 : la communauté qui s'y développa adopta la règle cistercienne et s'établit en 1134 à Reigny, sur les bords de la Cure. La seigneurie appartint à l'abbaye de Reigny jusqu'à la Révolution.
Joux-la-Ville fut entouré de fortifications en 1522. La muraille démolie a servi à de nouvelles constructions.
L'église semble dater de la fin du XVe siècle et était entourée du cimetière.
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 1 151 habitants[Note 3], en évolution de −7,1 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église de la Nativité de Notre-Dame est classée monument historique en 1908.
- Le village est situé à proximité de l'ancienne route royale de Paris à Lyon. La ferme du hameau de la Poste aux Alouettes est l'ancien relais de poste de cette route, royale puis impériale, actuellement routes D 944 et D 332. Napoléon Ier y passa le vendredi lors de son retour de l'île d'Elbe, en partant le matin d'Avallon et en arrivant le soir à Auxerre, l'arrêt du repas de midi ayant lieu à Vermenton.
- Château de Talant, sur la route de Sacy.
- Restes de château au lieu-dit le Sentier des Testons.
- Ancienne grange cistercienne d'Oudun datant du XIIe siècle[21].
- Chapelle Saint-Georges au hameau de Val-de-Mâlon.
- Chapelle de Fontemoy du XVIIe siècle.
- Forêt domaniale du Val de la Nef.
- Le centre de détention, au hameau de La Poste-aux-Alouettes.
-
Place de la Mairie et église de Joux-la-Ville.
-
Clocher de l'église.
-
Église Notre-Dame-de-la-Nativité.
-
Croix du parvis de l'église.
-
Ancien presbytère rue de l'Église.
-
Grange cistercienne du hameau d'Oudun.
-
Chapelle Saint-Georges, Val-de-Mâlon.
Personnalités liées à la commune
modifier- Michel Rochefort, géographe et urbaniste français., sa mère Agnés Lecourt de mère Louise Retif, cousine des Retif de Nitry et de Sacy
- Jean-Baptiste Edme Rétif, homme politique né le à Joux-la-Ville (Yonne) et décédé le à Tonnerre (Yonne).
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Joux-la-Ville sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Joux-la-Ville et Noyers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Joux-la-Ville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Avallon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 318
- site de l'école de Joux-la-Ville http://perso.orange.fr/ecole.joux.89/pj/index.htm#v.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Sylvain, Aumard, Jean-Luc Benoit, Stéphane Butner, Pierre Nouvelle, « Grange ou logis ? Archéologie d'un monument cistercien, Joux-la-Ville (Yonne) », Archéologie en Bourgogne-Franche Comté, publication de la DRAC, .