Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec (film)

film franco-américain de Luc Besson, sorti en 2010

Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec est un film d'aventures fantastique français écrit, produit et réalisé par Luc Besson, sorti en 2010.

Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

Réalisation Luc Besson
Scénario Luc Besson
Musique Éric Serra
Acteurs principaux
Sociétés de production EuropaCorp
Apipoulaï Prod
TF1 Films Production
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Aventures
Fantastique
Durée 107 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Il s’agit de l'adaptation cinématographique de la bande dessinée du même titre de Jacques Tardi (1976).

Synopsis

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En 1911, un œuf de ptérodactyle, vieux de 135 millions d'années, conservé dans une vitrine du Jardin des Plantes, a éclos et la créature s'envole dans le ciel, semant la terreur dans Paris. Une jeune romancière-détective, Adèle Blanc-Sec mène une enquête qui la conduit jusqu'à l'Égypte. La jeune femme veut en effet tout faire pour sortir de son état végétatif sa sœur victime d'un improbable accident de tennis (lors d'une chute, son aiguille à chapeau lui a transpercé la tête), et, pour cela, elle cherche à ressusciter le médecin momifié d'un pharaon. Dans cette épopée fantastique et quelque peu loufoque, elle va rencontrer des ennemis, mais aussi de nombreux amis.

Fiche technique

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.

Distribution

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Production

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Origine : la série de bande dessinée

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Jacques Tardi au Salon du livre de Paris, le à l'occasion de la sortie du film.

Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec est à l'origine une série de bande dessinée franco-belge créée en 1976 par Jacques Tardi pour les éditions Casterman après la parution dans le quotidien Sud Ouest[13] du au .

Après Mai 68, l'auteur multiplie les idées d'émancipation et de lutte pour l'égalité des sexes pour créer une héroïne Les Aventures d’Édith Rabatjoie[14], qui deviendra par la suite le second personnage principal d'Adèle et la Bête, premier tome de la série Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. C'est au début du deuxième tome, Le Démon de la Tour Eiffel, qu'Adèle Blanc-Sec acquiert définitivement sa propre identité : Édith Rabatjoie s'y tue en tentant de traverser la Manche à bord d’un Ptérodactyle II[13]. D'autre part, l'auteur a toujours été intéressé par le roman-feuilleton, populaire à la Belle Époque, le célèbre Arsène Lupin créé en 1905, et par les lieux de Paris. C'est pourquoi Adèle Blanc-Sec vit à cette époque. Quant à l'ambiance fantastique, il s'inspire du réalisateur allemand Fritz Lang et l'écrivain Jules Verne[14] pour les incroyables inventions.

Naissance du film

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EuropaCorp, société de production de Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam, annonce avoir acheté en [15] les droits de la série Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Jacques Tardi afin de l'adapter à l'écran en trois longs métrages. Le nom du réalisateur n'est alors pas annoncé. Cette discrétion durera jusqu'en , lors du Marché du film du festival de Cannes 2009, où Luc Besson révèle sa volonté de réaliser cette adaptation.

« Cela faisait dix ans que nous essayions de récupérer les droits d’adaptation de la bande dessinée de Jacques Tardi. Luc Besson a toujours été passionné par Adèle Blanc-Sec, ce personnage hors du commun. À l’époque, les droits avaient été cédés à un réalisateur de renom mais le projet n’a jamais vu le jour. Quand nous avons appris que les droits étaient de nouveau disponibles, nous n’avons pas hésité une seconde et tout s’est fait très vite. »

— La productrice Virginie Silla[16]

C'est à l'âge de ses seize ou dix-sept ans que Luc Besson découvre Adèle Blanc-Sec, offert par son père[17], et sans doute aux alentours de 2000 qu'il se passionne pour le personnage d'Adèle au point de songer à une adaptation cinématographique. Pour commencer, il contacte l'auteur de la bande dessinée, Jacques Tardi, mais découvre que ce dernier est déjà en contact avec un autre réalisateur. Quelques années plus tard, Luc Besson le rappelle et apprend l'annulation du projet ainsi que la volonté ferme de l'auteur de ne plus vouloir en entendre parler[18]. Il le rencontre alors régulièrement dans le but de le convaincre.

« Je le rappelais régulièrement en lui disant que je n'étais pas le cinéma. Petit à petit, on a commencé à prendre le thé, à discuter. »

— Luc Besson[19]

L'auteur lui donne en fin de compte carte blanche après six années d’attente et de négociations.

Scénario

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Pour écrire le scénario, Luc Besson s'inspire de deux des quatre premiers tomes[20]: Adèle et la Bête (1976) et Momies en folie (1978).

« J'ai commencé à écrire Adèle Blanc-Sec et je suis vraiment tombé amoureux du script. Lorsqu’il a fallu choisir le réalisateur, j’ai écarté une demi-douzaine de très bons cinéastes, trouvant toujours de mauvaises excuses. Je me suis donc rendu à l’évidence : si j’étais aussi difficile pour choisir un réalisateur, c’est que j’avais envie de le diriger moi-même. »

— Luc Besson[21]

Attribution des rôles

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Indiana Jones en jupon

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Louise Bourgoin au Festival de Cannes 2010.

Après avoir joué le rôle-titre Sagan de Diane Kurys (2008), Sylvie Testud a été un moment pressentie pour incarner Adèle Blanc-Sec[22] avant que Luc Besson eut officialisé son choix : ce sera Louise Bourgoin[23]. Il l'avait appréciée dans La Fille de Monaco d'Anne Fontaine (2008) et a appelé son agent pour s'organiser la rencontre[24].

« Le fait qu’elle soit capable d’interpréter toutes sortes de personnages différents m’a séduit car cette aptitude là est rare. Son talent est parfaitement adapté au rôle d’Adèle pour lequel elle doit avoir une quinzaine de déguisements. Nous nous sommes rencontrés, elle m’a plu tout de suite, j’étais sûr que c’était elle Adèle. Louise est une personne très ouverte, toujours sur le coup, capable de passer du chaud au froid en un clin d’œil tout comme le personnage d’Adèle en moins folle… Elle est une jeune femme extrêmement sérieuse sur qui l’on peut compter. Avec Adèle c’est un peu plus compliqué parce qu’elle poursuit sa route et rien ne peut l’arrêter ! Sur le tournage, l’équipe avait surnommé Louise « la comptable » parce qu’elle passait son temps à vérifier les raccords, les nombres de plans, elle savait tout. Notre collaboration a été une vraie révélation[25]. »

— Luc Besson, à propos du choix de Louise Bourgoin

« C'était en . Je marchais dans la rue et l'assistante de Luc Besson m'a appelée : il désire me voir, “Est-ce que je peux me libérer ?” On est allé déjeuner. Il m'a donné le script d'Adèle Blanc-Sec. Je l'ai lu et l'ai appelé aussitôt pour lui dire que j'avais très envie de le faire. On a re-déjeuné ensemble et il m'a serré la main et dit : “O.K., c'est toi !” »

— Louise Bourgoin[26]

Lancer la carrière d'une actrice au cinéma est une manière habituelle chez Luc Besson qui a su révéler Anne Parillaud dans Nikita, Natalie Portman dans Léon et encore Milla Jovovich dans Le Cinquième Élément, Jeanne d'Arc.

Autres rôles

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Ayant déjà joué le rôle du méchant comme dans Quantum of Solace (2008) face à James Bond, Mathieu Amalric est l'un des acteurs que le réalisateur admire beaucoup. Luc Besson explique apprécier « aussi bien l’homme que l’acteur, l’un des plus doués de sa génération, capable de se métamorphoser d’une manière incroyable ». Il le choisit ainsi pour incarner le redoutable Dieuleveult. C'est grâce à son fils que Mathieu Amalric a accepté le rôle car, alors, il avait pris la décision de suspendre son métier d'acteur au profit de la mise en scène[25].

Gilles Lellouche est choisi pour incarner l'inspecteur Léonce Caponi. Luc Besson et lui se sont déjà connus en 2003 sur le tournage de son premier court métrage Pourkoi... passkeu. Le réalisateur lui demande de prendre du poids avant de commencer le film, puis d'ajouter quelques coussins autour de son corps pour bien camper son personnage Caponi[25].

L'auteur Jacques Tardi de bande dessinée originale incarne un poinçonneur, son épouse et leur fils apparaissent également dans le film[21], sur l'insistance de Luc Besson pour un clin d'œil.

Tournage

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Galerie de paléontologie du Muséum au Jardin des Plantes, lieu de l'éclosion du ptérodactyle du scénario.

Avec un budget de trente millions d'euros[27], le tournage débute en comme prévu, au cœur de Paris, à la Porte Saint-Denis[20], à la place de la Concorde, à Madeleine et dans la rue de Rivoli[27], toutes transformées dans le style du début du XXe siècle, mais aussi au Palais de l'Élysée et au Palais du Louvre. « J’ai préféré tourner à Paris même, plutôt que sur fond vert ou en studio, afin de faire de belles images de la ville, même si j’ai passé cinq mois à effacer les feux rouges, panneaux et tout ce qui n’était pas d’époque », précise Luc Besson[28].

Mi-octobre 2009[27], toute l'équipe se retrouve au Jardin des Plantes pour filmer l'intérieur de la galerie de paléontologie du Muséum national d'histoire naturelle où commence l'intrigue, celle de l'éclosion d'un œuf de ptérodactyle. C'est un endroit idéal pour Luc Besson, alors fidèle à la série. Sans oublier le zoo de Vincennes[29], fermé au public depuis fin pour rénovation jusqu'au printemps 2014[30], il y conserve encore quelques girafes, des hippopotames, des lémuriens, etc.

Début novembre, le tournage a lieu à Mortagne-au-Perche[27] dans l'Orne, une commune se situant non loin de Saint-Langis-lès-Mortagne et de Bazoches-sur-Hoëne, à Cherbourg-en-Cotentin dans la Manche ainsi qu'aux studios de Bry-sur-Marne[27],[31].

Une semaine après, l’équipe s'envole vers l'Égypte[27], précisément au Caire[32], pour capter les décors naturels où le personnage d’Adèle Blanc-Sec a affaire avec la momie Patmosis et filme à partir des six heures du matin avant que les touristes ne viennent les perturber[28]. La plupart des scènes égyptiennes s'est en revanche déroulée en studio où près de huit cents mètres carrés de décors sont construits, près de huit mois[25] de préparation.

Les derniers moments de tournages amènent à la gare de l'Est, avec deux cent figurants et une cinquantaine de véhicules avec lesquels la « séquence est devenue périlleuse à cause de risques de neige », raconte le réalisateur. « La production, dont ma femme Virginie à sa tête, en avait eu la trouille faramineuse. Mais depuis le début, j'étais persuadé qu'il neigerait pas. Et j'ai gagné mon pari ! »[Note 2]. Des plans de la locomotive sont par ailleurs réalisés à Longueville en Seine-et-Marne[31].

Le tournage du film a duré dix-huit semaines[27], d'août à novembre 2009[33].

Musique

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Catherine Ringer[34] signe avec Éric Serra la première chanson du générique de fin L'Adèle. Après un intermède filmé, le générique final complet apparaît, accompagné de la chanson Adèle Blanc-Sec, interprétée en duo par Louise Bourgoin et Thomas Dutronc.

Accueil

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Promotion et sortie

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EuropaCorp révèle son premier teaser en [35] ainsi que sa première affiche du film sur laquelle montre Louise Bourgoin en Adèle Blanc-Sec avec son gigantesque chapeau du XIXe siècle voilant une partie de son visage, et sa bande-annonce officielle en [36]. Quant au poster[37], après différentes présentations, deux s'affichent définitivement début  : le premier sous forme de dessin repère, l'ombre de la bête réveillant la surprise d'Adèle Blanc-Sec en pleine salle du Muséum d'histoire naturelle et le second, l'héroïne étant en premier plan sur le ptérodactyle avec les têtes sur les angles.

Une chasse au ptérodactyle a été ouverte le sur la page Facebook d'Adèle Blanc-Sec : l'objectif de ce jeu de piste est de découvrir les ptérodactyles cachés sur les plans de pagesjaunes.fr en résolvant trois énigmes en rapport avec l’histoire et les vidéos du film. Le gagnant remportera un voyage en Égypte sur les traces d'Adèle Blanc-Sec.

Une application iPhone inspirée de l'univers d'Adèle Blanc-Sec a également été créée. Développée par Dassault Systèmes, elle permet de faire poser le ptérodactyle sur ses photos, en réalisant son propre montage à partir de la taille, l'orientation et pose choisies pour le ptérodactyle.

L'avant-première du film a d'abord lieu au 28e Festival international du film fantastique de Bruxelles le en présence de Luc Besson, de Louise Bourgoin et de Jean-Paul Rouve, puis à l'UGC Normandie à Paris le [38].

Accueil critique

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Notation des critiques
Score cumulé
SiteNote
Rotten Tomatoes 84 %[39]
Allociné  [40]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 84 % d'opinions favorables pour 25 critiques[39].

En France, le site Allociné propose une note moyenne de 2,85 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 25 titres de presse[40]. Le film reçoit un accueil mitigé dans l'ensemble de la presse, même si des journaux d'ordinaire peu tendres avec le cinéma de Luc Besson lui ont été assez favorables. Les spectateurs sont également partagés et le film est jugé dans l'ensemble assez moyen[41].

Critiques positives

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Les Inrockuptibles, dont les journalistes n'ont pas été conviés aux projections de presse, s'avouent agréablement surpris par le résultat final, « loin de la daube ultime à laquelle on pouvait s'attendre au vu des productions Europa Corp ». Pour l'hebdomadaire culturel, le film ne s'est pas laissé dévorer par son imposant budget et réussit à conserver « la légèreté et le charme modeste d’un épisode d’une série télé des années 1960/1970 ». Le journal relève l'hommage de Luc Besson à James Cameron à travers certains plans et l'utilisation narrative du Titanic. La dimension comique du film est louée : « pour une fois chez Besson, cela ne manque ni de fraîcheur, ni de fantaisie »[42]. Télérama salue également l'humour du film et l'habileté de cette superproduction « qui évite le dopage artificiel des récits d'aventures »[43]. Le journal déplore toutefois la piètre qualité des dialogues. D'autres journaux, comme Le Monde, Le Parisien[44], ou Têtu[45], reprennent ce grief et rappellent que la faiblesse des dialogues constitue le talon d'Achille du cinéaste depuis ses débuts.

Le mensuel Studio Ciné Live juge favorablement cette « comédie d'aventure débridée et délirante », remplie de « références et de clins d'œil ». Le journal y voit le meilleur film de Besson « depuis longtemps »[46]. Le magazine Première se réjouit que Luc Besson n'ait pas cédé à l'hystérie ou à la surenchère de ses films précédents et évoque « un divertissement familial qui vaut le coup », même s'il n'atteint pas la densité et la noirceur de son modèle de papier[47], ce que Ouest-France souligne également[48]. Le Figaro évoque un film « distrayant » mais regrette, à l'inverse des précédents journaux, que le film utilise les bruyantes « recettes des blockbusters hollywoodiens », ce que corrobore Le Parisien en évoquant un scénario « surchargé de péripéties »[44].

Critiques négatives

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Le quotidien Le Monde souligne le flottement du film qui oscille entre « les programmes pour la jeunesse des après-midi (…) et le grand spectacle hollywoodien ». Le journal regrette la faiblesse de la reconstitution historique, noyée sous les signes d'une contemporanéité un peu infantile. Le Point évoque lui aussi un casting inégal ainsi qu'un « manque de cohérence formelle », qui hésite « entre le ton parodique propre à la bande dessinée et l'aventure à grand spectacle »[49]. L'Express juge le film « de bonne facture » mais un peu « trop illustratif »[50]. Les Cahiers du cinéma relève les analogies entre l'univers de Besson et celui de Jean-Pierre Jeunet et trouve le film « moins régressif » que les autres films de Besson. Pourtant, souligne la revue de cinéma, « le récit ne décolle jamais, les dialogues sont plats, (…) les personnages grossiers »[51].

La prestation de Louise Bourgoin a été diversement appréciée : Télérama précise qu'elle « n'est pas encore une actrice confirmée » mais que son « faux-naturel » à la Brigitte Bardot insuffle de l'énergie et de la fraîcheur au film[43]. L'Express y décèle « la naissance d'une comédienne qui va compter »[50]. Studio Ciné Live salue la prestation de l'actrice qui fait d'Adèle Blanc-Sec une héroïne « résolument contemporaine », même s'il regrette son débit quelquefois trop rapide ou mécanique[46]: elle fait souvent preuve d'une bien mauvaise diction. Le Monde déplore toutefois que l'actrice se soit débarrassée de « l'air renfrogné qui faisait tout le charme de l'Adèle de papier »[52]. Même grief chez Le Point, pour qui l'actrice, « malgré tous ses efforts, offre une performance bien éloignée de l'aplomb et du piquant de la Blanc-Sec » de Tardi[49]. Le Monde regrette également la réduction des seconds rôles à des caricatures (comme Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve[52]). Ce défaut est également relevé par le magazine Première, qui trouve les deux acteurs « désastreux »[47], par Fluctuat.net qui déplore leur sur-jeu[53] et par Les Cahiers du cinéma (« piteux Gilles Lellouche, dont la moindre intention de jeu ne fait que désigner la surcouche de latex, qui est en fait un gros patachon obsédé par la bouffe »). La prestation de Mathieu Amalric recueille en revanche les faveurs de la presse[47],[54] — son apparition étant même jugée trop courte[51],[43],[55],[52].

Box-office

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La première projection parisienne du mercredi dans les vingt-trois salles fait 2 656 entrées[56],[57], soit une bonne moyenne de cent quinze entrées par copie, avant que le film ne prenne la première place en une semaine avec 642 629 entrées[58] pour 636 copies sur toute la France. Ce n'est pourtant pas le meilleur démarrage chez le réalisateur depuis Léon (1994) atteignant les 792 000 entrées. Au bout de la quatrième semaine, à partir du , le film se retrouve au sixième rang avec 1 386 796 entrées pour 604 séances, détrôné trois semaines auparavant par Camping 2 de Fabien Onteniente qui se retrouve au premier rang (2 948 282 entrées) et Iron Man 2 de Jon Favreau au deuxième (1 807 608 entrées) depuis deux semaines.

Ce fut un succès en Chine avec 5,5 millions d'euros de recettes en deux semaines[59]. C'est également la plus grosse réussite jamais réalisée en Chine : Selon UniFrance « avec près de 2 millions d’entrées, il devient le plus gros succès à ce jour pour un film de langue française sur ce territoire » ; bien que la production française EuropaCorp la plus rentable dans le pays ait été Le Transporteur 3 totalisant 6 millions d'euros[60] en 2009.

Sorti dans 17 pays, le film a récolté 33 millions $ US.

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
  Mondial[61] 33 931 847 $ 32
  France[62] 1 621 846 entrées 7 juillet 2010 (fin) 11
  Monde[62],[63] 4 858 328 entrées 32

Distinctions

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En 2011, Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec a été sélectionné 5 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses[64],[65].

Récompenses

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Nominations

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Analyse

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Anachronismes

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Plaques de la locomotive 141 TB 407, montrant son dépôt historique d'appartenance : Nogent-Vincennes.

Dès la campagne de promotion, certaines erreurs ont été repérées :

Autres anachronismes
  • La scène de l'exécution capitale, dans la cour de la prison, anticipe de 27 ans la fin des exécutions sur la voie publique, qui sera décidée le 24 juin 1939 par décret-loi d'Édouard Daladier, président du Conseil.
  • Il est aussi question de l'Exposition coloniale au bois de Vincennes , mais celle-ci n'a lieu qu'en 1931 (date d'apogée de l'Empire colonial français).
  • La facture du livre dédicacé par Adèle ne correspond pas à un imprimé du début du XXe : reliure dos carrée collée, couverture en carton couché, impression de la couverture en quadrichromie, design.
  • On peut distinguer l'inscription « R.M.S. Titanic » sur les bouées du paquebot, or en réalité celles-ci ne portaient pas d'inscription[68].
  • Par ailleurs, Adèle embarque sur le paquebot lors de son escale à Cherbourg, dont l'on peut voir la gare transatlantique. Or celle-ci n'a été inaugurée qu'en 1933.
  • Espérandieu parle d'un œuf de 130 millions d'années alors que le ptérodactyle a vécu au Jurassique (information par ailleurs correctement donnée dans le film), et que ce dernier s'est terminé il y a 145 millions d'années.

Références à d'autres œuvres

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  • Par curiosité, quand on demande « Pourquoi Adèle porte-t-elle ce manteau vert ? » à l'auteur d'Adèle Blanc-Sec, il répond : « Par rapport à Bécassine ! Adèle est d’une certaine façon une anti-bécassine. Et Adèle est rousse et ces couleurs s’accordent à merveille… »[69].
  • Le chef de décors Hugues Tissandier a eu l'idée d'ajouter une statue parmi les objets qui tournent[70] : il s'agit d'un fétiche arumbaya de L'Oreille cassée de la série des Aventures de Tintin. On peut aussi noter qu'Adèle se retrouve à ramer dans un sarcophage tout comme Tintin dans Les Cigares du pharaon.

Autour du film

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Projets de suite

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Luc Besson a indiqué au Journal du dimanche[18], lors du festival de Cannes en 2009, que la série des Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec comprend neuf tomes et qu'il aurait « donc de quoi faire des suites[21] ». Après ses trente ans d'expérience, il signale que « rien n’est absolument fait ni décidé. C’est le public qui décidera de cette suite possible. L’envie et l’excitation sont donc très présentes, mais ce n’est pas à nous de décider : en voyant le film, le public saura nous le faire sentir par ses réactions. »

Début 2018, il est annoncé que Besson travaille sur une suite au long-métrage, sous la forme d'une série télévisée[71].

Notes et références

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  1. Classification États-Unis : « Classé PG pour un peu de violence, de langage, de brève sensualité et d'humour grossier. »
  2. Adèle Blanc-Sec, les photos commentées dans Studio Ciné Live no 15 de mai 2010, p.54.

Références

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  2. « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance.org (consulté le ).
  3. « Budget du film Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec », sur JP box-office.com (consulté le ).
  4. « « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  5. « « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec - Dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  6. a et b « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  7. « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec », sur cineman.ch (consulté le ).
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  11. « Visa et Classification - Fiche œuvre Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec », sur CNC (consulté le ).
  12. « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
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  14. a et b « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec », sur le site Pixel Création, en avril 2010.
  15. « Une nouvelle trilogie pour Luc Besson ! », sur le site Allociné, le 29 janvier 2008.
  16. « Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, entretien avec Virginie Besson-Silla », sur le site FiveSpirit, le 3 avril 2010.
  17. « Avec Adèle Blanc-Sec, Luc Besson réalise un rêve », sur le site La Provence, le 8 avril 2010.
  18. a et b « Du nouveau pour Adèle Blanc-Sec ! »
  19. « Le cinéma puise son inspiration dans les bulles », sur le site Le Figaro, le 28 janvier 2010.
  20. a et b « Luc Besson a commencé à tourner « Adèle Blanc-Sec » », sur le site ActuBD, le 10 septembre 2009.
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  22. « Adèle Blanc-Sec, incarnée par Sylvie Testud au cinéma », sur le site Wartmag, le 15 mai 2009.
  23. « Louise Bourgoin sera Adèle Blanc-Sec pour Luc Besson » [archive du ], sur le site Cinémovies, le 15 mai 2009.
  24. « Luc Besson confirme une autobiographie à venir préparée avec Marc-Olivier Fogiel », sur le site Télé 2 Semaines dans le paragraphe Au sujet d'Adèle Blanc-Sec, le 2 février 2010.
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Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Documentation

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Liens externes

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