Le clan Yaglakar est le premier clan impérial du Khaganate ouïghour. Les descendants du clan Yaglakar fondent plus tard le royaume ouïghour de Ganzhou.

Maison Yaglakar
Description de l'image Yaglakar clan tamga.png.
Pays Khaganat ouïgour
Fondation
Qutlugh Bilge Köl
Déposition
Baoguo Qaghan
Branches

Naïmans

Djalayir

Origine

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Le clan porte le nom d'un fondateur mythique Yaglakar Khan [1] ou Buk Khan (卜可汗)[2]. Faisant initialement partie de la Confédération de Tiele, ils portèrent plus tard le titre elteber en tant que sujets de la dynastie Tang. Le premier membre connu du clan était Tegin Irkin (特健俟斤 * dək̚-ɡɨɐn H ʒɨ X -kɨn > Tèjiàn Sìjīn )[3].

Nom en Chinois Règne Notes
Tegin Irkin 特健俟斤/時健俟斤 Lady Wuluohun 烏羅渾
Yaoluoge Pusa 藥羅葛菩薩 ?-629 Il est allié à Xueyantuo pour construire le Khaganat Turc oriental.

Il à été défait par Yukuk Shad[4].

Yaoluoge Tumidu 藥羅葛吐迷度 647-648 Soumis aux Tang, a été créé commandant du commandement de la zone de Hanhai[5]
Yaoluoge Wuhe 藥羅葛烏紇 648 Il a assassiné son oncle Tumidu, était le gendre de Chebi Qaghan
Yaoluoge Porun 藥羅葛婆閏 648-662 Reçu le titre de roi par Cui Dunli sur ordre de l'empereur Tang Taizong
Yaoluoge Bisidu 藥羅葛比粟毒 662-680 Se rebelle contre l'empereur Tang Gaozong, exécuter par Qibi Heli
Yaoluoge Dujiezhi 藥羅葛獨解支 680-695 Fils de Bisidu
Yaoluoge Fudifu 藥羅葛伏帝匐 695-719 Fils de Dujiezhi, fut créé vice-commissaire militaire d'Hexi en 715
Yaoluoge Chengzong 藥羅葛承宗 719-727 Fils de Fudifu, exilée dans Khaganat Turc
Yaoluoge Fudinan 藥羅葛伏帝難 727 Commandant du commandement de la zone de Hanhai
Yaoluoge Hushu 藥羅葛護輸 727 A tué Jiedushi Wang Junchuo (王君㚟) et blessé Niu Xianke en 727
Yaoluoge Yibiaobi 藥羅葛逸标苾 727-744 Foundateur du Khaganat ouïgour

Khagans

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Nom personnel Titre turc Titre chinois Règne
Yaoluoge Yibiaobi Qutlugh Bilge Köl Qaghan Huairen Khagan (怀仁可汗) 744-747
Yaoluoge Moyanchuo Tengrida Bolmish El Etmish Bilge Qaghan Yingwu Weiyuan Pijia Qaghan (英武威遠毗伽闕可汗) 747-759
Yaoluoge Yidijian Tengrida Qut Bolmish El Tutmish Alp Külüg Bilge Qaghan Yingyi Qaghan (英義可汗) 759-780
Yaoluoge Dunmohe Alp Qutlugh Cale Qaghan Wuyi Chenggong Qaghan (武義成功可汗)

Changshou Tianqin Qaghan (長壽天親可汗)

780-789
Yaoluoge Duoluosi Kulug Cale Qaghan Zhongzhen Qaghan (忠貞可汗) 789-790
Yaoluoge Achuo Qutluq Cale Qaghan Fengcheng Qaghan (奉誠可汗) 790-795

À la mort de Yaoluoge Achuo en 795, la lignée principale du clan Yaglakar cessa d'exister. Cependant, les khagans successifs ont adopté le nom de famille Yaglakar pour leur prestige[6]. Le reste des membres du clan fut exilé à Chang'an, la capitale Tang. Une épitaphe a été récemment retrouvée en 2010 à Xi'an et appartenait à l'un des princes Yaglakar, le prince Gechuai (葛啜王子)[7], frère cadet de Yaoluoge Dunmohe [8] décédé d'un rhume le 11 juin 795 et qui fut inhumé le 28 juin 795.

Cependant, une autre lignée du clan Yaglakar est venue diriger le royaume ouïghour de Ganzhou dans les années 890[9].

Rois ouïghours de Ganzhou

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Nom personnel Titre turc Titre chinois Règne
Yaoluoge Renmei Yingyi Qaghan (英義可汗) 911-924
Yaoluoge Aduo/Diyin/Renyu Shunhua Qaghan (順化可汗)

Fenghua Qaghan (奉化可汗)

924-959
Yaoluoge Jingjiong 960-975
Yaoluoge Milie Yaglakar Cale Qaghan 976-983
Yaoluogé ? Zhongshun Baode Qaghan (忠順保德可汗) 1004-1016
Yaoluoge Guihua Huaining Shunhua Qaghan (懷甯順化可汗) 1016-1023
Yaoluoge Tongshun Guizhong Baoshun Qaghan (歸忠保順可汗) 1023-1028
Yaoluoge Yasu Baoguo Qaghan (寶國可汗) 1028-1032

Le dernier membre de la maison princière, Baoguo Qaghan, s'est suicidé en 1032 après l'annexion du royaume ouïghour de Ganzhou par les Xia occidentaux[10]. Yuri Zuev a proposé que des Yaglakar ait survécu et soit finalement mongolisé sous le nom de « Jalairs »[11].

Généalogie

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Notes et références

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  1. (tr) Cengiz Alyılmaz, « (Kök)Türk Harfli Eski Türk Yazıtlarının Kırgızlar Açısından Önemi », International Journal of Turkish Literature Culture Education, vol. 2/2, no 4,‎ , p. 1–61 (DOI 10.7884/teke.255)
  2. (en) Ulrich Theobald, « Huihe 回紇, Huihu 回鶻, Weiwur 維吾爾, Uyghurs (www.chinaknowledge.de) », www.chinaknowledge.de (consulté le )
  3. Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Hing Ming Hung, Li Shi Min, Founding the Tang Dynasty: The Strategies that Made China the Greatest Empire in Asia, Algora Publishing, (ISBN 9780875869803, lire en ligne)
  5. (en) Jonathan Karam Skaff, Sui-Tang China and Its Turko-Mongol Neighbors: Culture, Power, and Connections, 580-800, Oxford University Press, (ISBN 9780199875900, lire en ligne)
  6. Takao Moriyasu, « New Developments in the History of East Uighur Manichaeism », Open Theology, vol. 1, no 1,‎ (ISSN 2300-6579, DOI 10.1515/opth-2015-0016, S2CID 170123859)
  7. (en) Toshio Hayashi, « Epitaph of an Uighur Prince Found in Xi’an », Bellleten, vol. 61, no 2,‎ , p. 209-214 (lire en ligne)
  8. (tr) Luo Xin, « Karı Çor Tigin Yazıtının Çincesi ve Karı Çor Tigin'in Şeceresi », Uluslararası Türkçe Edebiyat Kültür Eğitim (TEKE) Dergisi, vol. 2/2, no 2,‎ (ISSN 2147-0146, DOI 10.7884/teke.187, lire en ligne)
  9. (en) Joint Centre for Asia Pacific Studies, Cultural contact, history and ethnicity in inner Asia: papers presented at the Central and Inner Asian Seminar, University of Toronto, March 4, 1994 and March 3, 1995, Joint Centre for Asia Pacific Studies, , 125 p. (ISBN 9781895296228, lire en ligne)
  10. Cheng Suluo: "A Study of the Khaganal Genealogy of Ganzhou Kingdom", "On the History of the Tang and Song Dynasties" (Beijing: People's Publishing House, 1994), pp. 140-149. (in Chinese)
  11. Zuev, Yu A. (2002). Early Turks: Essays on history and ideology. Oriental Studies Institute, Almaty: Daik-Press. pp. 104–105.
  NODES
Intern 1
Note 3
os 8