Mandéen
Le nom mandéen s'applique à trois réalités linguistiques différentes :
- le mandéen classique qui est la langue liturgique du mandéisme (Irak, Iran) ;
- le mandéen post-classique ;
- le néo-mandéen ou mandéen moderne qui est une langue vivante utilisée comme langue quotidienne par une petite communauté en Iran.
Mandéen Mandayi, Mandi, Subbi, Sa'iba | |
Pays | Irak, Iran |
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Région | Khuzestan (Iran) |
Nombre de locuteurs | 1000 (néomandéen, Iran)[réf. nécessaire] |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | myz, mid
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ISO 639-3 | Variétés : myz – mandéenmid – mandéen classique |
État de conservation | |
Langue en situation critique (CR) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde .
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Mandéen classique
modifierIl s'agit d’un dialecte araméen oriental, parlé au Ier millénaire de l’ère chrétienne en Basse-Mésopotamie, et très proche de la langue du Talmud de Babylone.
Son grand intérêt pour le linguiste provient du fait qu’il représente une forme plus pure et plus authentique de l’araméen oriental que la langue des Juifs babyloniens, laquelle est nettement influencée par l'hébreu et par l'araméen occidental (palestinien). Il ne présente pas non plus la forte influence du grec qu’on constate en syriaque.
Bien que les divers recueils de la littérature religieuse mandéenne aient été constitués définitivement entre le VIIe et le Xe siècle apr. J.-C., ils comprennent des textes dont certains remontent au IIe ou au IIIe siècle.
Le grand orientaliste allemand Theodor Nöldeke a publié une Mandäische Grammatik à Halle en 1875.
Mandéen postclassique
modifierMandéen moderne
modifierLe mandéen moderne, néo-mandéen ou ratna est un des dialectes araméens encore vivants de nos jours : il est parlé à Ahvaz, capitale de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l'Iran, par quelques centaines de locuteurs (un autre groupe de locuteurs, dans la ville de Khorramshahr, s'est dispersé dans les années 1980 à cause de la destruction de cette ville pendant la guerre Iran-Irak).
C'est le seul dialecte araméen actuel que l'on puisse précisément rattacher à un dialecte antique, et on le considère comme le plus conservateur par sa grammaire, d’où son intérêt pour les linguistes. Il a cependant subi fortement l’influence du persan dans son vocabulaire, et a donc intégré dans sa phonologie (ainsi dans son alphabet spécifique) le phonème représenté par la consonne arabe ayin, fréquemment utilisée dans les mots persans.
Bibliographie
modifier- (en) E.S. Drower (en), The Mandaeans of Iraq and Iran, Oxford, 1937.
- (en) Charles G. Häberl (en) 2008, The Neo-Mandaic Dialect of Khorramshahr, Otto Harrassowitz Verlag, Wiesbaden.
- (en) Rudolf Macúch (en), Handbook of Classical and Modern Mandaic, Berlin, 1965.
- (de) Rudolf Macúch, Neumandäische Chrestomathie mit grammatischer Skizze, kommentierter Übersetzung und Glossar, Otto Harrassowitz Verlag, Wiesbaden 1989, 263 p.
- (de) Rudolf Macúch, Neumandäische Texte im Dialekt von Ahwāz, Otto Harrassowitz Verlag Wiesbaden, 1993.
- (en) Rudolf Macúch 1971, The origins of the mandeans and their script, Journal of Semitic Studies, XVI, 2, pp. 174-192.
- (de) Rudolf Macúch, “Alter und Heimat des Mandaismus nach neuerschlossenen Quellen”, Theologische Literaturzeitung 82, 1957, pp. 401-8.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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