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Meherzia Labidi Maïza

femme politique tunisienne
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Meherzia Labidi Maïza (arabe : محرزية العبيدي معيزّة), née Meherzia Labidi le à El Meziraâ (près de Grombalia dans le gouvernorat de Nabeul) et morte le dans le 19e arrondissement de Paris, est une femme politique tunisienne, traductrice-interprète de profession.

Meherzia Labidi Maïza
Illustration.
Portrait de Meherzia Labidi Maïza.
Fonctions
Députée de la deuxième circonscription de Nabeul
–
(9 mois et 27 jours)
Élection 6 octobre 2019
Législature IIe
Groupe politique Ennahdha
Prédécesseur Ahmed Gaâloul
Successeur Toumi Hamrouni
–
(4 ans, 11 mois et 11 jours)
Élection 26 octobre 2014
Législature Ire
Groupe politique Ennahdha
Première vice-présidente de la 2e assemblée constituante tunisienne
–
(3 ans et 10 jours)
Élection
Président Mustapha Ben Jaafar
Successeur Abdelfattah Mourou
(premier vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple)
Constituante de la première circonscription de la France
–
(3 ans et 10 jours)
Élection 23 octobre 2011
Groupe politique Ennahdha
Biographie
Nom de naissance Meherzia Labidi
Date de naissance
Lieu de naissance El Meziraâ (Tunisie)
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Paris 19e (France)
Nationalité tunisienne
française
Parti politique Ennahdha
Profession Traductrice-interprète
Religion Islam
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Biographie

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Née Meherzia Labidi le à El Meziraâ dans la délégation d'Hammamet rattachée au gouvernorat de Nabeul[1], elle fait ses études secondaires au lycée mixte de Grombalia. Elle étudie ensuite à l'École normale supérieure de Sousse[2] jusqu'en 1986. Elle part alors en France avec son mari, ingénieur en télécommunications[3], pour étudier à l'École supérieure d'interprètes et de traducteurs de la Sorbonne-Nouvelle (spécialité traduction économique et juridique). Titulaire d'un master en traduction économique et d'un diplôme d'études approfondies en littérature anglaise et en études théâtrales en 1992[4], elle enseigne la traduction à l'Institut européen des sciences humaines à Saint-Denis[5].

Elle tient des conférences sur l'éducation dans les sociétés multiculturelles, la femme, la religion et la société. Militante de Religions for Peace, ONG internationale reconnu auprès de l'ONU, elle est présidente du Global Women of Faith Network à partir de 2006[4],[6],[7]. En 2009, elle est membre du Conseil européen des leaders religieuses[4]. Elle se prononce contre le port du niqab lors des débats sur le projet de loi l'interdisant en France[3].

Le , après la révolution tunisienne, elle est élue à l'assemblée constituante comme représentante du mouvement Ennahdha dans la circonscription France 1. Le , elle accède à la première vice-présidence de l'assemblée[8],[9],[10].

Citoyenne française et tunisienne, fille d'un imam père de huit enfants[3], sa double nationalité fait l'objet d'une controverse de la part de ses détracteurs[2],[11]. Elle est mariée et mère de deux filles et un garçon. En 2013, son mari et ses enfants résident en France[1].

Le , elle reçoit des prostituées de la maison close de Sousse, demandant la réouverture de leur maison close fermée depuis plus d'un an, et promet de faire parvenir leurs voix aux autorités compétentes[12].

Elle est élue à l'Assemblée des représentants du peuple lors des élections du , cette fois-ci dans la deuxième circonscription de Nabeul. Le , elle succède à Ahmed Gaâloul, devenu ministre dans le gouvernement Fakhfakh, et redevient députée de la même circonscription[13].

Atteinte d'une maladie neurologique foudroyante[14], elle est évacuée le vers la France, où elle meurt le [15] dans le 19e arrondissement de Paris[16]. Sa dépouille est rapatriée le lendemain[17] et enterrée à Grombalia le [18].

Distinction

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  •   Chevalier de l'ordre tunisien du Mérite, 2014[19].

Publications

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  • Meherzia Labidi Maïza et Laurent Klein, Abraham, réveille-toi, ils sont devenus fous, Paris, Éditions de l'Atelier, , 135 p. (ISBN 978-2708237698).
  • Alain Houziaux (dir.), Y a-t-il quelque chose après la mort ?, Paris, Éditions de l'Atelier, , 108 p. (ISBN 978-2708237674).
  • Alain Houziaux (dir.), La religion peut-elle rendre heureux ?, Paris, Éditions de l'Atelier, , 116 p. (ISBN 978-2708237940).
  • Joseph Boyer, Patrick Colle, Joseph Herveau, Laurent Klein et Meherzia Labidi Maïza, Les religions face aux questions de la vie, Paris, Éditions de l'Atelier, , 95 p. (ISBN 978-2708238107).
  • Joseph Boyer, Joseph Herveau, Laurent Klein et Meherzia Labidi Maïza, Les fondements de la vie : guide pédagogique, Paris, Éditions de l'Atelier, , 96 p. (ISBN 978-2708238626).
  • Joseph Boyer, Patrick Colle, Joseph Herveau, Laurent Klein et Meherzia Labidi Maïza, Les religions : modes de vie, modes d'emploi, Paris, Éditions de l'Atelier, , 240 p. (ISBN 978-2708241817).

Références

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  1. ↑ a et b (ar) « Déclaration sur l'honneur de la situation patrimoniale de la vice-présidente de l'ANC Meherzia Labidi »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur marsad.tn, .
  2. ↑ a et b Abbes Ben Mahjouba, « Mehrézia Labidi-Maïza : une islamiste libérale ? », sur webdo.tn, (consulté le ).
  3. ↑ a b et c Isabelle Hanne, « Diaspora tunisienne. Un face à femmes », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ a b et c (ar) « حوار خاص: محرزية لعبيدي نائبة رئيس المجلس التأسيسي » [« Interview de Meherzia Labidi Maïza (Ettounsiya TV) »](Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur youtube.com.
  5. ↑ « Tunisie : Biographie de Meherzia Laabidi », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  6. ↑ Sarah Zouak, « Meherzia Labidi : ce qui regroupe les femmes dans le monde est plus grand que ce qui les divise », sur lallab.org, (consulté le ).
  7. ↑ Étienne Séguier, « Mehrézia Labidi-Maïza », La Vie,‎ (ISSN 0151-2323, lire en ligne, consulté le ).
  8. ↑ Monia Ben Hamadi, « Tunisie - Mehrezia Laâbidi contre les niqab et les barbes ! », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  9. ↑ Isabelle Mandraud, « Meherzia Labidi et Karima Souid, les deux visages de la transition tunisienne », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ Anne Guion, « Mehrezia Labidi, la dame de cœur d'Ennahda », La Vie,‎ (ISSN 0151-2323, lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ « Mehrezia Laâbidi : « Je suis originaire de Tunisie mais maintenant je suis une citoyenne française » », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  12. ↑ « Tunisie : Mehrezia Labidi à l'écoute des prostituées de Sousse », sur gnet.tn, (consulté le ).
  13. ↑ « Trois nouvelles députées rejoignent l'Assemblée des représentants du peuple », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  14. ↑ Lilia Blaise, « En Tunisie, disparition de Meherzia Labidi, le visage progressiste d'Ennahda », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ Sofiene Ghoubantini, « Décès de la députée d'Ennahdha Meherzia Laabidi », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  16. ↑ « Labidi Mehrezia », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  17. ↑ « La dépouille de Meherzia Laâbidi rapatriée en Tunisie », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  18. ↑ Rania Ben Slimane, « Tunisie : cérémonie d'inhumation de la dépouille de Meherzia Labidi », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  19. ↑ « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 33,‎ , p. 972 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).

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