Oberlarg
Oberlarg est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Oberlarg | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sundgau |
Maire Mandat |
Jean-Luc Waeckerli 2020-2026 |
Code postal | 68480 |
Code commune | 68243 |
Démographie | |
Population municipale |
137 hab. (2021 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 27′ 30″ nord, 7° 14′ 03″ est |
Altitude | Min. 482 m Max. 740 m |
Superficie | 8,21 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Altkirch |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierÀ l'est des Ebourbettes se trouve le point d'intersection des bassins versants de l'Ill (Largue), de la Birse (Lucelle) et du Rhône (Allaine)[1].
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants du Rhin et de la Saône au sein respectivement du bassin Rhin-Meuse et du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Largue[2],[Carte 1].
La Largue, d'une longueur de 51 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Ill à Illfurth, après avoir traversé 28 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Largue ». Ce document de planification concerne le bassin versant de la Largue et une zone située à l'ouest du périmètre (la région de Montreux). Ce territoire s'étend sur 385 km2. Le périmètre a été arrêté le 4 mars 1996 et le SAGE proprement dit a été approuvé le puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte pour l'aménagement et la renaturation du bassin versant de la Largue et du secteur de Montreux, qui a évolué en Epage le , sous le nom de Epage Largue[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 218 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 9,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 091,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Oberlarg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,5 %), forêts (49,4 %), prairies (1,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLarga (1145), Larga (1175), Largen (1305), Large (1319), Larga (1349), ober large (1394), Oberlarg (1793).
Le nom du village pourrait se traduire par "situé sur le cours supérieur de la Largue". Il est constitué du préfixe ober (au dessus de) suivi du nom de la rivière : la Largue. Il existait par le passé une commune du nom de Niederlarg (de l'Alsacien nieder (en dessous, en bas) suivi du nom du même cours d'eau, qui a fusionné avec sa voisine Moos pour donner la commune de Mooslargue[17].
Histoire
modifierHéraldique
modifier
Les armes d'Oberlarg se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 137 habitants[Note 4], en évolution de −0,72 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Château du Morimont.
- Grottes préhistoriques du Mannlefelsen.
- Le vieux chêne d'Oberlarg[24].
- La ferme des Ebourbettes est une grosse ferme située non loin de la frontière suisse qui permit des Alsaciens refusant l'enrôlement dans la Wehrmacht, en 1939-1945, de gagner la Suisse. Elle accueillit également le Général Henri Giraud qui pût ainsi rejoindre l'Afrique du Nord dont il assura le commandement des forces armées[25].
- Un gué situé à l'entrée du village est un des derniers passage à gué d'Alsace. Le bétail de retour des pâturages s'y nettoyait les sabots[25].
-
L'église Saint-Martin.
-
La mairie.
-
L'école.
Personnalités liées à la commune
modifier- Les séparatistes jurassiens Xavier Stockmar (1797-1864), les frères Louis et Auguste Quiquerez et Olivier Seuret prononcent en 1826 le Serment de Morimont dans les ruines du château. Leur but est de s'affranchir de la tutelle Bernoise[26] imposée par les vainqueurs des guerres napoléoniennes en 1815. Cet engagement politique conduit en 1978 à la création du Canton du Jura avec pour chef lieu Délémont.
- Le général français Henri Giraud, évadé du Königstein, passe en Suisse fin , à proximité des Ebourbettes, avant de rejoindre Vichy, puis Lyon et Gibraltar fin 1942.
- Le vétérinaire Joseph Walch (1870-1958) fonde, avec quelques passionnés d'histoire locale, la Société d'histoire du Sundgau en 1931, après une visite des ruines du château du Morimont[27].
Articles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Oberlarg » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Carte nationale de la suisse, feuilles 1065, 1066, 1085 et 1086.
- « Fiche communale d'Oberlarg », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Largue »
- « SAGE Largue », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Oberlarg et Lucelle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Michel Paul Urban, Lieux dits dictionnaire étimologique et historique des noms de lieu en Alsace, Strasbourg, Editions du Rhin / la Nuée bleue / DNA, , 363 p. (ISBN 2-7165-0615-9).
- « Archives Départementales du Haut-Rhin »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- [1]
- « Dans une zone de passage », En Vadrouille Alsace, no 1, , p. 118-119 (ISSN 2103-7361).
- Site du Mouvement Indépendantiste Jurassien
- « 1931 : Société d'histoire du Sundgau » (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Oberlarg sur le site de l'Institut géographique national