Parousie

croyance concernant le retour de Jésus

La parousie est un concept de la théologie chrétienne qui désigne originellement à la fois la présence invisible du Christ dans le monde depuis la création et son retour sur la Terre à la fin des temps. Avec les années, la notion s'est limitée à sa signification eschatologique, c'est-à-dire, à la fin des temps, la « seconde venue » du Christ sur la Terre, la première étant sa naissance. Cette venue définitive se distingue de la Résurrection de Jésus, qui comporte une double promesse, celle de la venue en gloire (sa parousie) et celle de la résurrection des morts.

Le Jugement dernier dans l'interprétation de Fra Angelico, Armadio degli Argenti (1451-1453).

Chez les chrétiens des premières générations, la parousie est une constante de la prédication apostolique. Paul de Tarse, dans la Première épître aux Corinthiens, écrite vers 55, espère être encore en vie au moment de la parousie, à tel point qu’il conclut sa lettre par l'exclamation maranatha, « Viens, Seigneur ! » (1 Co 16:22), également présente à la fin de l'Apocalypse (Ap 22:20). C'est également un thème récurrent dans les Actes des Apôtres, écrits une cinquantaine d'années après la Crucifixion, à une époque où la mort des premiers chrétiens commence à soulever des questions sur l'imminence de cette « seconde venue » et sur le sort des corps et des âmes.

Signification

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Le mot « parousie » vient du grec ancien : παρουσία / parousía, signifiant « présence » ; il est formé à partir de παρά / pará, « auprès de, à côté de », et οὐσία / ousía, « essence, être, réalité, existence[1] »). Platon l'emploie pour désigner la présence des Idées dans les choses[2]. Adolf Deissmann a montré que ce terme a servi, au IIIe siècle av. J.-C., pour désigner la visite officielle d'un prince ou d'un haut dignitaire dans une cité afin de prouver sa magnificence[3].

Doctrine chrétienne

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Rupture avec le judaïsme

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Le judaïsme enseigne que Jésus est l'un des faux Messies juifs parce qu'il n'a pas accompli les prophéties messianiques qui comprennent :

  1. Construire le Troisième Temple (Ézéchiel 37,26–28[4]).
  2. Rassembler tous les Juifs en Terre d'Israël (Ésaïe 43,5-6[5]).
  3. Introduire une ère de paix mondiale et mettre fin à la haine, à l'oppression, à la souffrance et à la maladie. Comme il est dit : « Une nation ne lèvera plus l'épée contre une nation, et l'homme n'apprendra plus la guerre. » (Ésaïe 2,4[6])
  4. Répandre la connaissance universelle du Dieu d'Israël, qui unira l'humanité en une seule entité. Comme il est dit : « Dieu sera Roi sur toute la terre - en ce jour-là, Dieu sera Un et Son Nom sera Un » (Zacharie 14,9[7])[8].

En ce qui concerne l'idée chrétienne selon laquelle ces prophéties s'accompliront lors d'une « seconde venue », la Yechiva Ohr Samayach déclare : « Nous pensons qu'il s'agit d'une réponse artificielle, car la Bible juive ne mentionne pas de seconde venue. Deuxièmement, pourquoi Dieu n'a-t-il pas pu accomplir ses objectifs la première fois ?[9] ».

Sources bibliques

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Le jugement

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L'imminence du retour

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Christianisme primitif

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Pères de l'Église

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Le symbole de Nicée, au IVe siècle, professe la parousie en ces termes :

« Il est assis à la droite du Père, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n'aura pas de fin. »

Augustin d’Hippone, dans le livre XX de La Cité de Dieu, cite les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament qui évoquent le jour du Jugement. Il confirme que le Christ reviendra d'abord pour le Jugement, après quoi les morts ressusciteront.

Confessions chrétiennes

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Catholicisme

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Christ en gloire, mosaïque du baptistère Saint-Jean (Florence), XIIIe siècle.

Dans la théologie catholique, "la résurrection des morts est intimement associée à la Parousie du Christ"[10]. "Le jugement dernier interviendra lors du retour glorieux du Christ", lors duquel Jésus "viendra pour être glorifié dans ses saints et admiré en tous ceux qui auront cru" (2 Thessaloniciens 1:10)[11].

Christianisme orthodoxe

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Icône grecque de la Seconde Venue, v. 1700.

L'opinion traditionnelle des chrétiens orthodoxes est que la seconde venue sera un incident soudain et indubitable, comme « un éclair » [ Mt 24:27 ]. Ils sont généralement d'avis que Jésus ne passera pas de temps sur terre à exercer son ministère ou à prêcher, mais qu'il viendra juger l'humanité[12]. Ils enseignent que le ministère de l'Antéchrist aura lieu juste avant la Seconde Venue[12].

L'orthodoxe laïc Alexander Kalomiros explique la position de l'Église originelle concernant la seconde venue dans River of Fire[13] et Against False Union[14], en déclarant que ceux qui soutiennent que le Christ régnera sur terre pendant mille ans « n'attendent pas le Christ, mais l'Antéchrist ». L'idée que Jésus revienne sur terre en tant que roi est un concept hérétique pour l'Église, assimilé aux « attentes des Juifs qui voulaient que le Messie soit un roi terrestre ». L'Église enseigne au contraire ce qu'elle a enseigné depuis le début.

Dénominations protestantes

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La théologie luthérienne

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Le réveil évangélique du XIXe siècle

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Karl Barth

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Dans la Dogmatique de Karl Barth, la parousie ne se limite pas à la seconde venue du Christ[15]. Karl Barth en distingue trois manifestations : la première figure de la parousie est pour lui l'événement pascal, autrement dit la Résurrection de Jésus ; la deuxième, ou « figure médiane », est le « don de l'Esprit saint » lors de la Pentecôte, l'effusion de l'Esprit à l'Église ; la troisième, la « dernière figure », est l'« arrivée de Jésus-Christ en tant que finalité de l'histoire de l'Église, du monde et de chaque homme »[16]. C'est ainsi que Barth définit le « Jour dernier » : la « nouvelle venue » de ce qui est arrivé auparavant, le « nouvel être avec nous de celui qui était avec nous »[16]. Cette triple manifestation de la parousie ne doit pas être décomposée en trois événements distincts ; elle doit au contraire être appréhendée dans son unité[17].

Prétérisme

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Le prétérisme associe la seconde venue à des événements du Ier siècle tels que la destruction de Jérusalem et du temple juif en 70 apr. J.-C.[18].

Méthodisme

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Les confessions méthodistes enseignent que la seconde venue est liée au jugement dernier, comme le professent les croyances[19]. L'Église Méthodiste Unie n'enseigne pas qu'il y aura un « enlèvement » mais ne spécule pas sur la nature de la seconde venue[20].

Adventisme

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Sous l'impulsion d'un prédicateur millénariste américain nommé William Miller (1772-1849), l'adventisme a annoncé l'imminence du retour (il estimait sa venue entre 1842 et 1844). Bien que sa prédiction ne se soit pas réalisée, les Églises adventistes ont réinterprété cette prophétie et poursuivi leur développement. Elles représentent 2,7% du protestantisme[21].

Mouvements millénaristes

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Mormons

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Les Saints des Derniers Jours (Église LDS), affirment que le Christ reviendra selon la Bible. Ils enseignent également que : « Lorsque le Sauveur reviendra, il viendra avec puissance et gloire pour revendiquer la terre comme son royaume. Sa seconde venue marquera le début du millénaire. La seconde venue sera une période de peur et de deuil pour les méchants, mais ce sera un jour de paix pour les justes »[22].[réf. nécessaire]

Adventistes du septième jour

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La croyance fondamentale n° 25 de l'Église adventiste du septième jour stipule que[23] : « L'accomplissement presque complet de la plupart des prophéties, ainsi que la situation actuelle du monde, indiquent que la venue du Christ est imminente. Le moment de cet événement n'a pas été révélé et nous sommes donc exhortés à nous tenir prêts en tout temps. »[réf. nécessaire]

Rastafarisme

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Dans les premiers développements de la religion Rastafari, Haïlé Sélassié (l'empereur éthiopien) était considéré comme un membre de la Maison de David, était vénéré comme le Dieu incarné[24], et était considéré comme le « Jésus noir » et le « messie noir » - la seconde venue du Christ[25]. On a prétendu que Marcus Garvey avait prêché la venue du messie noir à la veille du couronnement de Sélassié. En raison de cette prophétie, Sélassié était la source d'inspiration des populations chrétiennes pauvres et sans éducation de la Jamaïque, qui pensaient que l'empereur libérerait le peuple noir de l'asservissement des colons européens[26].

Swedenborgisme

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Emanuel Swedenborg, scientifique du XVIIIe siècle devenu théologien, enseignait que son époque était une ère de ténèbres et de doute pour l'Église chrétienne. Swedenborg inspira la Nouvelle Église

L'historienne Marguerite Beck Block écrit : « Cette seconde venue du Seigneur s'effectue par l'intermédiaire d'un homme à qui le Seigneur s'est manifesté en personne et qu'il a rempli de son Esprit, afin qu'il puisse enseigner les doctrines de la nouvelle Église de la part du Seigneur, au moyen de la Parole […] Que le Seigneur s'est manifesté devant moi. Son serviteur, et m'a envoyé à cette fonction […]. Je l'affirme en vérité »[27].

Dans l'islam, le terme Rajʽa (arabe : الرجعة, romanisé : al-rajʿah, lit. « retour ») fait référence au second avènement[28]. Le terme est le plus souvent utilisé par les musulmans chiites[28].

Vision traditionnelle

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Dans l'islam, Jésus (ou Isa ; arabe : عيسى ʿĪsā) est considéré comme un messager de Dieu et le masih (messie) qui a été envoyé pour guiderbanī isrā'īl (les Israélites) avec une nouvelle écriture, l'Injīl (Évangile)[29].

Dans le Coran, la seconde venue de Jésus est annoncée dans la sourate Az-Zukhruf comme un signe du Jour du Jugement : « Et (Jésus) sera un signe (de la venue) de l'Heure (du Jugement) : Ne doutez donc pas de l'heure, mais suivez-moi : c'est un chemin droit. 43:61[30]Ibn Kathir donne ce verset comme une preuve de la seconde venue de Jésus dans le Coran dans son exégèse Tafsir al-Qur'an al-Azim[31].

Selon la tradition islamique, la descente de Jésus se fera au milieu des guerres menées par le Mahdi (littéralement « le bien guidé »), connu dans l'eschatologie islamique comme le rédempteur de l'islam, contre al-Masih ad-Dajjal (littéralement « le faux messie », synonyme de l'Antéchrist) et ses disciples[32].

Ahmadiyya

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Le mouvement Ahmadiyya croit que le Mahdi et Messie promis est arrivé en la personne de Mirza Ghulam Ahmad (1835–1908). Cette croyance est largement rejetée par les autres musulmans, qui ne considèrent pas les Ahmadis comme une secte légitime de l'Islam.

Le mouvement Ahmadiyya interprète la seconde venue de Jésus prophétisée comme étant celle d'une personne « semblable à Jésus » (mathīl-i ʿIsā) et non son retour physique, de la même manière que Jean-Baptiste ressemblait au personnage du prophète biblique Elie dans le christianisme. Les Ahmadis estiment que Mirza Ghulam Ahmad (le fondateur du mouvement) a démontré que les prophéties contenues dans les textes religieux musulmans et chrétiens étaient traditionnellement interprétées de manière erronée comme suggérant que Jésus de Nazareth lui-même reviendrait, et soutiennent que Jésus a survécu à la crucifixion et est ensuite décédé d'une mort naturelle. Les Ahmadis considèrent que Ghulam Ahmad, par son caractère et ses enseignements, est un représentant de Jésus et qu'il a atteint le même rang spirituel de prophétie que Jésus. Les Ahmadis pensent donc que cette prédiction s'est réalisée et s'est poursuivie avec son mouvement[33],[34].

Notes et références

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  1. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly », (consulté le ).
  2. Phédon, 100 d.
  3. Adolf Deissmann, Light from the Ancient East:The New Testament Illustrated by Recently Discovered Texts of the Graeco-Roman World, 1908.
  4. Ézéchiel 37,26–28
  5. Ésaïe 43,5-6
  6. Ésaïe 2,4
  7. Zacharie 14,9
  8. (en-US) Tzvi, « Do Jews Believe In Jesus? », sur Aish.com, (consulté le ).
  9. « Why Jews Don't Believe in Jesus », sur Ohr Somayach (consulté le ).
  10. « Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText », sur vatican.va (consulté le ).
  11. « Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText », sur vatican.va (consulté le ).
  12. a et b « Jesus is Coming Soon », Orthodoxphotos.com (consulté le ).
  13. « THE RIVER OF FIRE », Saint Nectarios Press and Book Center.
  14. « Against False Union », Russian Orthodox Autonomous Church (ROAC) of America.
  15. Joseph L. Mangina, Reconciliation has eschatological force. Karl Barth: theologian of Christian witness, Aldershot, Ashgate, , 2004 (ISBN 978-0-7546-0458-7), p. 118.
  16. a et b Karl Barth, Kirliche Dogmatik (Dogmatique), vol. IV/3, p. 338-356.
  17. Otto Weber, Karl Barths Kirchliche Dogmatik. Ein einführender Bericht, Neukirchen-Vluyn, 1984, 10. Auflage, p. 301 (ISBN 3-7887-0467-5).
  18. * 1) Future Survival, Chuck Smith, The Word for Today, Costa Mesa, CA 1978, p. 17
    • 2) The Life of Jesus Critically Examined, Dr. David Strauss, Sigler Press, Ramsey, NJ 1994, page 587
    • 5) Last Days Madness, Gary DeMar, American Vision Inc., Atlanta, GA 1994, page 114
    • 6) The Parousia, Stuart Russell, T. Fisher Unwin Pub., London, 1887, page 84
    • 7) The Decline & Fall of the Roman Empire, Edward Gibbon, Penguin Books, NY 1985, page 276
    • 8) Apocalypse of The Gospels, Milton Terry, (1819), chapter 18 reprinted and its pages renumbered in 1992 by John Bray, PO Box 90129, Lakeland, FL 33804, pages 34 & 38
  19. (en) Peter Douglass Gorrie, Episcopal Methodism, Derby and Miller, , p. 148
  20. (en) « What does the UMC teach about the second coming? », The United Methodist Church (consulté le ).
  21. (en) « Christian Movements and Denominations », sur pewforum.org, (consulté le ).
  22. Study Helps: Gospel Topics, LDS Church.
  23. « 28 Fundamental Beliefs of the Seventh-day Adventists »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), p. 11 (last page) of the pdf file.
  24. (en) « Rastafarian beliefs », BBC, (consulté le ).
  25. Molefi Kete Asante et Ama Mazama, Encyclopedia of Black Studies, (ISBN 9780761927624, lire en ligne)
  26. Charet, M. (2010). Root of David: The Symbolic Origins of Rastafari (No. 2). ISPCK.
  27. Marguerite Beck Block, The New Church in the New World, New York, Henry Holt and Company, , p. 38
  28. a et b (en) Moojan Momen, An Introduction to Shiʻi Islam: The History and Doctrines of Twelver Shiʻism, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-03531-5, lire en ligne)
  29. The Oxford Dictionary of Islam, p.158
  30. Abdullah Yusuf Ali, « Surah Az-zukhruf ».
  31. kathir, « Tafsir al-Qur'an al-Azim ».
  32. (en) Tamara Sonn, Islam: History, Religion, and Politics, John Wiley & Sons, (ISBN 978-1-118-97230-4, lire en ligne), p. 209
  33. “A Prophet Like Unto Moses”, The Promised Mehdi and Messiha, by Dr. Aziz Ahmad Chaudhry, Islam International Publications Limited
  34. The Four Questions Answered, by Mirza Ghulam Ahmad, AAIIL 1996

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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